Les skippers lors de conférence de presse de lancement, le 17 septembre 2020. © Jean-Marie Liot/Alea/VG2020
Les Sables-d'Olonne, France | AFP | vendredi 06/11/2020 - Confinés depuis plusieurs jours, les 33 skippers du Vendée Globe se préparent pour le légendaire tour du monde en solitaire, dont le départ sera donné dimanche aux Sables-d'Olonne sans public et dans une atmosphère pesante.
"On fait aussi le Vendée Globe pour la fête populaire qu'il y a et cette fête populaire n'est pas là, ça rend les choses un peu triste", confie à l'AFP l'un des participants, Sébastien Destremau (Merci).
En raison de la crise sanitaire, la course aura lieu dans le respect de règles strictes. Le village, qui permet à des milliers de personnes de venir à la rencontre des héros du grand large, s'est ouvert mi-octobre avant de fermer ses portes au public le 29 octobre.
"On ne se rend pas compte que c'est LE Vendée Globe. Une fois partis, on sera seul en mer, ça ne change rien là-dessus mais je pense aux 18 concurrents dont c'est le premier Vendée Globe et qui n'auront pas l'occasion de connaître cette fête phénoménale aux Sables", poursuit Destremau, qui avait été le dernier navigateur à boucler la dernière édition.
Pour ce 9e opus, ce sont 33 skippers, dont 18 débutants mais aussi 6 femmes et 11 marins non français, qui se présenteront sur la ligne de départ, dimanche à 13h02, pour une aventure dans laquelle ils se sont lancés il y 2, 3 ou 4 ans.
Contexte "bizarre"
Tous ont mis leur bateau à quai à Port Olonna le 16 octobre et sont en mode confinement depuis le 1er novembre, voire plus tôt. Ils poursuivent leur préparation depuis leur logement aux Sables. La plupart d'entre eux s'est déjà séparée de leur famille.
"Je suis tranquillement à la maison, en passant du temps avec la famille par téléphone ou Skype. Ce sont des choses qu'on ne faisait pas auparavant, on s'adapte", relève Arnaud Boissières (La Mie Câline - Artisans Artipôle).
Le village étant complètement vide de public et la ville étant elle aussi bien déserte, certains marins profitent des fins de journée pour venir sur leur bateau, qui sera leur maison de fortune durant au minimum deux gros mois.
Ces amoureux de la mer et adeptes de la vie en solitaire quitteront la terre ferme dans un contexte particulièrement "bizarre", de l'aveu de tous.
"C'est dur de couper avec ce qu'on vit. Je me sens relativement concerné par ce qu'on vit en ce moment, j'espère que ça va permettre aux gens de rêver un peu plus, j'espère que ce qu'on fait a une utilité de ce côté-là. Mais je ne fuis pas le monde, j'essaie d'en faire le tour uniquement", glisse Boissières, en lice pour son 4e Vendée Globe.
Départ sans public
De son côté Destremau s'est interrogé sur la pertinence de prendre le départ.
"Je suis vachement hésitant parce que j'ai l'impression qu'on n'est pas très solidaire avec ce qu'il se passe en partant. J'espère qu'on ne nous en voudra pas. C'est un vrai dilemme. Peut-être que ça va être une formidable épreuve, une fenêtre ouverte pour les gens qui vont nous regarder."
Tous les bateaux partiront dimanche matin pour rejoindre une ligne au large des Sables d'Olonne, sans les regards admiratifs ni les applaudissements, ni même les larmes, des centaines de milliers de gens que le Vendée Globe génère depuis des années. Il n'y aura personne le long du chenal emprunté par les monocoques stars du Vendée Globe (Imoca de 18 m).
Le cœur serré, les skippers basculeront bien vite dans leur périple, avec en tête de flotte une armada de bateaux dernière génération, les foilers, capables de voler au-dessus de l'eau.
