New York, Etats-Unis | AFP | vendredi 25/05/2018 - Le producteur de cinéma déchu Harvey Weinstein, accusé par des dizaines de femmes d'agressions sexuelles, a été inculpé vendredi à New York pour un viol et une agression sexuelle, pour la première fois depuis la publication des allégations contre lui il y a sept mois.
M. Weinstein, 66 ans, en veste bleu marine sur pull bleu et chemise claire, trois livres sous le bras, était arrivé peu avant 07H30 locales (11H30 GMT) au commissariat du sud de Manhattan, non loin de là où il avait un temps des bureaux.
L''ex-producteur, qui a été accusé d'abus sexuels par une centaine de femmes, déclenchant le mouvement #MeToo, en est ressorti une heure et demie plus tard les mains dans le dos, apparemment menotté. Il était encadré par un homme et une femme qui sont entrés avec lui dans une grosse voiture noire, en partance pour le tribunal de Manhattan situé non loin de là, où il devait être présenté à un juge.
Attendu par des dizaines de caméras du monde entier, il n'a fait aucune déclaration.
- Bracelet électronique -
La police new-yorkaise a précisé peu après qu'il avait été inculpé pour un viol et une agression sexuelle sur deux femmes distinctes, sans donner d'autres détails.
Selon plusieurs médias américains, l'accusation d'agression sexuelle émanerait de Lucia Evans, une femme qui a témoigné publiquement dans le passé que Weinstein l'avait forcée en 2004 à lui faire une fellation.
Quant à l'accusation de viol, elle concernerait une femme encore non identifiée dont les allégations n'avaient jusqu'ici pas été rendues publiques, selon certains médias.
Weinstein, qui est représenté par le célèbre avocat new-yorkais Benjamin Brafman, le même qui avait obtenu en 2011 l'abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire du Sofitel, a toujours démenti avoir eu des rapports sexuels "non consentis".
Après son inculpation, Weinstein devrait être remis en liberté moyennant une caution d'un million de dollars, le port d'un bracelet électronique et la remise de son passeport, aux termes d'un arrangement entre ses avocats et le procureur, selon le New York Times.
Depuis la publication des premières accusations contre le producteur par le New York Times et le New Yorker début octobre 2017, Harvey Weinstein a été accusé par une centaine d'actrices --dont Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow et Asia Argento--, de mannequins et d'ex-employées d'abus sexuels allant du harcèlement au viol.
Au fil des révélations du New York Times et du New Yorker, récompensés par le prix Pulitzer pour leurs enquêtes, il est apparu que Weinstein avait usé de son pouvoir, pendant près de 40 ans, pour obliger de jeunes actrices ou aspirantes actrices à céder à ses fantasmes sexuels, se faisant parfois aider par ses employés et achetant le silence de certaines victimes via des accords de confidentialité.
- "Un pas vers la justice" -
Il s'est aussi avéré que beaucoup de gens étaient au courant de son comportement, mais avaient préféré se taire souvent par peur de voir leur carrière ruinée par le producteur multi-oscarisé, longtemps vénéré pour avoir promu un cinéma original incarné par des réalisateurs comme Quentin Tarantino.
Les révélations ont fait l'effet d'une bombe. Des centaines de femmes, sous le hashtag #MeToo, se sont mis à témoigner sur des agressions sexuelles subies souvent des années plus tôt. Le mouvement a fait chuter des dizaines d'hommes de pouvoir dans des secteurs aussi divers que le cinéma, les médias, la mode, la gastronomie ou la musique.
Jeudi, le célèbre acteur Morgan Freeman est venu s'ajouter à la liste des accusés, huit femmes affirmant qu'il les avait harcelées sexuellement. Il a présenté des excuses.
L'annonce de l'arrestation du producteur, après des mois d'enquête par le procureur de Manhattan accusé de traîner des pieds, a été saluée par plusieurs figures du mouvement #MeToo.
"J'avais un besoin viscéral de le voir menotté", a déclaré vendredi sur la chaîne ABC l'ex-actrice Rose McGowan.
Dès l'annonce de son arrestation la veille, celle qui dit avoir été violée par Weinstein au festival de Sundance en 1997 avait salué son inculpation imminente comme "un pas de plus vers la justice".
"C'est super cathartique pour beaucoup de victimes", avait aussi réagi jeudi Tarana Burke, fondatrice du #MeToo. "Nous assistons peut-être à un changement dans la façon dont les affaires de violences sexuelles sont traitées".
