Paris, France | AFP | jeudi 15/03/2018 - Une étude de chercheurs français sur le virus zika, parue jeudi dans le New England Journal of Medicine, affirme que le premier trimestre de grossesse est la période "la plus à risque" entraînant dans 3,7% des cas une microcéphalie grave chez l'enfant à naître, a indiqué son principal auteur.
Cette étude (Pregnancy Outcomes after ZIKV Infection in French Territories in the Americas), permet d'affirmer avec certitude qu'il y a "un indiscutable sur-risque d’anomalie neurologique lorsque la femme développe l’infection au cours du premier trimestre de grossesse", a expliqué à l’AFP Bruno Hoen, chercheur à l’INSERM, professeur de maladies infectieuses à l’université des Antilles et au CHU de la Guadeloupe.
L'étude de l'Inserm, de l'Institut Pasteur et du CHU de la Guadeloupe a été menée pendant l'épidémie de Zika, en Martinique, Guadeloupe et Guyane, auprès de quelque 5000 femmes "depuis le moment où elles ont été contaminées par le virus zika, jusqu’à l’issue de leur grossesse", entre mars 2016 et août 2017.
Un sous-groupe de 546 femmes dont on connaît précisément la date d'infection a été mis à part afin de "calculer les taux d’anomalies observées selon que l’infection était survenue au 1er, 2e ou 3e trimestre de la grossesse", selon le médecin coordinateur du pôle guadeloupéen du Centre d'investigation clinique Antilles-Guyane.
7% des femmes de ce groupe sont ainsi concernées par des complications neurologiques globales, avec des variations en fonction du terme : 12,7% lorsque la mère est infectée au cours du 1er trimestre de grossesse, soit plus d’un enfant sur 10, 3,6% pour le 2e trimestre et 5,3% pour le 3eme.
Les chercheurs ont aussi cherché des critères tels le taux de microcéphalies graves ou le taux de syndrome d’infection congénitale à virus zika qui entraîne malformations, anomalies cérébrales, etc.
La microcéphalie grave était déjà identifiée comme principale complication neurologique du virus zika pendant la grossesse et "c’est là qu’on montre bien qu’il y a une diminution du risque au fil du temps", a souligné M. Hoen. Alors que le risque global est d’1,6%, il grimpe à 3,7% lorsque la mère est infectée au cours du 1er trimestre de grossesse, chute à 0,8% pour le 2e et s’avère nul (0) pour le 3e.
Concernant le syndrome d’infection congénitale à virus zika, le taux est au 1er trimestre de 6,9% des enfants à naître, tombe à 1,2% pour le 2e et n’est plus qu’à 0,9% au 3e, a-t-il ajouté.
L'étude a pu être conduite rapidement "pendant que l’épidémie se déroulait et ça c’est vraiment très important", a affirmé le chercheur.
"Même si ces taux de complications sont faibles par rapport à d’autres infections virales chez la femme enceinte, ils restent préoccupants car en phase épidémique le virus Zika peut contaminer plus de 50% d’une population", selon Arnaud Fontanet, responsable de l’unité d'épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur, et co-investigateur de l’étude.
Cette étude (Pregnancy Outcomes after ZIKV Infection in French Territories in the Americas), permet d'affirmer avec certitude qu'il y a "un indiscutable sur-risque d’anomalie neurologique lorsque la femme développe l’infection au cours du premier trimestre de grossesse", a expliqué à l’AFP Bruno Hoen, chercheur à l’INSERM, professeur de maladies infectieuses à l’université des Antilles et au CHU de la Guadeloupe.
L'étude de l'Inserm, de l'Institut Pasteur et du CHU de la Guadeloupe a été menée pendant l'épidémie de Zika, en Martinique, Guadeloupe et Guyane, auprès de quelque 5000 femmes "depuis le moment où elles ont été contaminées par le virus zika, jusqu’à l’issue de leur grossesse", entre mars 2016 et août 2017.
Un sous-groupe de 546 femmes dont on connaît précisément la date d'infection a été mis à part afin de "calculer les taux d’anomalies observées selon que l’infection était survenue au 1er, 2e ou 3e trimestre de la grossesse", selon le médecin coordinateur du pôle guadeloupéen du Centre d'investigation clinique Antilles-Guyane.
7% des femmes de ce groupe sont ainsi concernées par des complications neurologiques globales, avec des variations en fonction du terme : 12,7% lorsque la mère est infectée au cours du 1er trimestre de grossesse, soit plus d’un enfant sur 10, 3,6% pour le 2e trimestre et 5,3% pour le 3eme.
Les chercheurs ont aussi cherché des critères tels le taux de microcéphalies graves ou le taux de syndrome d’infection congénitale à virus zika qui entraîne malformations, anomalies cérébrales, etc.
La microcéphalie grave était déjà identifiée comme principale complication neurologique du virus zika pendant la grossesse et "c’est là qu’on montre bien qu’il y a une diminution du risque au fil du temps", a souligné M. Hoen. Alors que le risque global est d’1,6%, il grimpe à 3,7% lorsque la mère est infectée au cours du 1er trimestre de grossesse, chute à 0,8% pour le 2e et s’avère nul (0) pour le 3e.
Concernant le syndrome d’infection congénitale à virus zika, le taux est au 1er trimestre de 6,9% des enfants à naître, tombe à 1,2% pour le 2e et n’est plus qu’à 0,9% au 3e, a-t-il ajouté.
L'étude a pu être conduite rapidement "pendant que l’épidémie se déroulait et ça c’est vraiment très important", a affirmé le chercheur.
"Même si ces taux de complications sont faibles par rapport à d’autres infections virales chez la femme enceinte, ils restent préoccupants car en phase épidémique le virus Zika peut contaminer plus de 50% d’une population", selon Arnaud Fontanet, responsable de l’unité d'épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur, et co-investigateur de l’étude.