Leur objectif est de faire bien mieux que le précédent vainqueur, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire), victorieux en 74 jours. Parmi les favoris, on retrouve Jérémie Beyou (Charal), 3e de la dernière édition, mais aussi le Gallois Alex Thomson (Hugo Boss) et le jeune loup Charlie Dalin (Apivia).
"On fait aussi le Vendée Globe pour la fête populaire qu'il y a et cette fête populaire n'est pas là, ça rend les choses un peu triste", confie à l'AFP l'un des participants, Sébastien Destremau (Merci).
En raison de la crise sanitaire, la course aura lieu dans le respect de règles strictes. Le village, qui permet à des milliers de personnes de venir à la rencontre des héros du grand large, s'est ouvert mi-octobre avant de fermer ses portes au public le 29 octobre.
"On ne se rend pas compte que c'est LE Vendée Globe. Une fois partis, on sera seul en mer, ça ne change rien là-dessus mais je pense aux 18 concurrents dont c'est le premier Vendée Globe et qui n'auront pas l'occasion de connaître cette fête phénoménale aux Sables", poursuit Destremau, qui avait été le dernier navigateur à boucler la dernière édition.
Pour ce 9e opus, ce sont 33 skippers, dont 18 débutants mais aussi 6 femmes et 11 marins non français, qui se présenteront sur la ligne de départ, dimanche à 13h02, pour une aventure dans laquelle ils se sont lancés il y 2, 3 ou 4 ans.
Contexte "bizarre"
Tous ont mis leur bateau à quai à Port Olonna le 16 octobre et sont en mode confinement depuis le 1er novembre, voire plus tôt. Ils poursuivent leur préparation depuis leur logement aux Sables. La plupart d'entre eux s'est déjà séparée de leur famille.
"Je suis tranquillement à la maison, en passant du temps avec la famille par téléphone ou Skype. Ce sont des choses qu'on ne faisait pas auparavant, on s'adapte", relève Arnaud Boissières (La Mie Câline - Artisans Artipôle).
Le village étant complètement vide de public et la ville étant elle aussi bien déserte, certains marins profitent des fins de journée pour venir sur leur bateau, qui sera leur maison de fortune durant au minimum deux gros mois.
Ces amoureux de la mer et adeptes de la vie en solitaire quitteront la terre ferme dans un contexte particulièrement "bizarre", de l'aveu de tous.
"C'est dur de couper avec ce qu'on vit. Je me sens relativement concerné par ce qu'on vit en ce moment, j'espère que ça va permettre aux gens de rêver un peu plus, j'espère que ce qu'on fait a une utilité de ce côté-là. Mais je ne fuis pas le monde, j'essaie d'en faire le tour uniquement", glisse Boissières, en lice pour son 4e Vendée Globe.
Départ sans public
De son côté Destremau s'est interrogé sur la pertinence de prendre le départ.
"Je suis vachement hésitant parce que j'ai l'impression qu'on n'est pas très solidaire avec ce qu'il se passe en partant. J'espère qu'on ne nous en voudra pas. C'est un vrai dilemme. Peut-être que ça va être une formidable épreuve, une fenêtre ouverte pour les gens qui vont nous regarder."
Tous les bateaux partiront dimanche matin pour rejoindre une ligne au large des Sables d'Olonne, sans les regards admiratifs ni les applaudissements, ni même les larmes, des centaines de milliers de gens que le Vendée Globe génère depuis des années. Il n'y aura personne le long du chenal emprunté par les monocoques stars du Vendée Globe (Imoca de 18 m).
Le cœur serré, les skippers basculeront bien vite dans leur périple, avec en tête de flotte une armada de bateaux dernière génération, les foilers, capables de voler au-dessus de l'eau.
Leur objectif est de faire bien mieux que le précédent vainqueur, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire), victorieux en 74 jours. Parmi les favoris, on retrouve Jérémie Beyou (Charal), 3e de la dernière édition, mais aussi le Gallois Alex Thomson (Hugo Boss) et le jeune loup Charlie Dalin (Apivia).