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Escale au fenua de Chen Jiang Hong, peintre et auteur de renom


TAHITI, le 27 janvier 2023 - Il revient en Polynésie. Chen Jiang Hong avait été invité pour le salon du livre en 2020. Il anime cette semaine des ateliers pour les enfants et donnera une conférence la semaine prochaine pour le grand public.

En riant, Chen Jiang Hong assure que “si le paradis existe, il est en Polynésie française”. En 2020, il avait participé au salon du livre de Tahiti et découvert le territoire. Invité par l’association des amis de la Maison James Norman Hall, il est ravi de pouvoir à nouveau fouler le sol du fenua, rencontrer des petits et des grands résidents. Il anime des ateliers auprès des enfants et donnera une conférence aux plus grands.

Avec les plus jeunes, il est question de transmission “avec l’âge on a envie de transmettre son savoir-faire”. Cinq classes du cycle 2 d’écoles proches de la Maison James Norman Hall où ont lieu les ateliers, découvrirent la calligraphie, le dessin, la peinture chinoise, l’encre de Chine. “Je suis venu avec tout mon matériel”, précise Chen Jiang Hong l’artiste. “Je présente des techniques, les explique, je parle d’art en général, et, en somme, de la vie.

Chen Jiang Hong écrit et dessine pour les enfants, entre autres. En 2020, il révèle avoir pleuré pendant son séjour, "j’ai été couvert de fleurs, de fruits, de danse, les enfants m’ont apporté une immense joie lors des rencontres. Ils attendent de moi que je raconte des histoires et c’est un immense plaisir de venir le faire ici.” Les enfants sont presque “une raison d’être”.

Avec le public adulte, Chen Jiang Hong souhaite un “échange mutuel” et “du partage”. Il dit ne pas connaître la communauté chinoise polynésienne et avoir envie d’en savoir plus. “Bien sûr, je parlerai de mon parcours, mais j’attends vraiment de pouvoir apprendre des autres.”

Une moitié de vie en Chine, l’autre en France

Chen Jiang Hong est né en 1963 à Tianjin (nord de la Chine). Durant son enfance et son adolescence, il a assisté aux grandes mutations de son pays alors dirigé par Mao Zedong. Il a appris le dessin aux côtés de sa grande sœur. Ensemble, après l’école, ils dessinaient le plus souvent à même le sol. Son talent a été reconnu par son entourage d’abord, puis par le Parti qui l’a nommé dès l’âge de huit ans Petit Garde Rouge puis rédacteur-dessinateur de propagande sur les murs de l’école. Cela a duré jusqu’à à la mort du Grand Timonier en 1976.

Ensuite, quand cela a été possible Chen Jiang Hong a étudie à l’École des Beaux-Arts de Tianjin avant d’intégrer l’École des Beaux-Arts de Pékin. Il a longtemps rêvé de découvrir d’autres cultures, et plus précisément la culture occidentale. Il était attiré par Paris dont il fantasmait la vie bohème des artistes et la richesse de l’offre des musées et galeries. À 24 ans, sans connaître le français, il a été admis aux Beaux-Arts de Paris. Durant ses études, il a fait une première exposition personnelle dans une galerie parisienne rencontrant un premier succès. Son œuvre, qui a évolué depuis, nourrie de voyages, est à la croisée des chemins entre l’Orient et l’Occident.

Une mission

L’artiste est également un auteur de renom. Il écrit notamment pour l’École des loisirs depuis 1997. Ses histoires mêlent les légendes, la culture et l'histoire de la Chine à des sentiments et des questions universels pour les enfants d'aujourd'hui. ll associe des techniques traditionnelles –peinture à l'encre, sans esquisse, sur papier de riz ou de soie– à une conception moderne de l'album basée sur la narration visuelle. “Comment j’ai démarré avec cet éditeur ?”, reprend Chen Jiang Hong. “Pur hasard”, répond-il. Il avoue ne pas avoir été préparé à cela pendant tout son parcours, “mais avec le temps et l’âge, je me suis dit que je devais le faire, que c’était une sorte de mission.” L’histoire dure depuis 25 ans et elle n’est pas près de s’arrêter. Elle s’enrichit au gré des rencontres et au fil des voyages. Nul doute que la Polynésie compte parmi les sources d’inspiration.

Pratique

Les 24, 25, 26, 31 janvier et 1er février, ateliers avec les scolaires à la Maison James Norman Hall.
Le 1er février à l’école philanthropique de Papeete, conférence publique à 18 heures. Entrée libre.

Contacts

[email protected]
FB : Maison James Norman Hall

Rédigé par Delphine Barrais le Vendredi 27 Janvier 2023 à 05:15 | Lu 798 fois