Tokyo - AFP - Mercredi 4 août 2021 - Camille Lecointre et Aloïse Retornaz, en dériveur 470, ont remporté hier la médaille de bronze lors de l'ultime épreuve de voile olympique, portant à trois podiums le bilan de la voile tricolore aux JO de Tokyo après l'argent de Charline Picon et de Thomas Goyard en planche à voile RS:X.
Le doute a longtemps plané hier après-midi sur la composition finale du podium, après le dépôt par les Françaises d'une réclamation visant les Britanniques, sacrées championnes olympiques et soupçonnées d'avoir laissé passer volontairement à la dernière bouée l'équipage polonais, finalement en argent. Mais le jury a rejeté cette réclamation qui, si elle avait été acceptée, aurait pu entraîner une disqualification des Britanniques de la régate finale. "On a eu la sensation que l'Anglaise avait fait exprès de laisser passer la Polonaise, donc on a porté réclamation", a expliqué Guillaume Chiellino, le directeur technique national de la Fédération française de voile (FFV). "On a eu un doute sur l’eau donc on a utilisé notre droit de réclamer", a expliqué Camille Lecointre. "Une fois qu’on a eu accès au tracking et à la vidéo, on a vu qu’elle avait juste mal navigué", a ajouté la Brestoise.
Le titre est donc revenu aux Britanniques Hannah Mills et Eilidh McIntyre, devant les Polonaises Agnieszka Skrzypulec et Jolanta Ogar. La régate finale a été remportée par les Suissesses. Les Polonaises ont pris la 4e place, devant les Britanniques et les Françaises.
Lecointre et Picon déjà médaillées à Rio
Camille Lecointre, 36 ans, mère d'un petit Gabriel, né après les JO de Rio, avait déjà remporté le même métal au Brésil en 2016 avec une autre partenaire, Hélène Defrance. Il s'agit du troisième podium pour la voile française aux JO de Tokyo après les médailles d'argent de Charline Picon et de Thomas Goyard, tous deux en planche à voile RS:X. La Grande-Bretagne est en tête des bilans de la discipline avec trois titres. Championnes d'Europe récemment à Villamoura (Portugal), Lecointre et Retornaz avaient débarqué à Enoshima, plan d'eau situé au sud de Tokyo, avec la claire intention de remporter l'or. Deuxième avant l'ultime manche, elles devaient toutefois compter sur un faux-pas des Britanniques. "C'est la joie qui prime", a réagi Aloïse Retornaz, licenciée aux Sables d'Olonne (Vendée). "C’est trop beau de finir ces cinq années de préparation et notre duo sur cette médaille. J'ai tellement rêvé de ce moment", a-t-elle ajouté, versant des larmes de joie.
En 2016 à Rio, les Tricolores avaient décroché un titre avec Charline Picon en RS:X et deux médailles de bronze, en RS:X hommes avec Pierre Le Coq et en 470 dames, avec Lecointre donc. La déception est venue de l'équipage masculin de 470 composé de Jérémie Mion et Kévin Peponnet, également récent champion d'Europe, mais qui a terminé 11e à l'issue des qualifications et ne s'est pas qualifié pour la "medal race". Peponnet espérait succéder à son oncle Thierry, dernier champion olympique français en 470, en 1988 à Séoul, avec Luc Pillot.
La voile française aura l'honneur et l'avantage de naviguer à la maison en 2024, les régates des JO de Paris-2024 se déroulant à Marseille, sur le site du pôle France de la FFV. Les dix séries présentes en 2024 vont connaître un toilettage. Le Finn, bateau historique aux JO, mais pour lequel aucun Français n'était qualifié à Tokyo, disparaîtra. Si les 49er hommes et femmes demeurent, tout comme le Nacra 17 mixte et le Laser homme et femmes, la planche à voile sera dotée d'un foil et un seul équipage de 470 sera présent, désormais mixte. Le kite-surf, avec deux épreuves hommes et femmes, donnera un coup de fouet et de jeune à la voile olympique.
Le doute a longtemps plané hier après-midi sur la composition finale du podium, après le dépôt par les Françaises d'une réclamation visant les Britanniques, sacrées championnes olympiques et soupçonnées d'avoir laissé passer volontairement à la dernière bouée l'équipage polonais, finalement en argent. Mais le jury a rejeté cette réclamation qui, si elle avait été acceptée, aurait pu entraîner une disqualification des Britanniques de la régate finale. "On a eu la sensation que l'Anglaise avait fait exprès de laisser passer la Polonaise, donc on a porté réclamation", a expliqué Guillaume Chiellino, le directeur technique national de la Fédération française de voile (FFV). "On a eu un doute sur l’eau donc on a utilisé notre droit de réclamer", a expliqué Camille Lecointre. "Une fois qu’on a eu accès au tracking et à la vidéo, on a vu qu’elle avait juste mal navigué", a ajouté la Brestoise.
Le titre est donc revenu aux Britanniques Hannah Mills et Eilidh McIntyre, devant les Polonaises Agnieszka Skrzypulec et Jolanta Ogar. La régate finale a été remportée par les Suissesses. Les Polonaises ont pris la 4e place, devant les Britanniques et les Françaises.
Lecointre et Picon déjà médaillées à Rio
Camille Lecointre, 36 ans, mère d'un petit Gabriel, né après les JO de Rio, avait déjà remporté le même métal au Brésil en 2016 avec une autre partenaire, Hélène Defrance. Il s'agit du troisième podium pour la voile française aux JO de Tokyo après les médailles d'argent de Charline Picon et de Thomas Goyard, tous deux en planche à voile RS:X. La Grande-Bretagne est en tête des bilans de la discipline avec trois titres. Championnes d'Europe récemment à Villamoura (Portugal), Lecointre et Retornaz avaient débarqué à Enoshima, plan d'eau situé au sud de Tokyo, avec la claire intention de remporter l'or. Deuxième avant l'ultime manche, elles devaient toutefois compter sur un faux-pas des Britanniques. "C'est la joie qui prime", a réagi Aloïse Retornaz, licenciée aux Sables d'Olonne (Vendée). "C’est trop beau de finir ces cinq années de préparation et notre duo sur cette médaille. J'ai tellement rêvé de ce moment", a-t-elle ajouté, versant des larmes de joie.
En 2016 à Rio, les Tricolores avaient décroché un titre avec Charline Picon en RS:X et deux médailles de bronze, en RS:X hommes avec Pierre Le Coq et en 470 dames, avec Lecointre donc. La déception est venue de l'équipage masculin de 470 composé de Jérémie Mion et Kévin Peponnet, également récent champion d'Europe, mais qui a terminé 11e à l'issue des qualifications et ne s'est pas qualifié pour la "medal race". Peponnet espérait succéder à son oncle Thierry, dernier champion olympique français en 470, en 1988 à Séoul, avec Luc Pillot.
La voile française aura l'honneur et l'avantage de naviguer à la maison en 2024, les régates des JO de Paris-2024 se déroulant à Marseille, sur le site du pôle France de la FFV. Les dix séries présentes en 2024 vont connaître un toilettage. Le Finn, bateau historique aux JO, mais pour lequel aucun Français n'était qualifié à Tokyo, disparaîtra. Si les 49er hommes et femmes demeurent, tout comme le Nacra 17 mixte et le Laser homme et femmes, la planche à voile sera dotée d'un foil et un seul équipage de 470 sera présent, désormais mixte. Le kite-surf, avec deux épreuves hommes et femmes, donnera un coup de fouet et de jeune à la voile olympique.