Wallis et Futuna: polémique autour d'une sirène d'alerte au tsunami

NOUMÉA, 13 avril 2010 (AFP) - Une sirène d'alerte au tsunami a été débranchée à Wallis et Futuna par les chefs coutumiers parce qu'elle avait été installée sur la cathédrale au-dessus d'une statue de la Vierge, a-t-on appris mardi de sources concordantes.


Des habitants de l'île de Wallis, où vivent environ 9.000 personnes, ont indiqué à l'AFP que cette sirène, qui doit avertir les populations en cas de menace de raz-de-marée, était hors service depuis plusieurs semaines.

"La chefferie de Wallis estime que la place de cette sirène n'est pas sur la cathédrale. Elle a été déconnectée et mise à terre", a déclaré Philippe Paolantoni, préfet de cet archipel polynésien.

Il a précisé que cette sirène était en place depuis deux ans et que jusqu'alors elle n'avait pas suscité de polémique.

L'île est équipée de trois autres sirènes, elles-aussi installées sur des églises, sans poser de problèmes.

"Nous sommes en train de réfléchir à un autre endroit, en espérant que d'ici là il n'y aura pas d'alerte", a également déclaré M. Paolantoni.

La cathédrale de Mata'Utu à Wallis jouxte le palais royal, une solide bâtisse en pierres où se réunissent le roi de Wallis et ses conseillers. La coutume et la religion catholique sont les piliers de la vie des habitants de Wallis et Futuna, dont l'organisation traditionnelle est monarchique.

Le statut de Wallis et Futuna prend en compte le pouvoir des trois rois (un à Wallis, deux à Futuna), qui siègent de droit comme vice-présidents au conseil territorial présidé par le représentant de l'Etat.

Rédigé par N MAFP le Lundi 12 Avril 2010 à 19:33 | Lu 936 fois