Indécent. La séance à l’assemblée de la Polynésie française n’avait même pas encore été ouverte mardi que le tāvana de Faa’a, Oscar Temaru, président du Tavini huira’atira, tirait déjà sur l’État. Rien d’inhabituel jusque-là de la part d’un homme politique de conviction qui se bat depuis près de 50 ans pour l’indépendance du Fenua. C’est le sujet par lequel le leader indépendantiste a débuté son attaque qui pose problème. Pas à cause des essais nucléaires, ni sur le refus du dialogue sur la décolonisation. Non. Pour Oscar Temaru ce mardi à l’assemblée, le décès tragique de la jeune Ayden, 7 ans, la semaine dernière à Taunoa, c’est de la faute de l’État.
“Ce qu’il se passe, Macron est la première personne qu’il faudrait incarcérer. Sarkozy de même et tous ceux qui soutiennent leur politique dans notre pays”, s’est hasardé le leader indépendantiste dans une pensée en reo tahiti pas toujours bien structurée.
Filant l’analogie honteuse que si le Fenua était indépendant, ce drame ne se serait jamais déroulé, Oscar Temaru a dégainé contre l’État, ses présidents passés et l’actuel, en se gardant bien malgré tout de citer son ami François Hollande, comme s’ils étaient responsables du drame. “Tant que notre pays sera sous la coupe d’une autre puissance, cela entravera notre développement économique, notre éducation et notre vie sociale”, a-t-il lancé après une digression sur le non-aboutissement de la ferme aquacole de Hao qui devait apporter des milliers d’emplois, doubler notre PIB et offrir des richesses aux foyers polynésiens qui n’auraient alors plus à s’embarrasser de ces encombrants enfants, que la dureté de la vie n’épargne pas, pour arrondir leurs fins de mois.
Pour Oscar Temaru, si la pauvre Ayden est morte, c’est à cause de l’État qui bloque les potentiels financiers, et surtout hypothétiques, de la Polynésie française. Et en prolongeant l’absurde, si Kylian Mbappé ne joue pas à Tefana et que le club de Faa’a n’a pas encore remporté sa troisième Ligue des champions d’Océanie, c’est aussi à cause de l’État. Les griefs sont déclinables à l’infini. Cela évite de devoir remettre en cause sa propre politique.
Le même jour, le président du Pays, Moetai Brotherson, dans une réponse à une question orale, expliquait que “l’indépendance n’est ni une fin en soi, ni un remède à tous les maux de la société”. À part à considérer, comme son beau-père, que tous les maux de la société ne sont dus qu’à un seul bouc-émissaire.
“Ce qu’il se passe, Macron est la première personne qu’il faudrait incarcérer. Sarkozy de même et tous ceux qui soutiennent leur politique dans notre pays”, s’est hasardé le leader indépendantiste dans une pensée en reo tahiti pas toujours bien structurée.
Filant l’analogie honteuse que si le Fenua était indépendant, ce drame ne se serait jamais déroulé, Oscar Temaru a dégainé contre l’État, ses présidents passés et l’actuel, en se gardant bien malgré tout de citer son ami François Hollande, comme s’ils étaient responsables du drame. “Tant que notre pays sera sous la coupe d’une autre puissance, cela entravera notre développement économique, notre éducation et notre vie sociale”, a-t-il lancé après une digression sur le non-aboutissement de la ferme aquacole de Hao qui devait apporter des milliers d’emplois, doubler notre PIB et offrir des richesses aux foyers polynésiens qui n’auraient alors plus à s’embarrasser de ces encombrants enfants, que la dureté de la vie n’épargne pas, pour arrondir leurs fins de mois.
Pour Oscar Temaru, si la pauvre Ayden est morte, c’est à cause de l’État qui bloque les potentiels financiers, et surtout hypothétiques, de la Polynésie française. Et en prolongeant l’absurde, si Kylian Mbappé ne joue pas à Tefana et que le club de Faa’a n’a pas encore remporté sa troisième Ligue des champions d’Océanie, c’est aussi à cause de l’État. Les griefs sont déclinables à l’infini. Cela évite de devoir remettre en cause sa propre politique.
Le même jour, le président du Pays, Moetai Brotherson, dans une réponse à une question orale, expliquait que “l’indépendance n’est ni une fin en soi, ni un remède à tous les maux de la société”. À part à considérer, comme son beau-père, que tous les maux de la société ne sont dus qu’à un seul bouc-émissaire.