Le haut-commissaire Dominique Sorain, mardi lors de la présentation du bilan 2019 des chiffres de la délinquance en Polynésie française.
Tahiti, le 28 janvier 2020 - Les chiffres de la délinquance en Polynésie française ont été qualifiés de "contenus" mardi lors du bilan annuel présenté par le haut-commissaire, malgré une hausse inquiétantes des violences physiques, notamment intrafamiliales, et une forte hausse des faits d’infraction à la législation sur les stupéfiants.
"La délinquance en Polynésie française est contenue", a insisté le haut-commissaire Dominique Sorain, mardi lors du traditionnel bilan annuel des chiffres de la sécurité. Un élément de langage déjà employé par son prédécesseur lors du point annuel, début 2018. Pour le représentant de l'Etat, les statistiques de 2019 doivent être regardées comme étant la résultante d'un taux d’élucidation des affaires supérieur à la moyenne nationale et par "d’excellents résultats en matière de lutte contre les différents types de délinquance", a-t-il insisté, lors de cette conférence de presse donnée conjointement avec le procureur général Thomas Pison, le procureur de la République Hervé Leroy, le colonel Frédéric Boudier, commandant de la gendarmerie et le n°2 de la Direction de la sécurité publique, Marc Cléarc’h.
"Nous vivons dans un endroit qui reste très protégé et où il fait encore bon vivre, par rapport à la délinquance", a tenu à souligner, rassurant, le procureur général Thomas Pison. "Je ne suis pas en train de vous faire la danse de claquettes. Je veux simplement dire qu’il faut mettre les choses en perspective. Quand vous voyez les taux de délinquance, ici, on peut dire qu’elle est maîtrisée. On ne peut pas parler d’insécurité incontrôlée parce que ce n’est pas le cas. (…) Nous avons des services enquêteurs qui travaillent. Et rien ne résiste au travail."
Au regard des statistiques constatées en 2019, les priorités annoncées par Dominique Sorain pour 2020 en matière de délinquance sont la lutte contre les drogues, la lutte contre les violences familiales et la poursuite des actions de prévention et de répression pour la sécurité routière.
"La délinquance en Polynésie française est contenue", a insisté le haut-commissaire Dominique Sorain, mardi lors du traditionnel bilan annuel des chiffres de la sécurité. Un élément de langage déjà employé par son prédécesseur lors du point annuel, début 2018. Pour le représentant de l'Etat, les statistiques de 2019 doivent être regardées comme étant la résultante d'un taux d’élucidation des affaires supérieur à la moyenne nationale et par "d’excellents résultats en matière de lutte contre les différents types de délinquance", a-t-il insisté, lors de cette conférence de presse donnée conjointement avec le procureur général Thomas Pison, le procureur de la République Hervé Leroy, le colonel Frédéric Boudier, commandant de la gendarmerie et le n°2 de la Direction de la sécurité publique, Marc Cléarc’h.
"Nous vivons dans un endroit qui reste très protégé et où il fait encore bon vivre, par rapport à la délinquance", a tenu à souligner, rassurant, le procureur général Thomas Pison. "Je ne suis pas en train de vous faire la danse de claquettes. Je veux simplement dire qu’il faut mettre les choses en perspective. Quand vous voyez les taux de délinquance, ici, on peut dire qu’elle est maîtrisée. On ne peut pas parler d’insécurité incontrôlée parce que ce n’est pas le cas. (…) Nous avons des services enquêteurs qui travaillent. Et rien ne résiste au travail."
Au regard des statistiques constatées en 2019, les priorités annoncées par Dominique Sorain pour 2020 en matière de délinquance sont la lutte contre les drogues, la lutte contre les violences familiales et la poursuite des actions de prévention et de répression pour la sécurité routière.
