Londres, Royaume-Uni | AFP | mardi 09/07/2019 - La compagnie de tourisme spatial Virgin Galactic a annoncé mardi la levée prochaine de centaines de millions de dollars d'argent frais dans le but d'envoyer, enfin, ses premiers clients dans l'espace -- d'ici un an, promet son directeur général.
La société deviendra "la toute première entreprise de tourisme spatial cotée en Bourse", a-t-elle précisé.
Virgin Galactic était jusqu'ici financée quasi exclusivement par le milliardaire qui l'a fondée en 2004, le Britannique Richard Branson. Après des années de développement, retardé par un accident mortel en 2014, le vaisseau spatial existe et a franchi la frontière de l'espace deux fois, mais encore jamais avec des clients payants.
"Nous prévoyons de le faire d'ici un an", dit à l'AFP George Whitesides, le directeur général.
D'ici là, les vols d'essai par des pilotes d'élite se poursuivront. La société est aussi en train de déménager dans son "spatioport" d'où décolleront les touristes, dans le désert du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis.
L'argent frais proviendra d'une société d'investissement de Wall Street, Social Capital Hedosophia (SCH), avec qui Virgin Galactic va fusionner au second semestre. Elle détiendra 49% de la nouvelle entité. Valeur estimée: 1,5 milliard de dollars.
Le patron de SCH, Chamath Palihapitiya, deviendra le président de la société. Il a lui-même investi 100 millions.
Richard Branson estimait récemment que l'entreprise lui coûtait environ 35 millions de dollars par mois, pour un investissement total de plus d'un milliard.
Le nouvel argent -- on ignore combien sera effectivement investi -- sera le bienvenu. Virgin devait lever un milliard de dollars auprès du fonds souverain saoudien. Mais M. Branson a suspendu les discussions avec Ryad au moment de l'affaire Khashoggi.
- Patience pour les clients... -
Virgin Galactic offrira quelques minutes d'apesanteur à six passagers à la fois. Ils flotteront dans la cabine et verront la courbure de la Terre, sous un ciel noir, par de grands hublots.
Le vaisseau est un hybride entre un avion et une fusée. Il est largué en altitude par un avion-porteur, puis allume son moteur et file droit vers le ciel, à trois fois la vitesse du son, pour franchir la frontière arbitraire de l'espace, fixée à 80 km d'altitude aux Etats-Unis (la convention internationale est de 100 km). Puis il redescend sur Terre comme un boulet de canon, plane et atterrit comme un avion.
Virgin Galactic dit avoir pré-vendu 600 billets à des touristes potentiels, qui ont déposé un total de 80 millions de dollars de cautions (les pré-ventes ont cessé).
Pour les faire patienter depuis des années, la société cajole ses clients. "La semaine dernière, nous avons organisé un voyage formidable pour nos clients au Chili pour voir l'éclipse solaire", confie George Whitesides.
"Très peu" ont demandé à se faire rembourser au fil des années, dit-il. Et environ 2.500 personnes sont inscrites sur la liste d'attente pour acheter un billet - de quoi couvrir "le gros des trois ou quatre premières années" d'exploitation.
Le prix, d'ailleurs, va augmenter dans un premier temps, par rapport aux 250.000 dollars initiaux.
"Quand on prend en compte les coûts de développement, les coûts de création du service et la valeur fournie, le prix a probablement été sous-évalué", dit le DG. "Le prix va sans doute augmenter. Mais à long terme, nous espérons pouvoir faire baisser le prix", en réduisant le coût de fabrication des vaisseaux.
Son principal concurrent est Blue Origin, fondée par le milliardaire patron d'Amazon, Jeff Bezos.
Blue Origin offrira elle aussi quelques minutes en apesanteur, mais à bord d'une petite fusée qui décolle verticalement, atteint l'espace, et retombe avec des parachutes.
Blue souligne qu'elle dépasse 100 km d'altitude... plus haut que Virgin Galactic.
"Du point de vue de l'expérience, je ne crois pas que cela change quoi que ce soit", répond George Whitesides.
