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Vers une gestion durable et équitable de l'eau


Tahiti, le 26 mars 2025 - Mardi, le premier comité de pilotage de la politique de l'eau de 2025 s'est réuni à la présidence de la Polynésie française. L'occasion de dresser le bilan 2024, de coordonner les futures stratégies d'action de gestion de cette ressource, et d'aborder les problématiques persistantes telle que la préservation des cours d'eau face à la pollution et l'incivilité.  
 
Ce mardi, à la présidence de la Polynésie française, s'est tenu le premier comité de pilotage (Copil) de la politique de l'eau pour l'année 2025. Composé entre autres de Jordy Chan, ministre des Grands travaux, Cédric Mercadal, ministre de la Santé, Raymond Voirin, maire de Faugatau et représentant des communes des Tuamotu, ainsi que des représentants du ministère des Finances, de l'Aménagement, de l'Aasemblée de Polynésie française, et du Cesec, ce premier Copil a été l'occasion de dresser un bilan de l'année passée puis de coordonner les prochaines stratégies pour une gestion durable et équitable de l'eau dans l'ensemble des archipels. Des stratégies articulées autour de trois grands axes : développer des services publics de l'eau axés sur la qualité de la ressource ; préserver durablement les fonctionnalités du grand cycle de l'eau ; et développer une gouvernance de l'eau adaptée.
 
Des avancées concrètes
 
Si le bilan de la politique sectorielle de l'eau s'articule autour de sujets tels que la gestion, la réglementation et le contrôle de cette ressource, ou même l'acquisition et la bancarisation de données, le Pays assure que pour l'année 2024 les voyants sont au vert : “Sur les 63 actions du plan 2021-2025, 84% sont en cours, 8% sont finalisées, et 8% restent à lancer”, expliquent les membres du Copil. Et parmi les réalisations structurantes qui ont été menées, le comité de pilotage souligne le soutien financier de 1,866 milliard de francs pour la reconstruction de l'émissaire de la STEP de Punaauia, et les 2,7 milliards mobilisés pour le développement de réseaux d'assainissement dans trois communes de Tahiti.
 
Également présent, le représentant de l'Union européenne s'est dit satisfait du travail collaboratif réalisé jusqu'à ce jour et espère poursuivre ces chantiers via l'élaboration d'un nouveau plan d'actions 2026-2030. Pour rappel, la politique de l'eau bénéficie de l'appui financier combiné du Pays, de l'État et de l'Union européenne, avec un soutien budgétaire de 3,7 milliards de francs sur cinq ans, dont deux versements de 716 millions de francs ont déjà été perçues en 2023 et 2024.  
 
Un focus sur les rivières
 
En revanche, si le Copil s'est effectivement dit enthousiaste quant aux différents résultats soulevés lors de ce rassemblement, ses membres se sont également penchés sur les problématiques persistantes, à l'exemple de celle des rivières. “Un débat relatif à la perception des rivières par la population s'en est suivi. Aux Tuamotu, l'eau est une denrée rare, aux Marquises, les rivières sont des lieux culturels de rencontre, dans l'agglomération de Papeete, elles sont perçues parfois comme des décharges à ciel ouvert”, constate le bilan du premier Copil de l'eau 2025. “Une optimisation des moyens de sensibilisation à la préservation des rivières sera poursuivie par l'identification de leviers d'évolution des mentalités afin de faire cesser les dépôts de déchets dans les rivières et les rejets d'eaux usées”, promet le comité.
 
D'après communiqué

Rédigé par La rédaction le Mercredi 26 Mars 2025 à 13:39 | Lu 704 fois