Caracas, Venezuela | AFP | mercredi 03/09/2024 - "Pas de demande d'asile" : Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l'opposition qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet, n’envisage pas un asile à l'étranger malgré l'épée de Damoclès du mandat d'arrêt lancé lundi contre lui par la justice vénézuélienne et rejeté par une grande partie de la communauté internationale.
"Il n'a pas été fait de demande d'asile" auprès d'une quelconque ambassade, a affirmé mardi son avocat Me José Vicente Haro à la presse. "C'est une question qui n'a été soulevée ni par la famille ou M. Edmundo Gonzalez Urrutia".
Les Etats-Unis, l'Union européenne et neuf pays d'Amérique latine ont rejeté mardi le mandat d'arrêt lancé contre l'ex-candidat qui n'a pas été vu en public depuis le 30 juillet, l'ONU disant "suivre avec inquiétude l'évolution de la situation".
A la demande du parquet, un tribunal compétent en matière de terrorisme a ordonné l'arrestation du diplomate de 75 ans dans le cadre d'enquêtes pour "désobéissance aux lois", "conspiration", "usurpation de fonctions" et "sabotage".
M. Gonzalez Urrutia ne s'est pas rendu à trois convocations de la justice qui voulait l'entendre au sujet du site de l'opposition qui le donne vainqueur. Il s'était justifié sur les réseaux sociaux en évoquant l'absence "d'indépendance" de la justice et un procureur "accusateur politique".
Son avocat a précisé mardi que M. Gonzalez Urrutia n'avait "rien à voir avec l'ensemble du processus de collecte des copies, des procès verbaux (des bureaux de vote), de la numérisation de ces procès-verbaux et de leur téléchargement sur le site web. Il s'agissait d'une action civique de la part des scrutateurs des bureaux de vote".
Le président socialiste Nicolas Maduro, dont la victoire a été validée par la Cour suprême le 22 août, a été proclamé vainqueur avec 52% des voix par le Conseil national électoral (CNE) qui n'a justement pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote, se disant victime d'un piratage informatique.
Une telle attaque est jugée peu crédible par l'opposition et de nombreux observateurs, qui y voient une manœuvre du pouvoir pour éviter de divulguer le décompte exact. Selon l'opposition, qui a publié les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs, M. Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 60% des voix.
- Durcissement -
Une grande partie de la communauté internationale, États-Unis en tête, ne reconnaît pas la réélection de M. Maduro, et a rejeté le mandat d'arrêt émis lundi.
"C'est un nouvel exemple des tentatives de Maduro pour se maintenir au pouvoir par la force et pour refuser de reconnaître que M. Gonzalez a gagné la majorité des votes", a ajouté John Kirby, au nom du Conseil de sécurité nationale.
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yvan Gil, a réagi à la position américaine "complice de la bande criminelle qui a tenté d'incendier le pays (...) Vus faites maintenant des caprices quand la justice s'en prend aux organisateurs de la violence (...) Respectez notre pays et notre souveraineté, nous continuerons à avancer malgré votre haine et vos prétentions néocoloniales".
Après l'annonce de la réélection de M. Maduro, des manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés, tandis que quelque 2.400 personnes ont été arrêtées, de source officielle.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell a lui aussi rejeté "catégoriquement" le mandat d'arrêt et exhorté "les autorités vénézuéliennes à respecter sa liberté, son intégrité et les droits de l'Homme".
Dans la même lignée, neuf pays d'Amérique latine - Argentine, Costa Rica, Équateur, Guatemala, Panama, Paraguay, Pérou, République dominicaine et Uruguay - ont dit rejeter "sans équivoque et de manière absolue le mandat d'arrêt", selon une déclaration commune.
Alliés de gauche, le Brésil et la Colombie, qui accueillent des millions de réfugiés vénézuéliens, ont mardi soir exprimé leur "profonde inquiétude", estimant que ce mandat d'arrêt "rend difficile la recherche d'une solution pacifique". Un durcissement des positions des présidents Luiz Inacio Lula da Silva et Gustavo Petro, qui avaient jusqu'ici multiplié les efforts de négociation.
Peu avant l'annonce du lancement du mandat d'arrêt, Washington avait annoncé lundi avoir saisi un avion utilisé par M. Maduro et "acquis illégalement pour 13 millions de dollars par l'intermédiaire d'une société écran". Le Venezuela a qualifié la saisie d'acte de "piraterie".
"Il y a un certain nombre de choses que nous lui (Maduro) avons demandé de faire, de cesser de réprimer la dissidence, de publier les procès-verbaux des bureaux de vote, ce qu'il n'a toujours pas fait, et de remettre le Venezuela sur la voie de la démocratie", a déclaré mardi le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.
