PAPEETE , le 18 novembre 2015 - À l'occasion de la journée mondiale des droits de l'enfant, le Fare Tama Hau organise des animations pour les enfants polynésiens et leurs parents. L'occasion de faire un point sur le respect des droits et les activités de la maison de l'enfance du fare et de rappeler que le respect des droits est de la responsabilité des adultes.
Dans le monde, le 20 novembre est la journée des droits de l'enfant depuis 1995. Cette année-là le parlement français a décidé d'organiser un événement pour célébrer l'adoption par les Nations unies de la Convention international des droits de l'enfant de 1989. En Polynésie française, le Fare Tama Hau décline le rendez-vous localement depuis 2004. L'occasion pour les professionnels de la structure de se présenter, de parler de leurs activités mais aussi de rassembler enfants et parents autour du respect des droits des plus jeunes. Ces derniers sont concernés dans le sens où ils doivent connaître ces droits "mais ils sont de la responsabilité des parents", insiste le directeur du Fare Tama Hau Daniel Dumont. Il profite d'avoir la parole pour donner de la visibilité à un avis "passé inaperçu". "Le 3 septembre dernier l'Assemblée de Polynésie française a rendu un avis favorable au projet de loi autorisant la ratification du protocole facultatif à la convention relative aux droits de l'enfant. Ce qui engagera le pays, si la loi est promulguée, à communiquer régulièrement sur le respect des droits de l'enfant sur le territoire. Le pays devra rendre des comptes."
Dix droits fondamentaux
La convention internationale des droits de l'enfant adoptée en 1989 compte 54 articles. Elle énonce 45 droits. Mais il en existe dix fondamentaux qui sont repris partout. Ils disent qu'un enfant a droit à l'amour et au respect, à une identité, à un nom et une nationalité, au contact avec sa mère et son père, à l'éducation, à la protection contre toute forme de violence, à la liberté d'expression et à l'expression de son opinion. Un enfant a aussi droit d'aller à l'école, de rire, jouer et rêver, à l'égalité des filles et des garçons, à la protection contre l'exploitation et, enfin, de mener une vie décente, même s'il est handicapé.
"Je sais que, parfois, certains droits ne sont pas facile à respecter", reconnaît Daniel Dumont. "Je prends l'exemple du droit à aller à l'école. Je sais qu'il est difficile pour une famille de laisser partir son enfant au collège dans une île voisine. La séparation peut être pénible pour les parents comme pour les enfants, le financement n'est pas toujours évident." Le directeur ajoute "qu'il ne faut pas tout mélanger. Il ne faut pas mettre sur le même plan droits et devoirs. Il ne faut pas non plus tomber dans l'excès. Il est tout à fait normal de demander à un enfant un petit coup de main, comme ramasser les feuilles ou mettre la table, à condition que cela ne soit pas systématique."
Le Fare Tama Hau est un établissement public administratif, créé par la délibération 2004-28 du 12 février 2014 et chargé "de coordonner et de mener toutes les actions de prévention et de prise en charge médicale, sociale et pédagogique tendant à protéger et aider les enfants, les adolescents et leurs familles." La structure, située à Fare Ute, accueille, écoute, informe, traite, accompagne, oriente les enfants, les adolescents et leurs famille. Elle comprend deux unités de soins et de prise en charge pluridisciplinaire, la maison de l'enfant et la maison de l'adolescent. Depuis décembre 2013, le Fare Tama Hau assure la gestion et la coordination des maisons de l'enfance implantées en Polynésie française (Faa'a, Punaauia, Taravao, Uturoa et Taihoae).
757 nouvelles demandes à la maison de l'adolescence
D'après le rapport d'activités 2014 du Fara Tama Hau, depuis son ouverture en juillet 2004, la maison de l'adolescent a enregistré 4 965 dossiers. Elle a reçu 749 personnes pour un dépistage anonyme et gratuit du sida. En 2014, 757 nouvelles demandes ont été reçues, 66% se font par téléphone. Pour les autres demandes (34%), les adolescents se déplacent. L'âge moyen des adolescents reçus est passé de 16,8 ans à 15,5 ans. Il est à noter que 20 % des adolescents accueillis sont déscolarisés. Arrivent en tête des motifs de consultations : les problèmes de santé (29%), les demandes d'IVG (27,7%) et les problèmes familiaux (24%).
La maison de l'enfant est ouverte aux enfants de 0 à 12 ans et à leurs parents. Cette maison a reçu 285 nouvelles demandes d'évaluation en 2014 contre 356 en 2013 et 270 en 2012. Les demandes concernent les enfants de moins de 3 ans pour 17% d'entre elles, de 3 à 5 ans pour 24%, de 6 à 10 ans pour 53% et de 11 à 12 ans pour 6%. Des proportions qui restent les mêmes que l'année précédente. Dans la plupart du temps (74,7%) les demandes sont faites par la mère (65,7% en 2013). Les motifs de la demande de consultation sont variés : changements de comportement (agressivité, hyperactivité, turbulence, renfermement, anxiété, pleurs, insolence…) pour 76% d'entre elles en 2014 (contre 82% en 2013), maltraitance physique, psychique, sexuelle pour 6 % (contre 11% en 2013), traumatisme récent (témoin de violence, accident de voiture, arrestation u père ou de la mère, décès d'un proche, tentative de suicide…) pour 6% (contre7 % en 2013), retard dans les apprentissage et difficulté d'adaptation à l'école pour 13% (contre 22% en 2013).
