Kiwa est l'un des gardiens de l'Océan dans la mythologie de certaines tribus Māoris, et est la déesse des nacres et crustacés dans la mythologie polynésienne.
Tahiti, le 18 novembre 2020 - Ils sont huit partenaires à s’être rassemblés autour de la nouvelle initiative Kiwa. Il s’agit d’un fonds de plus de 4 milliards Fcfp pour financer des solutions fondées sur la nature pour adapter les états et territoires du Pacifique au changement climatique.
C’est une première diplomatique, mais aussi écologique. L’initiative Kiwa démarre avec 35 millions d’euros (4,2 milliards Fcfp) pour financer, grâce à des subventions, des solutions fondées sur la nature qui amélioreront la résilience des écosystèmes pour lutter contre les effets du changement climatique sur les communautés du Pacifique.
Cette initiative est née officiellement le mercredi 18 novembre à Nouméa (mardi soir en Polynésie) avec la signature d’un accord historique entre cinq bailleurs de fonds (la France avec l’AFD, l’Union Européenne, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie) ; les organisations régionales Communauté du Pacifique (CPS) et Programme Régional Océanien pour l'Environnement (PROE) ; et la célèbre ONG Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Lors des discours, les différents partenaires ont remercié la France et l’AFD, à l’origine de l’initiative. Ils ont aussi noté qu’ils ont très peu l’habitude de travailler ensemble. Les diplomaties australienne et néo-zélandaise avaient ainsi très peu de projets communs avec l’UE… Jusqu’à Kiwa. Cette initiative est un héritage direct de la COP 21, des accords de Paris sur le changement climatique, mais aussi de la COP 23 présidée par Fidji qui avait mis en avant le sort périlleux des états insulaires. "On ne devrait plus parler de petits états du Pacifique, mais plutôt de grands états océaniques" ont martelé les diplomates.
Outre le succès diplomatique, les représentants des nations du Pacifique ont reconnu l’intérêt écologique de Kiwa. Le directeur du Programme régional océanien de l’environnement a noté par Zoom depuis Apia que c’est la toute première initiative dans le Pacifique qui lie la préservation des écosystèmes avec la lutte contre les effets du changement climatique, "les deux challenges auxquels font face les îles du Pacifique".
C’est une première diplomatique, mais aussi écologique. L’initiative Kiwa démarre avec 35 millions d’euros (4,2 milliards Fcfp) pour financer, grâce à des subventions, des solutions fondées sur la nature qui amélioreront la résilience des écosystèmes pour lutter contre les effets du changement climatique sur les communautés du Pacifique.
Cette initiative est née officiellement le mercredi 18 novembre à Nouméa (mardi soir en Polynésie) avec la signature d’un accord historique entre cinq bailleurs de fonds (la France avec l’AFD, l’Union Européenne, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie) ; les organisations régionales Communauté du Pacifique (CPS) et Programme Régional Océanien pour l'Environnement (PROE) ; et la célèbre ONG Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Lors des discours, les différents partenaires ont remercié la France et l’AFD, à l’origine de l’initiative. Ils ont aussi noté qu’ils ont très peu l’habitude de travailler ensemble. Les diplomaties australienne et néo-zélandaise avaient ainsi très peu de projets communs avec l’UE… Jusqu’à Kiwa. Cette initiative est un héritage direct de la COP 21, des accords de Paris sur le changement climatique, mais aussi de la COP 23 présidée par Fidji qui avait mis en avant le sort périlleux des états insulaires. "On ne devrait plus parler de petits états du Pacifique, mais plutôt de grands états océaniques" ont martelé les diplomates.
Outre le succès diplomatique, les représentants des nations du Pacifique ont reconnu l’intérêt écologique de Kiwa. Le directeur du Programme régional océanien de l’environnement a noté par Zoom depuis Apia que c’est la toute première initiative dans le Pacifique qui lie la préservation des écosystèmes avec la lutte contre les effets du changement climatique, "les deux challenges auxquels font face les îles du Pacifique".
