FRANCFORT, 23 mai 2012 (AFP) - Le militant écologiste Paul Watson, fondateur de l'organisation Sea Shepherd, libéré sous caution en Allemagne dans l'attente d'une extradition éventuelle vers le Costa Rica, promet que son combat continuera même s'il devait être emprisonné.
"Ils espèrent qu'en m'ôtant de leur chemin, ils vont mettre fin à nos opérations. Ils n'y arriveront pas", déclare-t-il dans un entretien téléphonique avec l'AFP.
"Il ne s'agit pas de moi. Il s'agit de nos océans et de la menace toujours plus grande d'une baisse de la diversité de la faune dans nos mers", dit le Canadien âgé de 61 ans, qui a créé cette organisation en 1977 après avoir rompu avec Greenpeace, trop molle à son goût.
Paul Watson a été arrêté à l'aéroport de Francfort le 14 mai et détenu jusqu'à vendredi, jour où il a été relâché sous caution.
Il explique être assigné à résidence dans cette ville et contraint de pointer deux fois par jour auprès de la police.
"Je veux qu'il soit bien clair que quoi qu'il m'arrive, cela n'affectera pas nos campagnes", insiste-t-il dans un mail envoyé à l'AFP après l'entretien.
Les bateaux de Sea Shepherd vont continuer à "défendre les requins dans le Pacifique Sud, les baleines dans le sanctuaire de l'océan Austral" et les dauphins à Taiji, au Japon, dit-il.
"Heureusement, Sea Shepherd est désormais bien plus grand que ma personne et si on m'empêche de servir en première ligne, sur les mers, je servirai comme symbole de la résistance de la destruction de nos océans depuis une cellule de prison", poursuit-il.
Mercredi, il a participé à une manifestation de quelques centaines de ses sympathisants à Berlin, où la présidente du Costa Rica, Laura Chinchilla Miranda, était en visite.
Au cri de "Free Paul Watson!" ("Libérez Paul Watson!"), ils se sont rassemblés devant la colonne de la Victoire, un des monuments symboles de la capitale allemande.
Le militant écologiste comptait rencontrer des membres de la délégation costaricaine dans la capitale allemande afin de leur réclamer des assurances concernant sa sécurité au cas où il serait extradé et jugé au Costa Rica.
"Si Paul Watson est extradé vers le Costa Rica, il bénéficiera d'une procédure judiciaire qui s'en tient strictement aux principes de l'Etat de droit et aux normes internationales qui s'appliquent dans ce type d'affaires", a déclaré en réponse Mme Miranda.
Une réponse qui ne répond pas vraiment aux craintes de Paul Watson.
"Mon inquiétude ne concerne pas le système judiciaire mais le fait que la mafia de la nageoire de requin a mis ma tête à prix et qu'une prison costaricaine fournirait une excellente occasion pour exercer ce contrat mortel contre moi", explique-t-il en effet.
Avant d'insister: "nous avons fait perdre pas mal d'argent aux chasseurs de requins au cours des 20 dernières années et ils veulent se venger. Je veux l'assurance absolue que les autorités costaricaines ne me mettront pas dans une position où ma sécurité sera en jeu".
M. Watson est accusé par le Costa Rica d'avoir violé le droit maritime lors du tournage en 2002 du film documentaire "Les Seigneurs de la mer" (Sharkwater), qui dénonce la pratique du "shark finning" consistant à pêcher les requins pour leur couper et récupérer les ailerons puis à les rejeter à la mer.
Selon le site internet allemand de Sea Shepherd, l'incident a eu lieu au large du Guatemala et concernait un bateau de pêche costaricien, dont les membres d'équipage ont accusé l'organisation d'avoir voulu les tuer. Sea Shepherd affirme avoir des preuves du contraire en vidéo.
Paul Watson affirme qu'il est inhabituel qu'une demande d'extradition soit émise "pour une affaire relativement mineure, quand personne n'a été blessé et aucun dommage causé".
Selon lui, le Japon a pu "faire pression" sur l'Allemagne pour qu'elle l'applique.
"Cela pourrait être plus qu'une coïncidence que la demande d'extradition ait été émise en octobre 2011, soit à peu près au même moment où les Japonais nous poursuivaient devant un tribunal civil à Seattle et perdaient".
