WRC/Rallye de France - Alsace: Sébastien Loeb, sept couronnes, et après ?

PARIS, 4 octobre 2010 (AFP) - Le Français Sébastien Loeb, septuple champion du monde des rallyes grâce à sa victoire dimanche à domicile, dans son Alsace natale, ne voit pas encore plus loin que la saison 2011, d'abord parce qu'il estime "qu'une reconversion, ça se prépare un peu".


"Un 7e titre, c'est un grand moment, parce que ça ne s'est jamais fait en sport auto, mais c'est surtout parce que ça s'est fait comme ça, ici en Alsace", a dit l'égal de Michael Schumacher (en deux fois, 5+2). "Je ne cours pas pour les records, ce ne sont pas eux qui me font vibrer. Je cours pour les moments que je vis et sur ce rallye-là c'était vraiment extraordinaire".

Dans la longue série des belles images, il y a désormais cette Une du journal régional, les Dernières nouvelles d'Alsace (DNA), lundi: un Loeb sans casquette, en larmes, dans les bras de sa femme Séverine et de ses copains d'avant, après le point stop d'Haguenau. "Les larmes de la gloire", ont titré les DNA. "Loeb au 7e ciel", a choisi son concurrent, L'Alsace.

Déjà dimanche, les journalistes ont embrayé sur la suite, sur ce jour où il ne gagnera plus, ou moins souvent: "Je ne le redoute pas parce que je sais qu'un jour ça arrive. Tous les anciens champions du monde que j'ai côtoyés me l'ont dit. A un moment, ça va moins bien, et voilà, ça fait partie de la vie. Aujourd'hui, je roule parce que ça me plaît, je n'ai rien à prouver de plus. J'aime ce que je fais, donc je continue".

"Pas encore 62 ans"

"J'ai juste envie de continuer à vivre ma passion et gagner des rallyes ça en fait partie", a ajouté Loeb. Il vient d'investir dans l'écurie PH Sport avec Dominique Heintz, l'homme qui l'a aidé au tout début de l'histoire, de la légende, et l'ami que Loeb a étreint le premier, longuement, sur le parvis de la mairie d'Haguenau, dimanche vers 14h00.

"On a refait 1998 et les Bleus sur les Champs-Elysées... à Haguenau", a résumé Heintz, très ému. Puis Loeb a continué sa parade triomphale sur l'autoroute A35, escorté par les gendarmes, jusqu'au podium de Strasbourg. Un peu plus tard, on lui a reparlé des risques du métier.

"Je réfléchis plus qu'il y a dix ans, mais à partir du moment où je me sens dans mon élément et où je maîtrise ce que je fais, ça ne pose pas de problème". C'est peut-être pour cela qu'il ne retournera plus aux 24 Heures du Mans, même s'il aurait une grande chance, chez Peugeot, de faire mieux que sa 2e place de 2006 chez Pescarolo.

Pour l'instant, il n'y a donc rien de décidé au delà de cette saison 2011 où Loeb devra dompter Sébastien Ogier: "Ca risque d'être chaud par moments, mais c'est la course". Et après, il y aura peut-être un grand projet hôtelier, avec école de pilotage intégrée, sur un circuit où il pourrait continuer à rouler sur toutes sortes d'engins à moteur.

"Avant d'arrêter, il faut que je le prépare un petit peu. Je n'ai pas encore 62 ans, donc on a le temps de voir venir", a conclu Loeb dimanche, clin d'oeil à l'actualité sur la réforme des retraites. Puis il est parti faire la fête, avec son copilote Daniel Elena et toute l'équipe Citroën, au "Café des Anges".

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Rédigé par Par Daniel ORTELLI le Lundi 4 Octobre 2010 à 05:58 | Lu 492 fois