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Paris, France | AFP | jeudi 12/11/2020 (crédit vidéo : © Charal) - Après avoir essuyé un front violent, les marins du Vendée Globe doivent désormais aborder une dépression tropicale, Theta, au large des Açores. Sans le grand favori Jérémie Beyou, qui a fait demi-tour et pour qui gagner la course, "c'est fini".
Abattu. Beyou, qui volait au-dessus de l'eau avec son bateau dernière génération pour s'offrir cette victoire sur le tour du monde en solitaire qu'il attendait tant, a pris un coup de massue sur la tête dont il ne se relève toujours pas.
"Honnêtement, je me réveille de quatre ans de préparation pour essayer de gagner le Vendée et ça c'est fini. Mon papa est parti à l'hôpital, il a fait un AVC une semaine avant le départ, j'ai complètement occulté tout ça. Forcément là, ça m'éclate un peu à la figure", a confié jeudi le skipper de 44 ans lors d'une vacation avec le PC course.
Beyou a enchaîné une succession d'avaries mardi qui l'a contraint à revenir aux Sables pour réparer. Un coup d'arrêt "super violent" à vivre pour le marin, qui pourrait ne pas reprendre la course.
"Là, je ramène le bateau et je verrai après. Je ne sais pas, je n'en sais rien. Je ne sais pas", a-t-il répondu quant à ses intentions.
Beyou est attendu samedi matin aux Sables d'Olonne. Il aura jusqu'au 18 novembre 14h20 pour repartir, comme le prévoit le règlement.
Alors que Beyou tourne le dos à la flotte, c'est son rival, le Gallois Alex Thomson qui a pris jeudi à mi-journée la tête de la course.
"Goûter à l'alizé"
A bord d'un bateau dernière génération, dit +volants+ (les foilers), Thomson emmène un groupe de 'foilers' composé de Thomas Ruyant (LinkedOut), troisième, et Charlie Dalin (Apivia), quatrième, qui avancent tous deux fois plus vite que le reste de la flotte.
"Hier (mercredi), on a eu une journée "vacances". Certes, il y avait trois mètres de mer mais il n'y avait pas beaucoup de vent. C'était un peu plus tranquille, on a pu sécher un peu", a raconté Dalin.
"Là, c'est pleine balle dans 25 nœuds de vent et on se rapproche des Açores. À l'horizon se profile Theta, la dépression tropicale qui est très forte. Ce sera le dernier gros obstacle à gérer avant d'aller goûter à l'alizé", a-t-il poursuivi, se félicitant de n'avoir "pas beaucoup de soucis" avant le prochain obstacle.
Et il s'appelle Theta, la 29e dépression tropicale de l'année 2020.
Lorsque les vents d'un système dépressionnaire formé dans l'Atlantique atteignent les 34 noeuds (62 km/h), il passe dans la catégorie des tempêtes tropicales, ce qui est le cas de Theta.
Mais selon le directeur de course Jacques Caraes, joint par l'AFP, Theta peut être négociée stratégiquement par les skippers pour qu'ils n'aient pas de trop de vent ni trop de mer.
Ce sera pour vendredi matin.
"On est proche des Açores, cette nuit (jeudi à vendredi) je verrai peut-être des lumières, ça dépendra de la visibilité. Voir une dernière fois la terre avant longtemps... Le Cap Vert ensuite peut-être, suivant la météo, mais généralement on s'en écarte car les îles ont des vents trompeurs", a souligné Alan Roura (La Fabrique), qui "kiffe" de faire le Vendée Globe pour la deuxième fois.
Abattu. Beyou, qui volait au-dessus de l'eau avec son bateau dernière génération pour s'offrir cette victoire sur le tour du monde en solitaire qu'il attendait tant, a pris un coup de massue sur la tête dont il ne se relève toujours pas.
"Honnêtement, je me réveille de quatre ans de préparation pour essayer de gagner le Vendée et ça c'est fini. Mon papa est parti à l'hôpital, il a fait un AVC une semaine avant le départ, j'ai complètement occulté tout ça. Forcément là, ça m'éclate un peu à la figure", a confié jeudi le skipper de 44 ans lors d'une vacation avec le PC course.
Beyou a enchaîné une succession d'avaries mardi qui l'a contraint à revenir aux Sables pour réparer. Un coup d'arrêt "super violent" à vivre pour le marin, qui pourrait ne pas reprendre la course.
"Là, je ramène le bateau et je verrai après. Je ne sais pas, je n'en sais rien. Je ne sais pas", a-t-il répondu quant à ses intentions.
Beyou est attendu samedi matin aux Sables d'Olonne. Il aura jusqu'au 18 novembre 14h20 pour repartir, comme le prévoit le règlement.
Alors que Beyou tourne le dos à la flotte, c'est son rival, le Gallois Alex Thomson qui a pris jeudi à mi-journée la tête de la course.
"Goûter à l'alizé"
A bord d'un bateau dernière génération, dit +volants+ (les foilers), Thomson emmène un groupe de 'foilers' composé de Thomas Ruyant (LinkedOut), troisième, et Charlie Dalin (Apivia), quatrième, qui avancent tous deux fois plus vite que le reste de la flotte.
"Hier (mercredi), on a eu une journée "vacances". Certes, il y avait trois mètres de mer mais il n'y avait pas beaucoup de vent. C'était un peu plus tranquille, on a pu sécher un peu", a raconté Dalin.
"Là, c'est pleine balle dans 25 nœuds de vent et on se rapproche des Açores. À l'horizon se profile Theta, la dépression tropicale qui est très forte. Ce sera le dernier gros obstacle à gérer avant d'aller goûter à l'alizé", a-t-il poursuivi, se félicitant de n'avoir "pas beaucoup de soucis" avant le prochain obstacle.
Et il s'appelle Theta, la 29e dépression tropicale de l'année 2020.
Lorsque les vents d'un système dépressionnaire formé dans l'Atlantique atteignent les 34 noeuds (62 km/h), il passe dans la catégorie des tempêtes tropicales, ce qui est le cas de Theta.
Mais selon le directeur de course Jacques Caraes, joint par l'AFP, Theta peut être négociée stratégiquement par les skippers pour qu'ils n'aient pas de trop de vent ni trop de mer.
Ce sera pour vendredi matin.
"On est proche des Açores, cette nuit (jeudi à vendredi) je verrai peut-être des lumières, ça dépendra de la visibilité. Voir une dernière fois la terre avant longtemps... Le Cap Vert ensuite peut-être, suivant la météo, mais généralement on s'en écarte car les îles ont des vents trompeurs", a souligné Alan Roura (La Fabrique), qui "kiffe" de faire le Vendée Globe pour la deuxième fois.