Dernière ligne droite pour les six candidates à l’élection Miss Dragon. Avant la soirée d’élection, samedi 7 juin, à partir de 18 heures, dans les jardins de la mairie de Papeete, les jeunes femmes avaient rendez-vous à l’hôtel Te Moana pour le grand oral en tenue traditionnelle chinoise, sous forme d’entretiens individuels de 10 à 15 minutes. Une fois coiffées et maquillées, les jeunes femmes ont décompressé en musique : malgré la compétition, une belle harmonie ressort de ces dernières semaines de préparation.
“Nous avons commencé à tout mettre en place dès le mois d’avril”, confie Georges Vanffaut, président et directeur artistique du comité Miss Dragon, renforcé autour d’une équipe de dix personnes en mettant l’accent sur le coaching et la communication. “Aujourd’hui, l’objectif, c’est d’apprendre à connaître les candidates, leurs valeurs et leurs ambitions, mais aussi leur aisance et leur élégance. On recherche quelqu’un qui soit capable de représenter la communauté chinoise localement et à l’international à travers le concours Miss Chinese, qui devrait reprendre cette année.” La pratique d’une langue chinoise, notamment le hakka, n’est pas obligatoire, mais appréciée.
Marquer des points
La préparation des candidates se poursuit. Les activités et les rencontres ont été mises en pause pour leur permettre d’affiner leur “talent show”, l’un des quatre passages prévus pour la soirée d’élection en direct web et TV, dont le thème promet de nous faire “rêver”.
Marie-Claude Lonfat, première Miss Dragon
Sacrée Miss Dragon 1970 à l’âge de 19 ans, Marie-Claude Lonfat-Chansay participe pour la première fois à l’élection en tant que membre du jury. Un rôle qui la replonge dans sa propre expérience en tant que candidate et ambassadrice de la communauté chinoise en Polynésie. “À l’époque, il n’y avait pas d’oral. Ce n’était pas aussi bien organisé qu’aujourd’hui : on se débrouillait nous-mêmes pour nous préparer à défiler, ce sont des amies qui m’avaient coiffée et maquillée et ma mère qui m’avait fait mes robes. On n’avait que deux passages : robe courte et robe traditionnelle chinoise. J’avais le trac et j’étais timide, mais j’en garde un très bon souvenir !”, confie-t-elle. À 74 ans, la commerçante est admirative de la relève : “Je suis contente de voir que cette élection existe encore. Les filles sont bien prises en charge et je trouve qu’elles ont plus d’assurance. Elles sont très courageuses !”