KABOUL, 31 mars 2014 (AFP) - Parachute ou ordinateur portable? Bouilloire ou jumelles? Lors des élections de samedi, les Afghans illettrés pourront toujours se raccrocher à la pittoresque collection de symboles personnalisant chaque candidat sur les bulletins de vote.
Huit postulants à la présidentielle et plusieurs milliers aux conseils provinciaux se disputeront les votes du troisième scrutin à la fois national et local dans le pays depuis la chute des talibans fin 2001, après ceux de 2004-2005 et 2009-2010.
Les symboles, placés à côté des noms et photos des candidats sur les bulletins de vote, ont été au départ proposés à chacun par la Commission électorale indépendante (IEC), organisatrice du scrutin.
Ils déclinent une collection diverse allant de l'humble bouilloire au sacro-saint tapis de prière en passant par la chaise de bureau, le lion féroce, le papillon délicat, des pinceaux, une galette de pain, une calculatrice, une échelle, des perroquets, un taille-crayon... Y compris quelques inattendus comme le voilier, curiosité dans un pays qui n'a aucune côte.
Les huit prétendants à la succession du président Hamid Karzai ont affiché à travers le pays des posters mettent largement en évidence leurs symboles.
L'un des trois favoris, l'ancien ministre des Affaires étrangères Zalmai Rassoul, considéré par nombre d'observateurs comme le candidat du président sortant, a choisi une radio.
"Nous avons choisi ce symbole car chaque famille afghane en a au moins une chez elle et que c'est la source d'information clé dans les villages", explique à l'AFP Javed Faisal, porte-parole du candidat. "Il montre que nous croyons dans la démocratie, la liberté de la presse et les médias".
- Bulldozer contre Coran -
Avant le début de la campagne début février, tous les candidats à la présidentielle se sont rassemblés à l'IEC pour choisir leurs symboles. M. Rassoul a alors eu le choix entre un parapluie et une radio.
Ashraf Ghani, un autre favori, a lui choisi de garder le symbole qu'il avait utilisé lors de sa précédente campagne, malheureuse, de 2009: un Coran, le livre sacré de l'islam, un symbole pas anodin dans un pays musulman aussi dévot que l'Afghanistan.
"Ce pays à un énorme respect pour le Coran", souligne Hamidullah Farooqi, un membre de l'équipe de campagne de M. Ghani, lui aussi ancien ministre, des Finances, de M. Karzaï.
Le candidat présidentiel qui semble le plus avoir prêté attention à ce sujet est Gul Agha Shirzai, qui a traduit en symbole son surnom, "le bulldozer", gagné en construisant des routes et autres infrastructures avec un caractère affirmé.
"Shirzai est le champion de la construction en Afghanistan", relève son porte-parole, Fraidoon Kakar, à propos du bulldozer jaune symbolisant son candidat.
Le contraste est saisissant avec Abdullah Abdullah, dauphin de M. Karzaï en 2009 et troisième favori du scrutin cette année avec MM. Ghani et Rassoul. Lui s'est satisfait du sobre symbole mêlant stylo et feuille de papier que lui a attribué l'IEC. "C'est un symbole de culture, de pensée, de compétence et de civilisation", explique le porte-parole de sa campagne, Sayed Fazil Sancharaki.
- L'imagination au pouvoir -
Chez les autres prétendants à la présidence, on note la paisible et rassurante lampe à huile de l'ancien chef de guerre à la brutale réputation Abdul Rassoul Sayyaf.
Ce scrutin semble plus ouvert que jamais avec le départ de M. Karzaï, le seul à avoir dirigé le pays depuis 2001.
Le deuxième tour, prévu le 28 mai, doit désigner celui qui aura la délicate tâche de guider le pays malgré les violences des rebelles talibans, qui menacent également la campagne et les élections de samedi, et le retrait à la fin de l'année des soldats de l'Otan qui soutiennent le fragile pouvoir de Kaboul.
L'imagination a dû être décuplée pour trouver un symbole à chacun des milliers de candidats à l'autre vote de samedi, qui doit renouveler les 34 conseils provinciaux. Ils dessinent un vaste éventail de la vie quotidienne afghane: échelle, cassette audio, seau, enveloppe, ballon, antenne satellite, pompe à essence, peigne...
Alors que les candidats présidentiels pouvaient proposer leur symbole, l'IEC a "donné cinq options à chacun des candidats provinciaux, qui en ont choisi une", explique le porte-parole de la commission, Noor Mohammad Noor.
Au final, "nous n'avons reçu aucune plainte", se félicite-t-il.