Connu pour harceler régulièrement les bateaux de pêche à la baleine japonais dans l'Antarctique, en bloquant leurs hélices par exemple, les méthodes de celui que ses soutiens appellent affectueusement le "Capitaine" sont dénoncées comme "terroristes" par les autorités japonaises.
smp-oaa/etb/cj
"Ils espèrent qu'en m'ôtant de leur chemin, ils vont mettre fin à nos opérations. Ils n'y arriveront pas", déclare-t-il dans un entretien téléphonique avec l'AFP.
"Il ne s'agit pas de moi. Il s'agit de nos océans et de la menace toujours plus grande d'une baisse de la diversité de la faune dans nos mers", dit le Canadien âgé de 61 ans, qui a créé cette organisation en 1977 après avoir rompu avec Greenpeace, trop molle à son goût.
Paul Watson a été arrêté à l'aéroport de Francfort le 14 mai et détenu jusqu'à vendredi, jour où il a été relâché sous caution.
Il explique être assigné à résidence dans cette ville et contraint de pointer deux fois par jour auprès de la police.
"Je veux qu'il soit bien clair que quoi qu'il m'arrive, cela n'affectera pas nos campagnes", insiste-t-il dans un mail envoyé à l'AFP après l'entretien.
Les bateaux de Sea Shepherd vont continuer à "défendre les requins dans le Pacifique Sud, les baleines dans le sanctuaire de l'océan Austral" et les dauphins à Taiji, au Japon, dit-il.
"Heureusement, Sea Shepherd est désormais bien plus grand que ma personne et si on m'empêche de servir en première ligne, sur les mers, je servirai comme symbole de la résistance de la destruction de nos océans depuis une cellule de prison", poursuit-il.
Mercredi, il a participé à une manifestation de quelques centaines de ses sympathisants à Berlin, où la présidente du Costa Rica, Laura Chinchilla Miranda, était en visite.
Au cri de "Free Paul Watson!" ("Libérez Paul Watson!"), ils se sont rassemblés devant la colonne de la Victoire, un des monuments symboles de la capitale allemande.
Le militant écologiste comptait rencontrer des membres de la délégation costaricaine dans la capitale allemande afin de leur réclamer des assurances concernant sa sécurité au cas où il serait extradé et jugé au Costa Rica.
"Si Paul Watson est extradé vers le Costa Rica, il bénéficiera d'une procédure judiciaire qui s'en tient strictement aux principes de l'Etat de droit et aux normes internationales qui s'appliquent dans ce type d'affaires", a déclaré en réponse Mme Miranda.
Une réponse qui ne répond pas vraiment aux craintes de Paul Watson.
"Mon inquiétude ne concerne pas le système judiciaire mais le fait que la mafia de la nageoire de requin a mis ma tête à prix et qu'une prison costaricaine fournirait une excellente occasion pour exercer ce contrat mortel contre moi", explique-t-il en effet.
Avant d'insister: "nous avons fait perdre pas mal d'argent aux chasseurs de requins au cours des 20 dernières années et ils veulent se venger. Je veux l'assurance absolue que les autorités costaricaines ne me mettront pas dans une position où ma sécurité sera en jeu".
M. Watson est accusé par le Costa Rica d'avoir violé le droit maritime lors du tournage en 2002 du film documentaire "Les Seigneurs de la mer" (Sharkwater), qui dénonce la pratique du "shark finning" consistant à pêcher les requins pour leur couper et récupérer les ailerons puis à les rejeter à la mer.
Selon le site internet allemand de Sea Shepherd, l'incident a eu lieu au large du Guatemala et concernait un bateau de pêche costaricien, dont les membres d'équipage ont accusé l'organisation d'avoir voulu les tuer. Sea Shepherd affirme avoir des preuves du contraire en vidéo.
Paul Watson affirme qu'il est inhabituel qu'une demande d'extradition soit émise "pour une affaire relativement mineure, quand personne n'a été blessé et aucun dommage causé".
Selon lui, le Japon a pu "faire pression" sur l'Allemagne pour qu'elle l'applique.
"Cela pourrait être plus qu'une coïncidence que la demande d'extradition ait été émise en octobre 2011, soit à peu près au même moment où les Japonais nous poursuivaient devant un tribunal civil à Seattle et perdaient".
Connu pour harceler régulièrement les bateaux de pêche à la baleine japonais dans l'Antarctique, en bloquant leurs hélices par exemple, les méthodes de celui que ses soutiens appellent affectueusement le "Capitaine" sont dénoncées comme "terroristes" par les autorités japonaises.
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