Ce qui baisse en 2019
-4% pour les atteintes aux biens
Le taux d’atteintes aux biens (vol, vandalisme, abus de confiance, escroquerie) est en diminution sur les dernières années en Polynésie. Avec 5200 faits, il est en recul de 4% en 2019 par rapport à l’année précédente. Le taux annuel de ce type d’infractions pour 1000 habitants est de 19,01 faits au fenua, contre 32,27 au niveau national.
Moins de morts sur les routes
L’année 2019 s’achève avec 29 morts sur les routes polynésiennes, 122 blessés pour un bilan annuel faisant état de 142 accidents. Des statistiques meilleures qu’en 2018, marquée par 183 accidents, 36 morts et 167 blessés. "On ne peut pas crier victoire en la matière, parce que c’est une action de longue durée", a souligné le haut-commissaire. Les campagnes de sensibilisation menées au cours du dernier trimestre 2019 couplées à l’action des forces de police et de gendarmerie semblent avoir eu un effet bénéfique sur la sécurité routière.
Les chiffres en hausse en 2019
Violences intrafamiliales
On compte 2929 victimes de violence en Polynésie au cours de l’année 2019, dont 81% (1633) dans la sphère familiale. Sur l’année, 1154 personnes ont été victimes de violences conjugales. Un constat que le haut-commissaire identifié en qualifiant les violences intrafamiliales de "problème n°1" en Polynésie. "Nous sommes avec la Nouvelle-Calédonie le territoire national qui est le plus impacté par les violences intrafamiliales."
Pour lui, ces chiffres sont en augmentation "parce que l’on incite les gens à déposer plainte. Nous avons mis en place des mesures d’ampleur pour apporter des réponses".
La création d’une unité médico-judiciaire est notamment annoncée pour le deuxième semestre 2020 dans la rotonde de l’hôpital du Taaone. Un lieu unique pour une prise en charge sanitaire et être entendu par les forces de l’ordre.
Pour lui, ces chiffres sont en augmentation "parce que l’on incite les gens à déposer plainte. Nous avons mis en place des mesures d’ampleur pour apporter des réponses".
La création d’une unité médico-judiciaire est notamment annoncée pour le deuxième semestre 2020 dans la rotonde de l’hôpital du Taaone. Un lieu unique pour une prise en charge sanitaire et être entendu par les forces de l’ordre.
Trafic de stupéfiants
Près de 1770 infractions à la législation sur les stupéfiants ont été recensées en 2019 avec "une évolution significative de la problématique d’ice". On observe une augmentation de près de 10% en 2019 par rapport à l’année précédente, avec un taux annuel de 6,38 faits pour 1000 habitants, contre 3,2 au niveau national. "Si on trouve autant d’affaires de drogue, c’est parce que les services sont très actifs en la matière", souligne le haut-commissaire. Un peu plus de 12,1 kg d’ice ont été saisis en 2019 avec une "quantité échappée" au moins équivalente, selon l’estimation du procureur Hervé Leroy. Il faut remonter à 2017 pour avoir le record polynésien en matière de saisie d’ice, avec 22,9 kg.
Saisies des avoirs criminels
L’équivalent de 229,7 millions de Fcfp d’avoirs criminels a été saisi en 2019 et près de 829 millions depuis 2016. L’activité combinée du groupe interministériel de recherches et des services de police et de gendarmerie permet des saisies en augmentation constante depuis 2016 (+22,1%).
Ces sanctions patrimoniales sont systématiquement prononcées en justice dans les affaires d’infractions à la législation sur les stupéfiants en plus de mesures privatives de liberté. "Des gens se sont vu confisquer leur terrain, leur compte bancaire, leur contrat d’assurance vie, leurs véhicules", rappelle le procureur Hervé Leroy. "Il y a une réponse dissuasive."
Ces sanctions patrimoniales sont systématiquement prononcées en justice dans les affaires d’infractions à la législation sur les stupéfiants en plus de mesures privatives de liberté. "Des gens se sont vu confisquer leur terrain, leur compte bancaire, leur contrat d’assurance vie, leurs véhicules", rappelle le procureur Hervé Leroy. "Il y a une réponse dissuasive."