PAPEETE, 28 mai 2014 - Tehina expose jusqu’au 4 juin à la galerie Au chevalet : plongée au cœur de l’univers parallèle et coloré de ce peintre du voyage immobile.
Une douce musique plane dans le silence de la galerie de Fariipiti, pour quelques jours encore, au premier étage de l’immeuble Lifont, avenue Pomare V à Papeete.
Les saltimbanques et tous les musiciens du monde de Tehina disent l’amour et la contemplation de cet artiste pour la légèreté et l’insouciance de la vie polynésienne. "Le thème, je ne m’en préoccupe plus depuis plusieurs années", explique Tehina.
L’exposition qu’il présente à la galerie Au Chevalet, jusqu’au 4 juin, il la décline de manière laconique : "La vie, l’amour, l’amour de la vie, les copains …" Il déteste faire l’exégèse de son travail. Il est là, sous nos yeux, forgé au cœur de la nuit, dans le silence magique de la création et il se passe bien de commentaire.
C’est la déclinaison d’une certaine réalité de la Polynésie. Celle du peintre qui depuis bientôt 30 ans aborde ces thèmes en les combinant sans cesse et de manière toujours renouvelée : la joie de vivre entre amis et sans le sou, l’ivresse noctambule, la fidélité animale, l’amour, le jeu, la bohème : "le trip, comme on dit", complète-t-il simplement.
Cette année, la couleur réapparaît sous la forme primaire de bleus, de rouges, de jaunes, de verts francs. Cela renouvelle une palette habituellement hantée par les ocres. Le peintre ose et provoque l’œil de l’amateur. Il le prend à revers.
L’homme au chapeau
Le soleil, paradoxalement, n’a pas droit de cité dans les 32 œuvres qu’il présente cette année. L’ambiance est nocturne. C’est la lune qui trône dans le ciel. "Elle est dans mes toiles partout, depuis longtemps", rappelle Tehina. "Il y a toujours une lune dans un coin". L’astre est puissant, il hante un triptyque et devient tantôt, lune rouge, lune bleue, lune noire.
Un personnage s’est définitivement installé : le chien. Il incarne la fidélité poussée à son paroxysme, protectrice insouciante et jalouse. Il apparaît comme un totem qui accompagne l’autre personnage clé : l’homme au chapeau. "C’est mon avatar", annonce l’artiste. "L’amoureux rêveur".
Tehina introduit cette année le pochoir dans son approche graphique. "Une démarche que j’ai toujours aimée. Le pochoir, je le situe d’une certaine manière dans le prolongement de mon travail sur les collages, il y a quelques années", indique-t-il. "Il offre quelque chose de spontané et d’urgent. J’aime beaucoup l’idée Pop art de la duplication, ce quelque chose d’urbain. Je n’ai pas envie de m’endormir dans une peinture tranquille".
Il a collaboré avec Rai Chaze pour l’illustration des contes pour enfants "La gardienne des choses" et "Les amants et la mer" publiés aux éditions Api Tahiti.
Il travaille actuellement à une exposition commandée par la mairie de Papeete pour le centenaire du bombardement de la ville, le 22 septembre 1914. Un travail sur photographies anciennes : "le Papeete d’antan, en bois, avec les voiliers et les goélettes".
Mais en attendant ces nouveaux rendez-vous, l'exposition de Tehina est visible jusqu’au mercredi 4 juin à la galerie Au Chevalet, de 9 heures à 17 heures. L’occasion d’y rencontrer un artiste polynésien atypique et son univers de bohème.
Une douce musique plane dans le silence de la galerie de Fariipiti, pour quelques jours encore, au premier étage de l’immeuble Lifont, avenue Pomare V à Papeete.
Les saltimbanques et tous les musiciens du monde de Tehina disent l’amour et la contemplation de cet artiste pour la légèreté et l’insouciance de la vie polynésienne. "Le thème, je ne m’en préoccupe plus depuis plusieurs années", explique Tehina.
L’exposition qu’il présente à la galerie Au Chevalet, jusqu’au 4 juin, il la décline de manière laconique : "La vie, l’amour, l’amour de la vie, les copains …" Il déteste faire l’exégèse de son travail. Il est là, sous nos yeux, forgé au cœur de la nuit, dans le silence magique de la création et il se passe bien de commentaire.
C’est la déclinaison d’une certaine réalité de la Polynésie. Celle du peintre qui depuis bientôt 30 ans aborde ces thèmes en les combinant sans cesse et de manière toujours renouvelée : la joie de vivre entre amis et sans le sou, l’ivresse noctambule, la fidélité animale, l’amour, le jeu, la bohème : "le trip, comme on dit", complète-t-il simplement.
Cette année, la couleur réapparaît sous la forme primaire de bleus, de rouges, de jaunes, de verts francs. Cela renouvelle une palette habituellement hantée par les ocres. Le peintre ose et provoque l’œil de l’amateur. Il le prend à revers.
L’homme au chapeau
Le soleil, paradoxalement, n’a pas droit de cité dans les 32 œuvres qu’il présente cette année. L’ambiance est nocturne. C’est la lune qui trône dans le ciel. "Elle est dans mes toiles partout, depuis longtemps", rappelle Tehina. "Il y a toujours une lune dans un coin". L’astre est puissant, il hante un triptyque et devient tantôt, lune rouge, lune bleue, lune noire.
Un personnage s’est définitivement installé : le chien. Il incarne la fidélité poussée à son paroxysme, protectrice insouciante et jalouse. Il apparaît comme un totem qui accompagne l’autre personnage clé : l’homme au chapeau. "C’est mon avatar", annonce l’artiste. "L’amoureux rêveur".
Tehina introduit cette année le pochoir dans son approche graphique. "Une démarche que j’ai toujours aimée. Le pochoir, je le situe d’une certaine manière dans le prolongement de mon travail sur les collages, il y a quelques années", indique-t-il. "Il offre quelque chose de spontané et d’urgent. J’aime beaucoup l’idée Pop art de la duplication, ce quelque chose d’urbain. Je n’ai pas envie de m’endormir dans une peinture tranquille".
Il a collaboré avec Rai Chaze pour l’illustration des contes pour enfants "La gardienne des choses" et "Les amants et la mer" publiés aux éditions Api Tahiti.
Il travaille actuellement à une exposition commandée par la mairie de Papeete pour le centenaire du bombardement de la ville, le 22 septembre 1914. Un travail sur photographies anciennes : "le Papeete d’antan, en bois, avec les voiliers et les goélettes".
Mais en attendant ces nouveaux rendez-vous, l'exposition de Tehina est visible jusqu’au mercredi 4 juin à la galerie Au Chevalet, de 9 heures à 17 heures. L’occasion d’y rencontrer un artiste polynésien atypique et son univers de bohème.
