GAIZKA IROZ / AFP
Biarritz, France | AFP | mardi 09/07/2024 - Viols, agressions sexuelles et violences physiques: plus de 100 plaintes sont désormais déposées dans le "dossier tentaculaire" de l'ancienne institution catholique Notre-Dame-de-Bétharram, dans le Béarn, après de nouveaux dépôts, a-t-on appris auprès du parquet de Pau.
Avec ces 26 nouvelles plaintes, le dossier en compte désormais 102, dont 50 à caractère sexuel, accumulées depuis le début de l'affaire il y a quelques mois. Elles dénoncent des faits survenus entre les années 1970 et 1990, au sein de cet établissement fondé en 1837 à Lestelle-Bétharram, près de Lourdes.
Les plaignants incriminent 22 adultes et un mineur au moment des faits, dont 12 sont toujours vivants, détaille Alain Esquerre, victime et lanceur d'alerte, qui dénonce un "dossier tentaculaire".
Deux laïcs toujours en vie et un prêtre décédé sont particulièrement visés avec 59, 23 et 17 plaintes déposées contre eux.
En plus des anciens élèves, des parents ont aussi déposé plainte pour "abus de confiance et tromperie" et un collectif devrait voir le jour, porté par Jean-Marc Veyron, père d'une victime de viols entre 1978 et 1982, commis par un ancien directeur de l'établissement décédé en 2000.
Son fils a été indemnisé par la Commission reconnaissance et réparation des abus sexuels dans l'église, en juin.
"J'ai appris tout ça très tard, j'ai été plus que choqué, c'est abominable. Mon fils s'est emmuré toutes ces années, ça lui a pourri la vie", gronde aujourd'hui M. Veyron, résolu à "aller jusqu'au bout".
Par ailleurs, un surveillant d'internat visé par des plaintes pour violences, agressions sexuelles et viols ne fait plus partie des effectifs de l'établissement (rebaptisé Beau-Rameau en 2009), depuis le 28 mai, "suite à une rupture conventionnelle", indique son directeur à l'AFP, confirmant une information de Sud Ouest.
Il avait été écarté en février par "principe de précaution sans remettre en cause la présomption d'innocence".
L'un des plaignants, Antoine (prénom modifié), 47 ans aujourd'hui, avait déjà porté plainte contre lui en 1999, qui a été classée sans suite. Il décrit plusieurs agressions sexuelles subies en camp scout, à 14 ans, puis chez l'intéressé qui hébergeait le jeune garçon à la fin de sa scolarité.
La Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram, implantée dans 15 pays, a admis être "consciente de la souffrance des victimes de ces actes abominables", par la voix du père Jean-Marie Ruspil, son vicaire régional, et s'est engagée à fournir un accompagnement aux victimes "dans ce douloureux et âpre processus de reconstruction".
Avec ces 26 nouvelles plaintes, le dossier en compte désormais 102, dont 50 à caractère sexuel, accumulées depuis le début de l'affaire il y a quelques mois. Elles dénoncent des faits survenus entre les années 1970 et 1990, au sein de cet établissement fondé en 1837 à Lestelle-Bétharram, près de Lourdes.
Les plaignants incriminent 22 adultes et un mineur au moment des faits, dont 12 sont toujours vivants, détaille Alain Esquerre, victime et lanceur d'alerte, qui dénonce un "dossier tentaculaire".
Deux laïcs toujours en vie et un prêtre décédé sont particulièrement visés avec 59, 23 et 17 plaintes déposées contre eux.
En plus des anciens élèves, des parents ont aussi déposé plainte pour "abus de confiance et tromperie" et un collectif devrait voir le jour, porté par Jean-Marc Veyron, père d'une victime de viols entre 1978 et 1982, commis par un ancien directeur de l'établissement décédé en 2000.
Son fils a été indemnisé par la Commission reconnaissance et réparation des abus sexuels dans l'église, en juin.
"J'ai appris tout ça très tard, j'ai été plus que choqué, c'est abominable. Mon fils s'est emmuré toutes ces années, ça lui a pourri la vie", gronde aujourd'hui M. Veyron, résolu à "aller jusqu'au bout".
Par ailleurs, un surveillant d'internat visé par des plaintes pour violences, agressions sexuelles et viols ne fait plus partie des effectifs de l'établissement (rebaptisé Beau-Rameau en 2009), depuis le 28 mai, "suite à une rupture conventionnelle", indique son directeur à l'AFP, confirmant une information de Sud Ouest.
Il avait été écarté en février par "principe de précaution sans remettre en cause la présomption d'innocence".
L'un des plaignants, Antoine (prénom modifié), 47 ans aujourd'hui, avait déjà porté plainte contre lui en 1999, qui a été classée sans suite. Il décrit plusieurs agressions sexuelles subies en camp scout, à 14 ans, puis chez l'intéressé qui hébergeait le jeune garçon à la fin de sa scolarité.
La Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram, implantée dans 15 pays, a admis être "consciente de la souffrance des victimes de ces actes abominables", par la voix du père Jean-Marie Ruspil, son vicaire régional, et s'est engagée à fournir un accompagnement aux victimes "dans ce douloureux et âpre processus de reconstruction".