PAPEETE, 29 mars 2017 - En Polynésie, le secteur des assurances est bien implanté sur les marchés de l'automobile et de l'entreprise. Mais les changements à venir dans le système de l’assurance maladie vont amener des transformations du secteur. En effet, le nouveau nerf de la guerre des assureurs locaux pour les années à venir sera la complémentaire santé.
Malgré les dernières intempéries, le secteur de l'assurance est un secteur qui se porte bien en Polynésie, avec des chiffres tournant autour de 15 milliards de francs en assurances de biens (incendies, accidents, risques divers…) et autour de 5-6 milliards de francs en assurance vie.
Les assurés polynésiens peuvent choisir leur couverture dans un marché étonnement concurrentiel pour la taille du territoire et ce qu'il représente en part de marché. En effet, "aujourd'hui, le marché de l'assurance en Polynésie est composé de beaucoup d'opérateurs internationaux. C'est une chance pour la Polynésie d'avoir d'aussi grands groupes sur le territoire, car ils ont une solidité financière importante et sont fiables. Nous sommes relativement sereins et les Polynésiens trouvent assez facilement de quoi se garantir dans à peu près tous les domaines", explique Alain Le Bris, président du comité des sociétés d'assurance (Cosoda).
Malgré les dernières intempéries, le secteur de l'assurance est un secteur qui se porte bien en Polynésie, avec des chiffres tournant autour de 15 milliards de francs en assurances de biens (incendies, accidents, risques divers…) et autour de 5-6 milliards de francs en assurance vie.
Les assurés polynésiens peuvent choisir leur couverture dans un marché étonnement concurrentiel pour la taille du territoire et ce qu'il représente en part de marché. En effet, "aujourd'hui, le marché de l'assurance en Polynésie est composé de beaucoup d'opérateurs internationaux. C'est une chance pour la Polynésie d'avoir d'aussi grands groupes sur le territoire, car ils ont une solidité financière importante et sont fiables. Nous sommes relativement sereins et les Polynésiens trouvent assez facilement de quoi se garantir dans à peu près tous les domaines", explique Alain Le Bris, président du comité des sociétés d'assurance (Cosoda).
L'assurance automobile, premier marché de l'assurance
Aujourd'hui, le secteur de l'assurance en Polynésie concerne essentiellement l'assurance de biens. Par ailleurs, le domaine dans lequel le taux de couverture est le plus fort est l'assurance automobile, du fait de l'obligation légale de s'assurer. "L'automobile est le premier marché du secteur, il représente plus de 60 % du marché avec, derrière, les risques professionnels et l'assurance habitation qui est peu développée en Polynésie", explique Alain Le Bris. Le taux de couverture en assurance habitation est relativement faible, l'on estime à environ 20 %. "Il y a un bon taux de couverture en auto, un taux de couverture correct dans le commerce, même s'il y a des défauts d'assurance dans des domaines donnés comme les inondations pour prendre un exemple récent… mais, au niveau des particuliers, le taux de couverture en assurance habitation est plutôt faible. C'est dû à un phénomène culturel, mais peut-être aussi à un manque de communication, à la fois des pouvoirs publics et des assureurs, sur la nécessité d’assurer son habitation", analyse l'assureur.
Même si la concurrence est rude chez les assureurs, et qu'ils se tirent la bourre sur tous les domaines et notamment les marchés à développer, comme l'assurance habitation, un nouveau marché émerge depuis quelque temps.
Même si la concurrence est rude chez les assureurs, et qu'ils se tirent la bourre sur tous les domaines et notamment les marchés à développer, comme l'assurance habitation, un nouveau marché émerge depuis quelque temps.
La complémentaire santé, un nouveau marché porteur ?
En effet, l'une des conséquences de la réforme du système de protection sociale polynésien qui est en cours de préparation est une demande croissante des produits de complémentaire santé. Pour l'instant le système de protection sociale prend en charge beaucoup de maladies et rembourse plutôt bien les soins. Cependant, cette prise en charge a été et pourrait être encore revue à la baisse par le Pays.