Toujours d'après le rapport d'activité "les problématiques de conflits et violences conjugales, intrafamiliales où sont cumulées carences éducatives et affectives sont largement représentées. Elles sont en perpétuelle augmentation depuis 2009. (…) On observe une recrudescence de familles venant nous voir pour des dysfonctionnements familiaux en lien avec des séparations conflictuelles de parents".
En 2014, neuf situations, concernant 12 enfants, ont été signalées. Six informations préoccupantes ont été adressées à la conseillère technique de l'aide sociale à l'enfance, à la cellule de signalement (concernant sept enfants), cinq au substitut du Procureur de la République (concernant cinq enfants).
Dans le monde, le 20 novembre est la journée des droits de l'enfant depuis 1995. Cette année-là le parlement français a décidé d'organiser un événement pour célébrer l'adoption par les Nations unies de la Convention international des droits de l'enfant de 1989. En Polynésie française, le Fare Tama Hau décline le rendez-vous localement depuis 2004. L'occasion pour les professionnels de la structure de se présenter, de parler de leurs activités mais aussi de rassembler enfants et parents autour du respect des droits des plus jeunes. Ces derniers sont concernés dans le sens où ils doivent connaître ces droits "mais ils sont de la responsabilité des parents", insiste le directeur du Fare Tama Hau Daniel Dumont. Il profite d'avoir la parole pour donner de la visibilité à un avis "passé inaperçu". "Le 3 septembre dernier l'Assemblée de Polynésie française a rendu un avis favorable au projet de loi autorisant la ratification du protocole facultatif à la convention relative aux droits de l'enfant. Ce qui engagera le pays, si la loi est promulguée, à communiquer régulièrement sur le respect des droits de l'enfant sur le territoire. Le pays devra rendre des comptes."
Dix droits fondamentaux
La convention internationale des droits de l'enfant adoptée en 1989 compte 54 articles. Elle énonce 45 droits. Mais il en existe dix fondamentaux qui sont repris partout. Ils disent qu'un enfant a droit à l'amour et au respect, à une identité, à un nom et une nationalité, au contact avec sa mère et son père, à l'éducation, à la protection contre toute forme de violence, à la liberté d'expression et à l'expression de son opinion. Un enfant a aussi droit d'aller à l'école, de rire, jouer et rêver, à l'égalité des filles et des garçons, à la protection contre l'exploitation et, enfin, de mener une vie décente, même s'il est handicapé.
"Je sais que, parfois, certains droits ne sont pas facile à respecter", reconnaît Daniel Dumont. "Je prends l'exemple du droit à aller à l'école. Je sais qu'il est difficile pour une famille de laisser partir son enfant au collège dans une île voisine. La séparation peut être pénible pour les parents comme pour les enfants, le financement n'est pas toujours évident." Le directeur ajoute "qu'il ne faut pas tout mélanger. Il ne faut pas mettre sur le même plan droits et devoirs. Il ne faut pas non plus tomber dans l'excès. Il est tout à fait normal de demander à un enfant un petit coup de main, comme ramasser les feuilles ou mettre la table, à condition que cela ne soit pas systématique."
Le Fare Tama Hau est un établissement public administratif, créé par la délibération 2004-28 du 12 février 2014 et chargé "de coordonner et de mener toutes les actions de prévention et de prise en charge médicale, sociale et pédagogique tendant à protéger et aider les enfants, les adolescents et leurs familles." La structure, située à Fare Ute, accueille, écoute, informe, traite, accompagne, oriente les enfants, les adolescents et leurs famille. Elle comprend deux unités de soins et de prise en charge pluridisciplinaire, la maison de l'enfant et la maison de l'adolescent. Depuis décembre 2013, le Fare Tama Hau assure la gestion et la coordination des maisons de l'enfance implantées en Polynésie française (Faa'a, Punaauia, Taravao, Uturoa et Taihoae).
757 nouvelles demandes à la maison de l'adolescence
D'après le rapport d'activités 2014 du Fara Tama Hau, depuis son ouverture en juillet 2004, la maison de l'adolescent a enregistré 4 965 dossiers. Elle a reçu 749 personnes pour un dépistage anonyme et gratuit du sida. En 2014, 757 nouvelles demandes ont été reçues, 66% se font par téléphone. Pour les autres demandes (34%), les adolescents se déplacent. L'âge moyen des adolescents reçus est passé de 16,8 ans à 15,5 ans. Il est à noter que 20 % des adolescents accueillis sont déscolarisés. Arrivent en tête des motifs de consultations : les problèmes de santé (29%), les demandes d'IVG (27,7%) et les problèmes familiaux (24%).
