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Du collège de Arue à Paris, ils slament devant Emmanuel Macron


Tahiti, le 14 mai 2021 - Lors de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition du 10 mai, deux élèves du collège de Arue ont récité, devant le président de la République Emmanuel Macron, le slam qui leur a permis de remporter le concours national scolaire “La Flamme de l’égalité” le 16 avril dernier. Une belle consécration pour les 24 enfants ayant participé au clip vidéo intitulé Portés par le vent de l’espoir.

Pour une première participation, c’est une sacrée consécration. Tehau Van Bastolaer et Teamanui Goulard, deux élèves du collège de Arue, ont slamé devant le président de la République française, Emmanuel Macron, le 10 mai à l’occasion des dix ans de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition. Le 16 avril dernier, Tehau et Teamanui avaient remporté, avec leurs camarades de classe, la sixième édition du concours national scolaire “La Flamme de l’égalité” dans la catégorie collège parmi près de 126 classes. Un peu moins d’un mois plus tard, ils étaient à Paris avec leur professeure de française, Valérie Delannoy, pour se voir remettre leur prix et représenter l’ensemble de leur classe.

Avec la crise sanitaire et les contraintes de déplacements, c’était un bel aboutissement pour le collège de Arue de voir s’envoler pour Paris deux de leurs élèves et l’un de leurs professeurs. Le 21 avril dernier, le principal du collège, Philippe Jodry, déclarait essayer “d’organiser une visio-conférence avec Paris pour remettre les prix”. Finalement, quelques semaines plus tard, ce n’est pas en visio-conférence, mais bien au Jardin du Luxembourg à Paris que le proviseur a pu écouter les mots forts prononcés par ses élèves devant Emmanuel Macron.

Le vidéo-clip Portés par le vent de l’espoir mettait en scène les élèves slamant et dansant à la mémoire des esclaves. Les vers récités ont été écrits part les collégiens eux-mêmes plus tôt dans l’année, dont un par Teamanui qui aime écrire depuis toujours. Impressionnée à la lecture par la puissance de la plume de plusieurs enfants, Valérie Delannoy avait voulu les mettre en valeur. Lorsqu’elle a eu vent de l’existence du concours ; elle a tout de suite inscrit ses élèves. La professeure de français se souvient : “J’ai dit aux élèves : Ce que vous avez fait, là, c’est tellement prenant qu’on va en faire quelque chose”. Ce “quelque chose” est devenu, quelques mois plus tard, un slam puissant et émouvant récité devant le président de la République française. Valérie Delannoy avait vu juste.
 

Rédigé par Etienne Dorin le Samedi 15 Mai 2021 à 14:00 | Lu 2474 fois