PAPEETE, 4 décembre 2018 - Le 8e atelier régional des trois associations UFFO de Nouvelle-Calédonie, de Wallis-et-Futuna et de Polynésie française se tient à Wallis du 3 au 7 décembre cette année.
L'antenne du Vanuatu de l'Union des femmes francophones d’Océanie (UFFO) n’a pu faire le déplacement.
La semaine a démarré par des visites protocolaires au Roi de Ouvea, au préfet de Wallis-et-Futuna, et au président de l’Assemblée territoriale qui ont permis de présenter à ces autorités les objectifs de la réunion.
La Polynésie est représentée par une délégation composée d’Irmine Tehei, présidente de l’association polynésienne, de Raymonde Raoulx, d'Eliane Tevahitua et d'Armelle Merceron.
La question choisie pour l’atelier de 2018 est celle de l’émancipation des femmes océaniennes au regard des engagements de la Convention internationale pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes(CEDEF) ratifiée par la France, au nombre des 186 pays sur les 193 Etats membres de l'Organisation des nations unies.
Entre les principes, les engagements des gouvernements et les réalités, il y a parfois de grands écarts car il faut arriver à concilier traditions et droits individuels. Les coutumes et les valeurs océaniennes constituent des réalités à prendre en compte et à rendre compatibles avec les droits individuels de la personne. Les Océaniennes tiennent à garder leurs spécificités mais veulent aussi que leurs droits soient respectés, dans leurs familles, dans leurs vies quotidiennes et dans leur travail.
Nous constatons une fois de plus que les diverses formes de violences, allant jusqu’à la mort sont présentes dans nos trois collectivités. Ce qui est intolérable. Mais il y a d’autres domaines pour lesquels il y a du chemin à parcourir pour atteindre l’égalité réelle Hommes-Femmes pour tous et toutes : en matière économique d’accès à l’emploi, de salaires et de promotion professionnelle par exemple ; dans les domaines de la santé, ou de la représentation politique.
L’UFFO Polynésie a évoqué les avancées constatées chez elle pour faire progresser les situations comme l’instauration par une loi de Pays d’une consultation médico-sociale par les sages femmes pendant la grossesse pour dépister les situations à risque social et prévenir les troubles pour l’avenir de la femme et de l’enfant.
L’association polynésienne a aussi présenté aux participantes son inquiétude devant la remise en question de la parité "intégrale" dans les listes aux élections à l’assemblée. Un principe introduit par le projet de toilettage du statut d'autonomie de la Polynésie française, que doit examiner le Parlement d'ici avril prochain à Paris. Autre source d'inquiétude : la demande faite au gouvernement de promouvoir, avec la Communauté du Pacifique, l’élaboration de statistiques et de bases de données faisant la distinction systématique entre la situation des hommes et des femmes concernées afin de mettre en évidence de façon objective et précise les disparités de situations (atteintes aux droits, à l’intégrité de la personne, salaires, position et promotion professionnelles, conciliation des vies familiale et professionnelle, etc.)
Les échanges entre Océaniennes francophones sont enrichissants, empreints du plaisir d’être ensemble. Nous partageons un océan, une langue mais aussi des difficultés et l’ambition de faire progresser la condition de vie des femmes et de leurs familles.
L'antenne du Vanuatu de l'Union des femmes francophones d’Océanie (UFFO) n’a pu faire le déplacement.
La semaine a démarré par des visites protocolaires au Roi de Ouvea, au préfet de Wallis-et-Futuna, et au président de l’Assemblée territoriale qui ont permis de présenter à ces autorités les objectifs de la réunion.
La Polynésie est représentée par une délégation composée d’Irmine Tehei, présidente de l’association polynésienne, de Raymonde Raoulx, d'Eliane Tevahitua et d'Armelle Merceron.
La question choisie pour l’atelier de 2018 est celle de l’émancipation des femmes océaniennes au regard des engagements de la Convention internationale pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes(CEDEF) ratifiée par la France, au nombre des 186 pays sur les 193 Etats membres de l'Organisation des nations unies.
Entre les principes, les engagements des gouvernements et les réalités, il y a parfois de grands écarts car il faut arriver à concilier traditions et droits individuels. Les coutumes et les valeurs océaniennes constituent des réalités à prendre en compte et à rendre compatibles avec les droits individuels de la personne. Les Océaniennes tiennent à garder leurs spécificités mais veulent aussi que leurs droits soient respectés, dans leurs familles, dans leurs vies quotidiennes et dans leur travail.
Nous constatons une fois de plus que les diverses formes de violences, allant jusqu’à la mort sont présentes dans nos trois collectivités. Ce qui est intolérable. Mais il y a d’autres domaines pour lesquels il y a du chemin à parcourir pour atteindre l’égalité réelle Hommes-Femmes pour tous et toutes : en matière économique d’accès à l’emploi, de salaires et de promotion professionnelle par exemple ; dans les domaines de la santé, ou de la représentation politique.
L’UFFO Polynésie a évoqué les avancées constatées chez elle pour faire progresser les situations comme l’instauration par une loi de Pays d’une consultation médico-sociale par les sages femmes pendant la grossesse pour dépister les situations à risque social et prévenir les troubles pour l’avenir de la femme et de l’enfant.
L’association polynésienne a aussi présenté aux participantes son inquiétude devant la remise en question de la parité "intégrale" dans les listes aux élections à l’assemblée. Un principe introduit par le projet de toilettage du statut d'autonomie de la Polynésie française, que doit examiner le Parlement d'ici avril prochain à Paris. Autre source d'inquiétude : la demande faite au gouvernement de promouvoir, avec la Communauté du Pacifique, l’élaboration de statistiques et de bases de données faisant la distinction systématique entre la situation des hommes et des femmes concernées afin de mettre en évidence de façon objective et précise les disparités de situations (atteintes aux droits, à l’intégrité de la personne, salaires, position et promotion professionnelles, conciliation des vies familiale et professionnelle, etc.)
Les échanges entre Océaniennes francophones sont enrichissants, empreints du plaisir d’être ensemble. Nous partageons un océan, une langue mais aussi des difficultés et l’ambition de faire progresser la condition de vie des femmes et de leurs familles.
La Polynésie est représentée par une délégation composée d’Irmine Tehei, présidente de l’association polynésienne, de Raymonde Raoulx, d'Eliane Tevahitua et d'Armelle Merceron.