Samedi dernier, lors de la clôture du festival de Cannes, l'actrice italienne Asia Argento, devenue une figure de proue du #MeToo, avait dénoncé haut et fort Weinstein, affirmant qu'il l'avait violée lors de l'édition 1997 du festival.
M. Weinstein, 66 ans, en veste bleu marine sur pull bleu et chemise claire, trois livres sous le bras, était arrivé peu avant 07H30 locales (11H30 GMT) au commissariat du sud de Manhattan, non loin de là où il avait un temps des bureaux.
L''ex-producteur, qui a été accusé d'abus sexuels par une centaine de femmes, déclenchant le mouvement #MeToo, en est ressorti une heure et demie plus tard les mains dans le dos, apparemment menotté. Il était encadré par un homme et une femme qui sont entrés avec lui dans une grosse voiture noire, en partance pour le tribunal de Manhattan situé non loin de là, où il devait être présenté à un juge.
Attendu par des dizaines de caméras du monde entier, il n'a fait aucune déclaration.
- Bracelet électronique -
La police new-yorkaise a précisé peu après qu'il avait été inculpé pour un viol et une agression sexuelle sur deux femmes distinctes, sans donner d'autres détails.
Selon plusieurs médias américains, l'accusation d'agression sexuelle émanerait de Lucia Evans, une femme qui a témoigné publiquement dans le passé que Weinstein l'avait forcée en 2004 à lui faire une fellation.
Quant à l'accusation de viol, elle concernerait une femme encore non identifiée dont les allégations n'avaient jusqu'ici pas été rendues publiques, selon certains médias.
Weinstein, qui est représenté par le célèbre avocat new-yorkais Benjamin Brafman, le même qui avait obtenu en 2011 l'abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire du Sofitel, a toujours démenti avoir eu des rapports sexuels "non consentis".
Après son inculpation, Weinstein devrait être remis en liberté moyennant une caution d'un million de dollars, le port d'un bracelet électronique et la remise de son passeport, aux termes d'un arrangement entre ses avocats et le procureur, selon le New York Times.
Depuis la publication des premières accusations contre le producteur par le New York Times et le New Yorker début octobre 2017, Harvey Weinstein a été accusé par une centaine d'actrices --dont Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow et Asia Argento--, de mannequins et d'ex-employées d'abus sexuels allant du harcèlement au viol.
Au fil des révélations du New York Times et du New Yorker, récompensés par le prix Pulitzer pour leurs enquêtes, il est apparu que Weinstein avait usé de son pouvoir, pendant près de 40 ans, pour obliger de jeunes actrices ou aspirantes actrices à céder à ses fantasmes sexuels, se faisant parfois aider par ses employés et achetant le silence de certaines victimes via des accords de confidentialité.
- "Un pas vers la justice" -
Il s'est aussi avéré que beaucoup de gens étaient au courant de son comportement, mais avaient préféré se taire souvent par peur de voir leur carrière ruinée par le producteur multi-oscarisé, longtemps vénéré pour avoir promu un cinéma original incarné par des réalisateurs comme Quentin Tarantino.
Les révélations ont fait l'effet d'une bombe. Des centaines de femmes, sous le hashtag #MeToo, se sont mis à témoigner sur des agressions sexuelles subies souvent des années plus tôt. Le mouvement a fait chuter des dizaines d'hommes de pouvoir dans des secteurs aussi divers que le cinéma, les médias, la mode, la gastronomie ou la musique.
Jeudi, le célèbre acteur Morgan Freeman est venu s'ajouter à la liste des accusés, huit femmes affirmant qu'il les avait harcelées sexuellement. Il a présenté des excuses.
L'annonce de l'arrestation du producteur, après des mois d'enquête par le procureur de Manhattan accusé de traîner des pieds, a été saluée par plusieurs figures du mouvement #MeToo.
"J'avais un besoin viscéral de le voir menotté", a déclaré vendredi sur la chaîne ABC l'ex-actrice Rose McGowan.
Dès l'annonce de son arrestation la veille, celle qui dit avoir été violée par Weinstein au festival de Sundance en 1997 avait salué son inculpation imminente comme "un pas de plus vers la justice".
"C'est super cathartique pour beaucoup de victimes", avait aussi réagi jeudi Tarana Burke, fondatrice du #MeToo. "Nous assistons peut-être à un changement dans la façon dont les affaires de violences sexuelles sont traitées".
Samedi dernier, lors de la clôture du festival de Cannes, l'actrice italienne Asia Argento, devenue une figure de proue du #MeToo, avait dénoncé haut et fort Weinstein, affirmant qu'il l'avait violée lors de l'édition 1997 du festival.