Dans tous les cas, ces courts bonds dans l'espace seront moins chers que les voyages spatiaux plus lointains et à plusieurs dizaines de millions de dollars promis par Elon Musk et sa société SpaceX.
La société deviendra "la toute première entreprise de tourisme spatial cotée en Bourse", a-t-elle précisé.
Virgin Galactic était jusqu'ici financée quasi exclusivement par le milliardaire qui l'a fondée en 2004, le Britannique Richard Branson. Après des années de développement, retardé par un accident mortel en 2014, le vaisseau spatial existe et a franchi la frontière de l'espace deux fois, mais encore jamais avec des clients payants.
"Nous prévoyons de le faire d'ici un an", dit à l'AFP George Whitesides, le directeur général.
D'ici là, les vols d'essai par des pilotes d'élite se poursuivront. La société est aussi en train de déménager dans son "spatioport" d'où décolleront les touristes, dans le désert du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis.
L'argent frais proviendra d'une société d'investissement de Wall Street, Social Capital Hedosophia (SCH), avec qui Virgin Galactic va fusionner au second semestre. Elle détiendra 49% de la nouvelle entité. Valeur estimée: 1,5 milliard de dollars.
Le patron de SCH, Chamath Palihapitiya, deviendra le président de la société. Il a lui-même investi 100 millions.
Richard Branson estimait récemment que l'entreprise lui coûtait environ 35 millions de dollars par mois, pour un investissement total de plus d'un milliard.
Le nouvel argent -- on ignore combien sera effectivement investi -- sera le bienvenu. Virgin devait lever un milliard de dollars auprès du fonds souverain saoudien. Mais M. Branson a suspendu les discussions avec Ryad au moment de l'affaire Khashoggi.
- Patience pour les clients... -
Virgin Galactic offrira quelques minutes d'apesanteur à six passagers à la fois. Ils flotteront dans la cabine et verront la courbure de la Terre, sous un ciel noir, par de grands hublots.
Le vaisseau est un hybride entre un avion et une fusée. Il est largué en altitude par un avion-porteur, puis allume son moteur et file droit vers le ciel, à trois fois la vitesse du son, pour franchir la frontière arbitraire de l'espace, fixée à 80 km d'altitude aux Etats-Unis (la convention internationale est de 100 km). Puis il redescend sur Terre comme un boulet de canon, plane et atterrit comme un avion.
Virgin Galactic dit avoir pré-vendu 600 billets à des touristes potentiels, qui ont déposé un total de 80 millions de dollars de cautions (les pré-ventes ont cessé).
Pour les faire patienter depuis des années, la société cajole ses clients. "La semaine dernière, nous avons organisé un voyage formidable pour nos clients au Chili pour voir l'éclipse solaire", confie George Whitesides.
"Très peu" ont demandé à se faire rembourser au fil des années, dit-il. Et environ 2.500 personnes sont inscrites sur la liste d'attente pour acheter un billet - de quoi couvrir "le gros des trois ou quatre premières années" d'exploitation.
Le prix, d'ailleurs, va augmenter dans un premier temps, par rapport aux 250.000 dollars initiaux.
"Quand on prend en compte les coûts de développement, les coûts de création du service et la valeur fournie, le prix a probablement été sous-évalué", dit le DG. "Le prix va sans doute augmenter. Mais à long terme, nous espérons pouvoir faire baisser le prix", en réduisant le coût de fabrication des vaisseaux.
Son principal concurrent est Blue Origin, fondée par le milliardaire patron d'Amazon, Jeff Bezos.
Blue Origin offrira elle aussi quelques minutes en apesanteur, mais à bord d'une petite fusée qui décolle verticalement, atteint l'espace, et retombe avec des parachutes.
Blue souligne qu'elle dépasse 100 km d'altitude... plus haut que Virgin Galactic.
"Du point de vue de l'expérience, je ne crois pas que cela change quoi que ce soit", répond George Whitesides.
Dans tous les cas, ces courts bonds dans l'espace seront moins chers que les voyages spatiaux plus lointains et à plusieurs dizaines de millions de dollars promis par Elon Musk et sa société SpaceX.