Ainsi, les assureurs ont vu les demandes en assurance santé augmenter de façon importante. "Nous sommes de plus en plus sollicités puisqu'il y a forcément une moins bonne prise en charge par la CPS au titre de la collectivité, d’où la nécessité pour les particuliers ou les entreprises de trouver des solutions pour compléter la couverture apportée par l'organisme social. Le développement du marché de la complémentaire santé est le grand défi de demain pour les assureurs."
Cependant, les assureurs locaux sont confrontés à un autre problème. Alors qu'ils doivent développer de plus en plus les complémentaires santé pour venir compléter la couverture de la CPS, leur problématique est de commercialiser des produits adaptés aux besoins des populations locales tout en tentant de limiter la consommation médicale chez les Polynésiens."Notre grand défi est de trouver des solutions pour nous permettre de proposer des garanties et des tarifs convenables, sachant qu'en même temps, nous devons faire face à une augmentation de la consommation médicale. Nous devons donc, au même titre que la CPS, maîtriser cette consommation médicale des Polynésiens." Les autres problématiques que rencontrent les assureurs locaux sont essentiellement structurelles, c'est notamment la question de l'agrément qui se pose. La création de l'assureur Maxima en 2007 avait mis en lumière l'existence d'un vide juridique hérité des transferts de compétence de l'État à la Polynésie française en 2004.
"En 2004, nous avons mis en place un dispositif pour que l'autonomie en matière d'assurances soit exercée pleinement. C'est là que nous nous sommes rendus compte qu'il y avait plein de choses qui manquaient. Le Pays avait l'autonomie, mais n'avait pas les outils pour contrôler les compagnies. La création d'une compagnie ex nihilo qui s'est ouverte comme on ouvre un magasin d'alimentation avait alors soulevé plusieurs questions : quelles conditions faut-il remplir, notamment en matière de solidité financière, pour obtenir un agrément ? Qui est responsable si l'assureur fait faillite ? La réponse est simple, c'est le Pays qui est responsable puisque c'est lui qui a donné l'agrément", souligne l'assureur. "Cette histoire a ouvert les yeux du Pays sur la nécessité de légiférer."
Ainsi, les assureurs ont vu les demandes en assurance santé augmenter de façon importante. "Nous sommes de plus en plus sollicités puisqu'il y a forcément une moins bonne prise en charge par la CPS au titre de la collectivité, d’où la nécessité pour les particuliers ou les entreprises de trouver des solutions pour compléter la couverture apportée par l'organisme social. Le développement du marché de la complémentaire santé est le grand défi de demain pour les assureurs."
Cependant, les assureurs locaux sont confrontés à un autre problème. Alors qu'ils doivent développer de plus en plus les complémentaires santé pour venir compléter la couverture de la CPS, leur problématique est de commercialiser des produits adaptés aux besoins des populations locales tout en tentant de limiter la consommation médicale chez les Polynésiens."Notre grand défi est de trouver des solutions pour nous permettre de proposer des garanties et des tarifs convenables, sachant qu'en même temps, nous devons faire face à une augmentation de la consommation médicale. Nous devons donc, au même titre que la CPS, maîtriser cette consommation médicale des Polynésiens." Les autres problématiques que rencontrent les assureurs locaux sont essentiellement structurelles, c'est notamment la question de l'agrément qui se pose. La création de l'assureur Maxima en 2007 avait mis en lumière l'existence d'un vide juridique hérité des transferts de compétence de l'État à la Polynésie française en 2004.
"En 2004, nous avons mis en place un dispositif pour que l'autonomie en matière d'assurances soit exercée pleinement. C'est là que nous nous sommes rendus compte qu'il y avait plein de choses qui manquaient. Le Pays avait l'autonomie, mais n'avait pas les outils pour contrôler les compagnies. La création d'une compagnie ex nihilo qui s'est ouverte comme on ouvre un magasin d'alimentation avait alors soulevé plusieurs questions : quelles conditions faut-il remplir, notamment en matière de solidité financière, pour obtenir un agrément ? Qui est responsable si l'assureur fait faillite ? La réponse est simple, c'est le Pays qui est responsable puisque c'est lui qui a donné l'agrément", souligne l'assureur. "Cette histoire a ouvert les yeux du Pays sur la nécessité de légiférer."