Signature de la convention de financement entre l’AFD et la CPS. Sur la photo, Alison Carrington, consule générale d’Australie à Nouméa ; Cameron Diver, directeur général adjoint de la Communauté du Pacifique (CPS) ; Stuart Minchin, directeur général de la CPS ; Philippe Renault, directeur régional Océan Pacifique, Agence Française de Développement (AFD) ; Luc Asselin de Williencourt, Représentant permanent adjoint de la France auprès de la Communauté du Pacifique et du Programme Régional Océanien de l’Environnement.
Des projets gros et petits
Pour ceux qui souhaitent bénéficier de ces subventions, l’UICN publiera des appels à projets à partir de 2021 pour les projets compris entre 25 000 euros (3 millions Fcfp) et 400 000 euros (48 millions Fcfp), pour les autorités locales et les petites associations.
Pour les gros projets régionaux, de 1,5 à 5 millions d’euros (de 180 à 600 millions Fcfp) impliquant au moins deux pays ou territoire du Pacifique, les partenaires se réuniront deux fois par an pour attribuer ces subventions. La date limite pour le dépôt des dossiers pour la première session est le 7 décembre 2020. Tous les détails se trouvent sur www.afd.fr/fr/initiative-kiwa.
En, Polynésie, c’est l’AFD qui assure la promotion de l’initiative auprès des acteurs Polynésiens. La directrice de l’Agence, Céline Gilquin, explique que "nous aidons d’une manière générale les acteurs polynésiens à se développer au niveau régional, car il y a un savoir-faire et des compétences polynésiennes en matière de gestion des ressources naturelles. Pour profiter de Kiwa, les associations, le ministère de l’Environnement, la Diren et les établissements publics du Pays qui travaillent sur ces sujets pourront déposer leurs projets, régionaux ou locaux, auprès de l’AFD en Polynésie." Les premiers financements sont attendus pour 2021.
Pour ceux qui souhaitent bénéficier de ces subventions, l’UICN publiera des appels à projets à partir de 2021 pour les projets compris entre 25 000 euros (3 millions Fcfp) et 400 000 euros (48 millions Fcfp), pour les autorités locales et les petites associations.
Pour les gros projets régionaux, de 1,5 à 5 millions d’euros (de 180 à 600 millions Fcfp) impliquant au moins deux pays ou territoire du Pacifique, les partenaires se réuniront deux fois par an pour attribuer ces subventions. La date limite pour le dépôt des dossiers pour la première session est le 7 décembre 2020. Tous les détails se trouvent sur www.afd.fr/fr/initiative-kiwa.
En, Polynésie, c’est l’AFD qui assure la promotion de l’initiative auprès des acteurs Polynésiens. La directrice de l’Agence, Céline Gilquin, explique que "nous aidons d’une manière générale les acteurs polynésiens à se développer au niveau régional, car il y a un savoir-faire et des compétences polynésiennes en matière de gestion des ressources naturelles. Pour profiter de Kiwa, les associations, le ministère de l’Environnement, la Diren et les établissements publics du Pays qui travaillent sur ces sujets pourront déposer leurs projets, régionaux ou locaux, auprès de l’AFD en Polynésie." Les premiers financements sont attendus pour 2021.
Philippe Renault, directeur région Pacifique de l’Agence Française du Développement
« Renforcer les échanges d’expérience »
Quels types de projets pourraient être financés par Kiwa ?
« Kiwa s’adresse à la fois aux états insulaires et étrangers du Pacifique et aux collectivités, ils peuvent tous présenter des projets en commun. Ça peut être des projets comme replanter de la mangrove pour lutter contre l’érosion du littoral et la montée des eaux ; des projets d’agro-foresterie pour concilier les activités humaines agricole et le maintien des espaces de forêt naturelle ; la lutte contre les espèces invasives… »
Pourquoi mettre tant l’accent sur les projets impliquant plusieurs pays ?