"Il n'a pas montré sa volonté de le faire et c'est pourquoi (...), nous envisageons une série d'options", a-t-il ajouté.
"Il n'a pas été fait de demande d'asile" auprès d'une quelconque ambassade, a affirmé mardi son avocat Me José Vicente Haro à la presse. "C'est une question qui n'a été soulevée ni par la famille ou M. Edmundo Gonzalez Urrutia".
Les Etats-Unis, l'Union européenne et neuf pays d'Amérique latine ont rejeté mardi le mandat d'arrêt lancé contre l'ex-candidat qui n'a pas été vu en public depuis le 30 juillet, l'ONU disant "suivre avec inquiétude l'évolution de la situation".
A la demande du parquet, un tribunal compétent en matière de terrorisme a ordonné l'arrestation du diplomate de 75 ans dans le cadre d'enquêtes pour "désobéissance aux lois", "conspiration", "usurpation de fonctions" et "sabotage".
M. Gonzalez Urrutia ne s'est pas rendu à trois convocations de la justice qui voulait l'entendre au sujet du site de l'opposition qui le donne vainqueur. Il s'était justifié sur les réseaux sociaux en évoquant l'absence "d'indépendance" de la justice et un procureur "accusateur politique".
Son avocat a précisé mardi que M. Gonzalez Urrutia n'avait "rien à voir avec l'ensemble du processus de collecte des copies, des procès verbaux (des bureaux de vote), de la numérisation de ces procès-verbaux et de leur téléchargement sur le site web. Il s'agissait d'une action civique de la part des scrutateurs des bureaux de vote".
Le président socialiste Nicolas Maduro, dont la victoire a été validée par la Cour suprême le 22 août, a été proclamé vainqueur avec 52% des voix par le Conseil national électoral (CNE) qui n'a justement pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote, se disant victime d'un piratage informatique.
Une telle attaque est jugée peu crédible par l'opposition et de nombreux observateurs, qui y voient une manœuvre du pouvoir pour éviter de divulguer le décompte exact. Selon l'opposition, qui a publié les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs, M. Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 60% des voix.
- Durcissement -
Une grande partie de la communauté internationale, États-Unis en tête, ne reconnaît pas la réélection de M. Maduro, et a rejeté le mandat d'arrêt émis lundi.
"C'est un nouvel exemple des tentatives de Maduro pour se maintenir au pouvoir par la force et pour refuser de reconnaître que M. Gonzalez a gagné la majorité des votes", a ajouté John Kirby, au nom du Conseil de sécurité nationale.
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yvan Gil, a réagi à la position américaine "complice de la bande criminelle qui a tenté d'incendier le pays (...) Vus faites maintenant des caprices quand la justice s'en prend aux organisateurs de la violence (...) Respectez notre pays et notre souveraineté, nous continuerons à avancer malgré votre haine et vos prétentions néocoloniales".
Après l'annonce de la réélection de M. Maduro, des manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés, tandis que quelque 2.400 personnes ont été arrêtées, de source officielle.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell a lui aussi rejeté "catégoriquement" le mandat d'arrêt et exhorté "les autorités vénézuéliennes à respecter sa liberté, son intégrité et les droits de l'Homme".
Dans la même lignée, neuf pays d'Amérique latine - Argentine, Costa Rica, Équateur, Guatemala, Panama, Paraguay, Pérou, République dominicaine et Uruguay - ont dit rejeter "sans équivoque et de manière absolue le mandat d'arrêt", selon une déclaration commune.
Alliés de gauche, le Brésil et la Colombie, qui accueillent des millions de réfugiés vénézuéliens, ont mardi soir exprimé leur "profonde inquiétude", estimant que ce mandat d'arrêt "rend difficile la recherche d'une solution pacifique". Un durcissement des positions des présidents Luiz Inacio Lula da Silva et Gustavo Petro, qui avaient jusqu'ici multiplié les efforts de négociation.
Peu avant l'annonce du lancement du mandat d'arrêt, Washington avait annoncé lundi avoir saisi un avion utilisé par M. Maduro et "acquis illégalement pour 13 millions de dollars par l'intermédiaire d'une société écran". Le Venezuela a qualifié la saisie d'acte de "piraterie".
"Il y a un certain nombre de choses que nous lui (Maduro) avons demandé de faire, de cesser de réprimer la dissidence, de publier les procès-verbaux des bureaux de vote, ce qu'il n'a toujours pas fait, et de remettre le Venezuela sur la voie de la démocratie", a déclaré mardi le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.
"Il n'a pas montré sa volonté de le faire et c'est pourquoi (...), nous envisageons une série d'options", a-t-il ajouté.