La maison de l'enfant est ouverte aux enfants de 0 à 12 ans et à leurs parents. Cette maison a reçu 285 nouvelles demandes d'évaluation en 2014 contre 356 en 2013 et 270 en 2012. Les demandes concernent les enfants de moins de 3 ans pour 17% d'entre elles, de 3 à 5 ans pour 24%, de 6 à 10 ans pour 53% et de 11 à 12 ans pour 6%. Des proportions qui restent les mêmes que l'année précédente. Dans la plupart du temps (74,7%) les demandes sont faites par la mère (65,7% en 2013). Les motifs de la demande de consultation sont variés : changements de comportement (agressivité, hyperactivité, turbulence, renfermement, anxiété, pleurs, insolence…) pour 76% d'entre elles en 2014 (contre 82% en 2013), maltraitance physique, psychique, sexuelle pour 6 % (contre 11% en 2013), traumatisme récent (témoin de violence, accident de voiture, arrestation u père ou de la mère, décès d'un proche, tentative de suicide…) pour 6% (contre7 % en 2013), retard dans les apprentissage et difficulté d'adaptation à l'école pour 13% (contre 22% en 2013).
Toujours d'après le rapport d'activité "les problématiques de conflits et violences conjugales, intrafamiliales où sont cumulées carences éducatives et affectives sont largement représentées. Elles sont en perpétuelle augmentation depuis 2009. (…) On observe une recrudescence de familles venant nous voir pour des dysfonctionnements familiaux en lien avec des séparations conflictuelles de parents".
En 2014, neuf situations, concernant 12 enfants, ont été signalées. Six informations préoccupantes ont été adressées à la conseillère technique de l'aide sociale à l'enfance, à la cellule de signalement (concernant sept enfants), cinq au substitut du Procureur de la République (concernant cinq enfants).
Rendez-vous vendredi au Parc Paofai
12 heures : ouverture de la journée avec des "ateliers fixes" pédagogiques et ludiques, distribution de quizz, début de jeux locaux, atelier foot, concours de dessins Tip Top.
12h30 : mur d'expression avec Abuz
13 heures : début de l'atelier bricolage "cadre photo"
13h30 : début de l'atelier "photo de famille"
14 heures : accueil mascotte et roue Tip Top
14h30 : début des ateliers créatifs (maquillage, sculpture de ballons)
15 heures suite des ateliers créatifs avec de la magie
15h15 : jeu des familles
15h30 : fin de concours dessin Tip Top
15h30 à 16h15 : animation musicale Ateni
16 heures : début "ateliers mobiles" pédagogiques/ludiques
16h15 à 16h30 : Mix Tape et Eva
16h30 à 17h30 : mini parade dans le parc
17h30 : remise des lots quizz et lots jeu famille
17h45 : discours du ministre
17h55 à 18h05 : chorale d'enfants du conservatoire
18h05 : remise des prix du jeu-concours. Les vidéos sont d'ores et déjà consultables sur le site du Fare Tama Hau
18h15 : projections films gagnants
18h30 : diffusion du film moi, moche et méchant
20 heures fin de l'événement
La journée est parrainée par Naea Benett qui, père de cinq enfants, a trouvé "tout naturel" de rejoindre la cause. "Nous voyons les jeunes en manque de repères, il faut faire quelque chose pour la jeunesse. Nous, en tant que sportif reconnu, nous portons des valeurs et nous nous y tenons. Nous sommes la preuve que la discipline, l'hygiène de vie, la volonté, l'effort payent."
12 heures : ouverture de la journée avec des "ateliers fixes" pédagogiques et ludiques, distribution de quizz, début de jeux locaux, atelier foot, concours de dessins Tip Top.
12h30 : mur d'expression avec Abuz
13 heures : début de l'atelier bricolage "cadre photo"
13h30 : début de l'atelier "photo de famille"
14 heures : accueil mascotte et roue Tip Top
14h30 : début des ateliers créatifs (maquillage, sculpture de ballons)
15 heures suite des ateliers créatifs avec de la magie
15h15 : jeu des familles
15h30 : fin de concours dessin Tip Top
15h30 à 16h15 : animation musicale Ateni
16 heures : début "ateliers mobiles" pédagogiques/ludiques
16h15 à 16h30 : Mix Tape et Eva
16h30 à 17h30 : mini parade dans le parc
17h30 : remise des lots quizz et lots jeu famille
17h45 : discours du ministre
17h55 à 18h05 : chorale d'enfants du conservatoire
18h05 : remise des prix du jeu-concours. Les vidéos sont d'ores et déjà consultables sur le site du Fare Tama Hau
18h15 : projections films gagnants
18h30 : diffusion du film moi, moche et méchant
20 heures fin de l'événement
La journée est parrainée par Naea Benett qui, père de cinq enfants, a trouvé "tout naturel" de rejoindre la cause. "Nous voyons les jeunes en manque de repères, il faut faire quelque chose pour la jeunesse. Nous, en tant que sportif reconnu, nous portons des valeurs et nous nous y tenons. Nous sommes la preuve que la discipline, l'hygiène de vie, la volonté, l'effort payent."
Contact Fare Tama Hau
Tél.: 40 48 80 80
direction@faretamahau.pf
facebook : Fare Tama Hau
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direction@faretamahau.pf
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