« L’idée est aussi de renforcer la coopération entre les états et de renforcer l’insertion des états et collectivités de Pacifique dans leur environnement régional. Donc les grands projets doivent être régionaux et impliquer plusieurs états ou territoires, dans le but de renforcer les échanges d’expérience, la capitalisation des réussites, des formations en commun, des actions de sensibilisation… Et que tous les états et territoires réalisent qu’ils sont confrontés aux mêmes enjeux et donc que les réponses doivent être concertées, que la mobilisation doit être générale.
Mais il y a aussi des petits projets qui n’ont pas d’obligation régionale, plus adaptés aux ONG locales, collectivités et autres acteurs locaux qui ont des projets très pratiques à financer. Ces projets seront gérés par l’UICN, qui a déjà dirigé ce genre de projets avec succès, comme le programme BEST. »
35 millions et c’est tout ? Kiwa est-elle destinée à perdurer ?
« On était à 31 millions d’euros avant-hier, on est déjà à 35 millions aujourd’hui grâce à l’UE qui a rehaussé sa contribution ! Donc j’espère que les bailleurs de fonds pourront réabonder les fonds dans les mois et années qui viennent et que de nouveaux bailleurs se joindront à nous. Nous avons monté une initiative compliquée avec plusieurs partenaires, bailleurs de fonds et guichets, donc nous espérons qu’elle sera durable.
C’est aussi un des signes du retour de la France dans l’aide au développement dans le Pacifique, sur l’impulsion du président de la République qui a lancé lui-même cette initiative lors des deux ans de la COP 21, lors du One Planet Summit de décembre 2017. Il souhaite que la France redevienne un acteur dans la région Pacifique. »
Quels types de projets pourraient être financés par Kiwa ?
« Kiwa s’adresse à la fois aux états insulaires et étrangers du Pacifique et aux collectivités, ils peuvent tous présenter des projets en commun. Ça peut être des projets comme replanter de la mangrove pour lutter contre l’érosion du littoral et la montée des eaux ; des projets d’agro-foresterie pour concilier les activités humaines agricole et le maintien des espaces de forêt naturelle ; la lutte contre les espèces invasives… »
Pourquoi mettre tant l’accent sur les projets impliquant plusieurs pays ?
« L’idée est aussi de renforcer la coopération entre les états et de renforcer l’insertion des états et collectivités de Pacifique dans leur environnement régional. Donc les grands projets doivent être régionaux et impliquer plusieurs états ou territoires, dans le but de renforcer les échanges d’expérience, la capitalisation des réussites, des formations en commun, des actions de sensibilisation… Et que tous les états et territoires réalisent qu’ils sont confrontés aux mêmes enjeux et donc que les réponses doivent être concertées, que la mobilisation doit être générale.
Mais il y a aussi des petits projets qui n’ont pas d’obligation régionale, plus adaptés aux ONG locales, collectivités et autres acteurs locaux qui ont des projets très pratiques à financer. Ces projets seront gérés par l’UICN, qui a déjà dirigé ce genre de projets avec succès, comme le programme BEST. »
35 millions et c’est tout ? Kiwa est-elle destinée à perdurer ?
« On était à 31 millions d’euros avant-hier, on est déjà à 35 millions aujourd’hui grâce à l’UE qui a rehaussé sa contribution ! Donc j’espère que les bailleurs de fonds pourront réabonder les fonds dans les mois et années qui viennent et que de nouveaux bailleurs se joindront à nous. Nous avons monté une initiative compliquée avec plusieurs partenaires, bailleurs de fonds et guichets, donc nous espérons qu’elle sera durable.
C’est aussi un des signes du retour de la France dans l’aide au développement dans le Pacifique, sur l’impulsion du président de la République qui a lancé lui-même cette initiative lors des deux ans de la COP 21, lors du One Planet Summit de décembre 2017. Il souhaite que la France redevienne un acteur dans la région Pacifique. »