TAHITI, le 20 mai 2021 - Les artistes Tahe et Ken présentent leurs œuvres à la galerie Winkler jusqu’au 2 juin. L’événement intitulé Artefacts du passé donne à voir des créations contemporaines originales. Il lève le voile sur deux univers distincts plongeant à la source avec des outils, médiums, objets et pensées d’aujourd’hui.
Ken arrive tout juste sur la scène artistique contemporaine polynésienne. Il présente ses créations pour la toute première fois. Les pièces marient bois et peinture, savoir-faire français et symboles polynésiens. Formé au tournage, un ancien métier, il façonne des morceaux de bois grâce à un tour à bois puis il sculpte les assiettes, bols, bustes obtenus. Ceux-ci deviennent des supports comme la toile d’un peintre.
“J’aime donner l’illusion qu’il y a plusieurs matières sur l’objet, de la peinture mais aussi de la nacre par exemple”. Il insère des motifs empruntés au Patutiki marquisien. “Ces motifs qui comblent aujourd’hui des espaces avaient un sens”, rappelle Ken. Il leur (re)donne place. “Ceux qui connaissent leur signification ont une interprétation, ceux qui ne la connaissent pas vont partir un peu comme des archéologues, fouiller leur culture.”
Le public, quelles que soient son origine et ses attentes, ne peut rester insensible devant les pièces de l’artiste. Elles se structurent autour des principaux éléments : l’eau, la terre, le feu, la lumière mais aussi le temps, l’amour ou encore le voyage. Elles parlent d’hier, disent aujourd’hui, espèrent demain. Elles sont le fruit d’un travail abouti, tatouées par le passé.
Vaiana Drollet de la galerie décrit Artefact du passé : Ce sont deux visions, deux trajectoires qui portent en elles la quête de l’origine, celle du commencement de toutes choses créées par l’homme. Cette recherche s’appuie sur notre patrimoine culturel mais pas seulement. Le parcours propre à chacun des deux artistes met en lumière des appartenances plus intimes : aux matériaux pour Ken qui par son travail de tourneur sur bois doit en premier lieu apprivoiser le bois lui donner la forme qu’il convient avant ensuite de lui construire une identité ; aux objets présents dans la mémoire collective pour Tahe, qui grâce à une technique très précise reconstitue la forme primaire, reconnaissable de ses archétypes pour en détourner le sens et lui conférer un statut d’œuvre d’art unique.
Le concept de Tahe est “de mixer les choses qui n’ont rien à faire ensemble à première vue” résume-t-il. Il n’est pas prolixe lorsqu’il est question de son travail. “Je laisse parler les œuvres”. Il a utilisé pour cette exposition (la 4e pour lui) des coquillages, de la résine, du sable, du bois, du plastique. Autant de matière ou objets “qui ont déjà une histoire”. Il a enfermé une baleine dans une bouteille, emballé une carapace de tortue dans un ruban, chapeauté une tête de mort avec un coquillage. Tahe est avare de mots mais jamais d’idées. Un bonheur pour le public en quête d’émotion et de sensation.
Ken arrive tout juste sur la scène artistique contemporaine polynésienne. Il présente ses créations pour la toute première fois. Les pièces marient bois et peinture, savoir-faire français et symboles polynésiens. Formé au tournage, un ancien métier, il façonne des morceaux de bois grâce à un tour à bois puis il sculpte les assiettes, bols, bustes obtenus. Ceux-ci deviennent des supports comme la toile d’un peintre.
“J’aime donner l’illusion qu’il y a plusieurs matières sur l’objet, de la peinture mais aussi de la nacre par exemple”. Il insère des motifs empruntés au Patutiki marquisien. “Ces motifs qui comblent aujourd’hui des espaces avaient un sens”, rappelle Ken. Il leur (re)donne place. “Ceux qui connaissent leur signification ont une interprétation, ceux qui ne la connaissent pas vont partir un peu comme des archéologues, fouiller leur culture.”
Le public, quelles que soient son origine et ses attentes, ne peut rester insensible devant les pièces de l’artiste. Elles se structurent autour des principaux éléments : l’eau, la terre, le feu, la lumière mais aussi le temps, l’amour ou encore le voyage. Elles parlent d’hier, disent aujourd’hui, espèrent demain. Elles sont le fruit d’un travail abouti, tatouées par le passé.
Vaiana Drollet de la galerie décrit Artefact du passé : Ce sont deux visions, deux trajectoires qui portent en elles la quête de l’origine, celle du commencement de toutes choses créées par l’homme. Cette recherche s’appuie sur notre patrimoine culturel mais pas seulement. Le parcours propre à chacun des deux artistes met en lumière des appartenances plus intimes : aux matériaux pour Ken qui par son travail de tourneur sur bois doit en premier lieu apprivoiser le bois lui donner la forme qu’il convient avant ensuite de lui construire une identité ; aux objets présents dans la mémoire collective pour Tahe, qui grâce à une technique très précise reconstitue la forme primaire, reconnaissable de ses archétypes pour en détourner le sens et lui conférer un statut d’œuvre d’art unique.
Le concept de Tahe est “de mixer les choses qui n’ont rien à faire ensemble à première vue” résume-t-il. Il n’est pas prolixe lorsqu’il est question de son travail. “Je laisse parler les œuvres”. Il a utilisé pour cette exposition (la 4e pour lui) des coquillages, de la résine, du sable, du bois, du plastique. Autant de matière ou objets “qui ont déjà une histoire”. Il a enfermé une baleine dans une bouteille, emballé une carapace de tortue dans un ruban, chapeauté une tête de mort avec un coquillage. Tahe est avare de mots mais jamais d’idées. Un bonheur pour le public en quête d’émotion et de sensation.
Pratique
Exposition jusqu’au 2 juin à la galerie Winkler.
Entrée libre.
Horaires : du lundi au vendredi de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.
Exposition jusqu’au 2 juin à la galerie Winkler.
Entrée libre.
Horaires : du lundi au vendredi de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.