D'autres pays utilisent le système des symboles électoraux, tels le Pakistan, l'Égypte, le Bangladesh et l'Inde, où carottes, jeux d'échecs et violons ont souvent été choisis pour tenter d'appâter l'électeur.
Huit postulants à la présidentielle et plusieurs milliers aux conseils provinciaux se disputeront les votes du troisième scrutin à la fois national et local dans le pays depuis la chute des talibans fin 2001, après ceux de 2004-2005 et 2009-2010.
Les symboles, placés à côté des noms et photos des candidats sur les bulletins de vote, ont été au départ proposés à chacun par la Commission électorale indépendante (IEC), organisatrice du scrutin.
Ils déclinent une collection diverse allant de l'humble bouilloire au sacro-saint tapis de prière en passant par la chaise de bureau, le lion féroce, le papillon délicat, des pinceaux, une galette de pain, une calculatrice, une échelle, des perroquets, un taille-crayon... Y compris quelques inattendus comme le voilier, curiosité dans un pays qui n'a aucune côte.
Les huit prétendants à la succession du président Hamid Karzai ont affiché à travers le pays des posters mettent largement en évidence leurs symboles.
L'un des trois favoris, l'ancien ministre des Affaires étrangères Zalmai Rassoul, considéré par nombre d'observateurs comme le candidat du président sortant, a choisi une radio.
"Nous avons choisi ce symbole car chaque famille afghane en a au moins une chez elle et que c'est la source d'information clé dans les villages", explique à l'AFP Javed Faisal, porte-parole du candidat. "Il montre que nous croyons dans la démocratie, la liberté de la presse et les médias".
- Bulldozer contre Coran -
Avant le début de la campagne début février, tous les candidats à la présidentielle se sont rassemblés à l'IEC pour choisir leurs symboles. M. Rassoul a alors eu le choix entre un parapluie et une radio.
Ashraf Ghani, un autre favori, a lui choisi de garder le symbole qu'il avait utilisé lors de sa précédente campagne, malheureuse, de 2009: un Coran, le livre sacré de l'islam, un symbole pas anodin dans un pays musulman aussi dévot que l'Afghanistan.
"Ce pays à un énorme respect pour le Coran", souligne Hamidullah Farooqi, un membre de l'équipe de campagne de M. Ghani, lui aussi ancien ministre, des Finances, de M. Karzaï.
Le candidat présidentiel qui semble le plus avoir prêté attention à ce sujet est Gul Agha Shirzai, qui a traduit en symbole son surnom, "le bulldozer", gagné en construisant des routes et autres infrastructures avec un caractère affirmé.
"Shirzai est le champion de la construction en Afghanistan", relève son porte-parole, Fraidoon Kakar, à propos du bulldozer jaune symbolisant son candidat.
Le contraste est saisissant avec Abdullah Abdullah, dauphin de M. Karzaï en 2009 et troisième favori du scrutin cette année avec MM. Ghani et Rassoul. Lui s'est satisfait du sobre symbole mêlant stylo et feuille de papier que lui a attribué l'IEC. "C'est un symbole de culture, de pensée, de compétence et de civilisation", explique le porte-parole de sa campagne, Sayed Fazil Sancharaki.
- L'imagination au pouvoir -
Chez les autres prétendants à la présidence, on note la paisible et rassurante lampe à huile de l'ancien chef de guerre à la brutale réputation Abdul Rassoul Sayyaf.
Ce scrutin semble plus ouvert que jamais avec le départ de M. Karzaï, le seul à avoir dirigé le pays depuis 2001.
Le deuxième tour, prévu le 28 mai, doit désigner celui qui aura la délicate tâche de guider le pays malgré les violences des rebelles talibans, qui menacent également la campagne et les élections de samedi, et le retrait à la fin de l'année des soldats de l'Otan qui soutiennent le fragile pouvoir de Kaboul.
L'imagination a dû être décuplée pour trouver un symbole à chacun des milliers de candidats à l'autre vote de samedi, qui doit renouveler les 34 conseils provinciaux. Ils dessinent un vaste éventail de la vie quotidienne afghane: échelle, cassette audio, seau, enveloppe, ballon, antenne satellite, pompe à essence, peigne...
Alors que les candidats présidentiels pouvaient proposer leur symbole, l'IEC a "donné cinq options à chacun des candidats provinciaux, qui en ont choisi une", explique le porte-parole de la commission, Noor Mohammad Noor.
Au final, "nous n'avons reçu aucune plainte", se félicite-t-il.
D'autres pays utilisent le système des symboles électoraux, tels le Pakistan, l'Égypte, le Bangladesh et l'Inde, où carottes, jeux d'échecs et violons ont souvent été choisis pour tenter d'appâter l'électeur.