Winiki Sage, nouveau président du CESC, en faveur d'une "relance économique pour tous"


Winiki Sage a été élu au second tour par 27 voix face à Eugène Sommers (CSIP) qui a recueilli 7 voix et au président sortant Angelo Frébault (CSTP-FO) qui a obtenu 12 voix.
PAPEETE, le 29 janvier 2016. Winiki Sage, le nouveau président du Conseil économique, social et culturel, souhaite que l'institution renforce ses liens avec les communes et participe activement à la "relance économique" qui "ne laisse personne sur le côté".

Lors de son discours de candidat devant les membres du Conseil économique, social et culturel, Winiki Sage a insisté sur la nécessité d'une "relance économique". "Vitale", celle-ci doit être aussi respectueuse "des valeurs sociales", a-t-il insisté (lire ci-contre). Dans cette perceptive, il souhaiterait que la quatrième institution du Pays intensifie ses "relations avec le monde communal, partenaire incontournable de la relance économique".
Fort de la "réussite" des assises de l'environnement des étudiants de Polynésie française en novembre dernier avant la COP21, le grand frère de la députée Maina Sage a annoncé vouloir poursuivre ce type d'actions et que des "conférences, débats, assises" soient organisées pour "s'ouvrir à d'autres publics".
Ces objectifs ont visiblement convaincu la majorité des membres du Conseil économique, social et culturel puisque Winiki Sage, président de la Fédération des associations de protection de l'environnement, a été élu vendredi matin président de l'institution.

QUATRE CANDIDATS
Au premier tout, ils étaient quatre candidats : Winiki Sage, Eugène Sommers, Angelo Frébault et Tepuanui Snow.
Chaque candidat avait cinq minutes pour présenter son programme.

Après Winiki Sage, c'est Eugène Sommers (CSIP) qui a pris la parole. Celui-ci a mis en avant le besoin de "transparence" au sein de l'institution. "Les voyages des responsables doivent se tarir", a-t-il insisté avant de souligner qu'aujourd'hui "les autoroutes de l'information sont internet et les réseaux sociaux". Le représentant des salariés a ainsi indiqué qu'un audit serait le "bienvenu".

Lors de son discours, Angelo Frébault
, le président sortant, a commencé par faire un retour sur les deux dernières années et son "bilan honorable avec 47 avis, deux rapports d'autosaisine et cinq vœux". Il a ensuite fait le point sur les projets qu'il aurait aimé entreprendre s'il était élu : "le déplafonnement de nos indemnités, le problème de nos conseillers des îles et les attributions des commissions".

Enfin, Tepuanui Snow, représentant la Fédération des associations de parents d'élèves de l'enseignement public, a été le dernier à prendre la parole. Dans son discours, il a évoqué le besoin de "réviser le règlement intérieur" du CESC pour "autoriser la délégation de vote" et de revoir le plafond des indemnités et la nécessité d'une aide financière pour les membres de l'institution vivant dans les îles. Mais le candidat a vite dépassé les cinq minutes qui lui étaient imparties. Puisqu'au total, il aura pris la parole 22 minutes. Certains membres des collèges des entrepreneurs et de la vie collective sont sortis de la salle pour protester.

Finalement, il finira son discours le micro éteint face à un brouhaha venant des membres.
Au premier tour, Eugène Sommers et Angelo Frébault ont chacun obtenu 11 voix, Tepuanui Snow a recueilli deux voix. Winiki Sage a lui attiré 22 voix sur sa candidature.
Le président de la Fédération des associations de protection de l'environnement a été élu au second tour par 27 voix face à Eugène Sommers (CSIP) qui a recueilli 7 voix et au président sortant Angelo Frébault (CSTP-FO) qui a obtenu 12 voix. Tepuanui Snow s'est désisté pour le second tour.

A noter que Winiki Sage sera épaulé par deux vice-présidents : Mélinda Bodin, représentante des pensions de famille désignée par l'Association des hôtels de famille de Tahiti et ses îles, et Félix Fong de A Ti'a i Mua.



Winiki Sage, nouveau président du CESC

"Développer notre pays d'une manière durable"

"Tout est lié à la relance économique. 9 000 emplois ont été perdus 24 000 personnes n'ont pas du tout d'emploi. Pour préserver les emplois, c'est important que cette relance soit effective et réelle et que tous ensemble au CESC on fasse en sorte qu'il y ait un cadre qui permette aux entrepreneurs et aux investisseurs de vraiment créer de l'emploi pour tout le monde. Il faut éviter la relance économique à deux vitesses comme on a pu vivre par le passé. Il faut une relance économique pour tous, qui ne laisse personne sur le côté. Il faut une relance économique avec des vraies valeurs, des valeurs sociales, environnementales, des valeurs de nos ancêtres, les Polynésiens, pour développer notre pays d'une manière durable."

Rédigé par Mélanie Thomas le Vendredi 29 Janvier 2016 à 11:54 | Lu 2267 fois