WASHINGTON, 6 décembre 2010 (AFP) - Le site WikiLeaks a publié une liste secrète de sites industriels et infrastructures sensibles à travers le monde que les Etats-Unis veulent protéger d'attaques terroristes, car leur perte, selon le département d'Etat, "affecterait de manière significative" la sécurité américaine.
Ce câble du département d'Etat datant de février 2009 demande aux représentations diplomatiques américaines de recenser les infrastructures et entreprises dans le monde "dont la perte affecterait de manière significative la santé publique, la sécurité économique et/ou la sécurité nationale des Etats-Unis"
Selon le câble, "il n'a pas été demandé (aux diplomates) de consulter les gouvernements locaux pour établir la liste".
Dans cette liste publiée dans la nuit de dimanche à lundi et qui couvre de nombreux pays, à l'exception des Etats-Unis, figurent des câbles sous-marins de télécommunications, des ports, des barrages, des oléoducs et gazoducs, des mines et des entreprises fabriquant notamment des produits pharmaceutiques importants pour la santé publique.
Cette liste, qui contient des centaines de sites et infrastructures sensibles, couvre tous les continents. Outre des infrastructures stratégiques, elle recense entre autres le canal de Panama, une mine de cobalt au Congo, d'autres mines en Afrique du Sud ou en Amérique latine ainsi que des entreprises pharmaceutiques produisant des vaccins au Danemark, en Italie, en Allemagne ou encore en Australie.
Concernant la France, la liste cite les groupes pharmaceutiques Sanofi-Aventis, EMD Pharms, GlaxoSmithKline à Evreux (Eure) ainsi que le groupe industriel Alstom et les points d'arrivée de câbles de télécommunication transatlantiques, à Plérin et Lannion (Côtes d'Armor).
Toujours pour la France, la liste évoque également la société pharmaceutique Diagast (réactifs pour les groupes sanguins, ndlr) ou encore Sanofi Pasteur à Lyon qui produit, précise la liste, des vaccins contre la rage.
Deux sites outre-Mer, sites d'arrivée du câble sous-marin Americas-II sont évoqués: l'un à Cayenne en Guyane et l'autre au Lamentin, en Martinique.
Pour Malcolm Rifkind, ancien secrétaire d'Etat britannique à la Défense et aux Affaires étrangères, l'attitude de WikiLeaks est "irresponsable" dans la mesure où cette liste peut aider des groupes terroristes.
"C'est une preuve de plus qu'ils (WikiLeaks) ont un comportement irresponsable, presque criminel. C'est le genre d'informations qui intéressent les terroristes", a-t-il déclaré dans le Times de Londres.
WikiLeaks, site créé par l'Australien Julian Assange, spécialisé dans la révélation de documents secrets, a commencé le 28 novembre la diffusion progressive de 251.287 télégrammes diplomatiques américains.
Les fuites ont provoqué l'émoi dans de nombreux pays, dont les Etats-Unis qui les ont qualifiées de "criminelles" et étudient la possibilité de poursuites contre M. Assange.
La traque de M. Assange, recherché dans une affaire de viol en Suède, semble avoir "des motivations politiques", a estimé dimanche un de ses avocats, Me Mark Stephens.
bur-mtp/ebe/mpd
© 1994-2010 Agence Fran
Ce câble du département d'Etat datant de février 2009 demande aux représentations diplomatiques américaines de recenser les infrastructures et entreprises dans le monde "dont la perte affecterait de manière significative la santé publique, la sécurité économique et/ou la sécurité nationale des Etats-Unis"
Selon le câble, "il n'a pas été demandé (aux diplomates) de consulter les gouvernements locaux pour établir la liste".
Dans cette liste publiée dans la nuit de dimanche à lundi et qui couvre de nombreux pays, à l'exception des Etats-Unis, figurent des câbles sous-marins de télécommunications, des ports, des barrages, des oléoducs et gazoducs, des mines et des entreprises fabriquant notamment des produits pharmaceutiques importants pour la santé publique.
Cette liste, qui contient des centaines de sites et infrastructures sensibles, couvre tous les continents. Outre des infrastructures stratégiques, elle recense entre autres le canal de Panama, une mine de cobalt au Congo, d'autres mines en Afrique du Sud ou en Amérique latine ainsi que des entreprises pharmaceutiques produisant des vaccins au Danemark, en Italie, en Allemagne ou encore en Australie.
Concernant la France, la liste cite les groupes pharmaceutiques Sanofi-Aventis, EMD Pharms, GlaxoSmithKline à Evreux (Eure) ainsi que le groupe industriel Alstom et les points d'arrivée de câbles de télécommunication transatlantiques, à Plérin et Lannion (Côtes d'Armor).
Toujours pour la France, la liste évoque également la société pharmaceutique Diagast (réactifs pour les groupes sanguins, ndlr) ou encore Sanofi Pasteur à Lyon qui produit, précise la liste, des vaccins contre la rage.
Deux sites outre-Mer, sites d'arrivée du câble sous-marin Americas-II sont évoqués: l'un à Cayenne en Guyane et l'autre au Lamentin, en Martinique.
Pour Malcolm Rifkind, ancien secrétaire d'Etat britannique à la Défense et aux Affaires étrangères, l'attitude de WikiLeaks est "irresponsable" dans la mesure où cette liste peut aider des groupes terroristes.
"C'est une preuve de plus qu'ils (WikiLeaks) ont un comportement irresponsable, presque criminel. C'est le genre d'informations qui intéressent les terroristes", a-t-il déclaré dans le Times de Londres.
WikiLeaks, site créé par l'Australien Julian Assange, spécialisé dans la révélation de documents secrets, a commencé le 28 novembre la diffusion progressive de 251.287 télégrammes diplomatiques américains.
Les fuites ont provoqué l'émoi dans de nombreux pays, dont les Etats-Unis qui les ont qualifiées de "criminelles" et étudient la possibilité de poursuites contre M. Assange.
La traque de M. Assange, recherché dans une affaire de viol en Suède, semble avoir "des motivations politiques", a estimé dimanche un de ses avocats, Me Mark Stephens.
bur-mtp/ebe/mpd
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