TAHITI, le 3 mars 2022 - Samedi, l’association Entre deux mondes a organisé une journée de sensibilisation à l’autisme. L’idée ? Faire la lumière sur ce handicap invisible de manière ludique.
L’association Entre deux mondes rythme son année autour de deux temps forts : la journée de sensibilisation à l’autisme organisée à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme et un temps de séminaire pour les professionnels, en général, en septembre/octobre.
La journée de sensibilisation à l’autisme est un événement grand public qui vise à faire connaître "ce handicap invisible de manière ludique", selon Caroline Bravi, la fondatrice et présidente de l’association Entre deux mondes. Cette journée a eu lieu samedi au parc Paofai. Des jeux, un toboggan, des stands de maquillage ont été mis en place pour accueillir les familles de passage. En plus, l’association et ses partenaires sont restés disponibles pour informer le public. Yolaine Coussot, médecin pédopsychiatre au Centre d’aide médico-sociale précoce : "Nous avons surtout reçu des familles souvent déjà un peu renseignées car ayant des doutes et inquiétudes quant aux réactions de leur enfant."
L’association Entre deux mondes rythme son année autour de deux temps forts : la journée de sensibilisation à l’autisme organisée à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme et un temps de séminaire pour les professionnels, en général, en septembre/octobre.
La journée de sensibilisation à l’autisme est un événement grand public qui vise à faire connaître "ce handicap invisible de manière ludique", selon Caroline Bravi, la fondatrice et présidente de l’association Entre deux mondes. Cette journée a eu lieu samedi au parc Paofai. Des jeux, un toboggan, des stands de maquillage ont été mis en place pour accueillir les familles de passage. En plus, l’association et ses partenaires sont restés disponibles pour informer le public. Yolaine Coussot, médecin pédopsychiatre au Centre d’aide médico-sociale précoce : "Nous avons surtout reçu des familles souvent déjà un peu renseignées car ayant des doutes et inquiétudes quant aux réactions de leur enfant."
Une place dans la société
L’association Entre deux mondes compte une quinzaine de familles, membres actifs et sympathisants. En plus de ses deux temps forts, elle intervient dans les écoles, et même dans certaines entreprises. "C’est l’occasion de lister tous les avantages d’accueillir un adulte autiste", rapporte Caroline Bravi. Elle précise : "certes les personnes atteintes d’autisme ont une façon de voir le monde bien à elle, elles n’ont pas toujours les bons codes mais, une fois le cadre posé, ce sont des personnes extrêmement rigoureuses, méticuleuses qui ne font pas d’erreurs ! "
Elle se bat pour plus d’inclusion et met le doigt sur "l’angoisse des parents d’enfants autistes". À savoir : "nous nous inquiétons tous de l’avenir de nos enfants car, après 18 ans, ils sont lâchés dans la nature. Nous voulons une place pour eux." Pour Caroline Bravi, la société et les familles concernées doivent faire chacune "une partie de chemin" qui mène au vivre ensemble.
Elle se bat pour plus d’inclusion et met le doigt sur "l’angoisse des parents d’enfants autistes". À savoir : "nous nous inquiétons tous de l’avenir de nos enfants car, après 18 ans, ils sont lâchés dans la nature. Nous voulons une place pour eux." Pour Caroline Bravi, la société et les familles concernées doivent faire chacune "une partie de chemin" qui mène au vivre ensemble.
Un retard dans le dépistage
L’association Entre deux mondes constate un retard dans le dépistage. La Polynésie a du retard sur la France qui a elle-même du retard sur des pays comme le Canada. Au fenua le dépistage se fait en général aux alentours de 5 ans, tandis qu’en métropole il a plutôt lieu vers 2/3 ans. "L’alerte a plutôt lieu à l’école, le corps médical n’est pas suffisamment formé", regrette Caroline Bravi.
L’association Entre deux mondes constate un retard dans le dépistage. La Polynésie a du retard sur la France qui a elle-même du retard sur des pays comme le Canada. Au fenua le dépistage se fait en général aux alentours de 5 ans, tandis qu’en métropole il a plutôt lieu vers 2/3 ans. "L’alerte a plutôt lieu à l’école, le corps médical n’est pas suffisamment formé", regrette Caroline Bravi.
"Pourquoi sommes-nous invisibles à ses yeux ?"
Différents visiteurs sont passés tout au long de la journée, des familles notamment : "Notre nièce est autiste. Nous la connaissons comme elle est depuis toujours, mais nous avons voulu en savoir plus, comprendre, expliquer les raisons de ses comportements, de ses réactions. Nous voulions par exemple savoir pourquoi nous sommes invisibles à ses yeux. Nous avons eu des réponses grâce aux explications sur les différents stands."
Différents visiteurs sont passés tout au long de la journée, des familles notamment : "Notre nièce est autiste. Nous la connaissons comme elle est depuis toujours, mais nous avons voulu en savoir plus, comprendre, expliquer les raisons de ses comportements, de ses réactions. Nous voulions par exemple savoir pourquoi nous sommes invisibles à ses yeux. Nous avons eu des réponses grâce aux explications sur les différents stands."
Il y a autant de forme d’autisme que de patient
Il existe des structures publiques d’accompagnement des enfants atteintes d’autisme et de leur famille. Le Centre d’aide médico-social précoce (Camsp) qui dépend de la Direction de la santé et s’occupe des patients de 0 à 6 ans et l’unité pédopsychiatrique du centre hospitalier du Taaone qui s’occupe des patients de 0 à 18 ans.
Les prises en charge s’adaptent aux patients car, selon Yolaine Coussot, médecin pédopsychiatre au Camps, "il y a autant de forme d’autisme que d’enfants". Elle propose en tout premier lieu une "guidance parentale car les parents sont les premiers partenaires du soin", puis, selon les cas, des séances avec des psychologues, des orthophonistes mais aussi des ateliers de stimulation sensorielle ou bien d’équithérapie peuvent être proposés.
Le Camps a été fondé à la base pour prendre en charge les handicaps. La file active des patients est estimé à 400 avec 150 nouveaux cas par an. Un tiers de ces patients est atteint de troubles relationnels. Le chiffre est en augmentation. Les causes de cette augmentation ne sont pas clairement identifiées, surtout elles sont imbriquées les unes aux autres. Toutefois, les écrans ont une part de responsabilité évidente.
Il existe des structures publiques d’accompagnement des enfants atteintes d’autisme et de leur famille. Le Centre d’aide médico-social précoce (Camsp) qui dépend de la Direction de la santé et s’occupe des patients de 0 à 6 ans et l’unité pédopsychiatrique du centre hospitalier du Taaone qui s’occupe des patients de 0 à 18 ans.
Les prises en charge s’adaptent aux patients car, selon Yolaine Coussot, médecin pédopsychiatre au Camps, "il y a autant de forme d’autisme que d’enfants". Elle propose en tout premier lieu une "guidance parentale car les parents sont les premiers partenaires du soin", puis, selon les cas, des séances avec des psychologues, des orthophonistes mais aussi des ateliers de stimulation sensorielle ou bien d’équithérapie peuvent être proposés.
Le Camps a été fondé à la base pour prendre en charge les handicaps. La file active des patients est estimé à 400 avec 150 nouveaux cas par an. Un tiers de ces patients est atteint de troubles relationnels. Le chiffre est en augmentation. Les causes de cette augmentation ne sont pas clairement identifiées, surtout elles sont imbriquées les unes aux autres. Toutefois, les écrans ont une part de responsabilité évidente.