© Vincent Curutchet/Alea/Disobey/Apivia
Paris, France | AFP | mercredi 09/12/2020 - Bringuebalé comme jamais depuis le début du Vendée Globe, l'homme de tête Charlie Dalin a assuré dans une très grosse tempête, dans la nuit de mardi à mercredi dans l'Océan indien, à bord de son "bateau volant" dernier cri.
"C'est un peu la guerre dehors... C'est un petit peu la guerre, mais ça va ! Le bateau tient le coup, je tiens le coup", a juste dit Dalin (Apivia), joint mercredi matin par la direction de la course.
Le marin normand de 36 ans, qui participe à son premier tour du monde en solitaire, a même un peu plus creusé l'écart sur son poursuivant direct Thomas Ruyant (LinkedOut), lui aussi à la barre d'un bateau dernière génération, mais dont l'un des deux foils a dû être tronqué (appendices latéraux qui permettent à la coque de ne presque plus toucher l'eau).
Dalin navigue avec 259 milles nautiques (480 km) d'avance sur Ruyant, après avoir été le premier à se bagarrer contre des vents d'une grande force et des vagues particulièrement violents.
Ruyant a suivi.
"Cette nuit (mardi à mercredi) j'ai eu 45 noeuds (83 km/h) établis avec des rafales à 60 (111 km/h), une mer croisée et courte, c'était un peu chaud pendant deux heures", a expliqué Ruyant dans un moment plus paisible avec "des conditions plus maniables avec 30 noeuds (55 km/h) de vent".
Le skipper nordiste n'a pas caché son soulagement d'avoir traversé sans encombre lui aussi ces éléments déchaînés, typiques de l'Océan indien.
"Dernier phénomène costaud"
"Je suis bien content d'avoir passé ce dernier obstacle dans l'Océan Indien pour moi, on n'est pas à l'abri de plein de choses, mais c'était le dernier phénomène costaud avant d'arriver dans le Pacifique", a-t-il relevé.
"Ça fait dix jours qu'on est bien servis en météo en conditions pénibles, je suis content de savoir que dans la semaine qui vient, ça va être plus sympa".
Le duo de tête fait route vers le Cap Leeuwin (pointe sud de l'Australie), deuxième des trois caps mythiques de la circumnavigation, dont il pourrait franchir la longitude samedi ou dimanche.
Derrière eux, les marins sont aussi mis à rude épreuve car c'est un groupe d'une dizaine de concurrents secoué par les rude conditions météo.
Yannick Bestaven (Maître CoQ IV), quatrième au classement, rappelait mardi que l'océan Indien ne leur avait "pas fait de cadeau".
"Même manger est compliqué, il suffit d'un choc et toute la nourriture se retrouve dans le bateau donc il faut ramasser avec les mains, manger avec les mains par terre. Ça te fait constamment valdinguer d'un bord à l'autre du bateau. Tu n'as plus d'hygiène, tu n'as plus rien. C'est une vie de sanglier. C'est dur physiquement et moralement de vivre dans un tambour de machine à laver en carbone", avait-il raconté.
Mêmes galères pour Damien Seguin (Goupe Apicil), premier skipper handisport à faire le tour du monde, et classé septième, à 464 nm (870 km) de Dalin.
"Il y a des fois, t'arrives même pas à faire bouillir de l'eau, et là tu te dis qu'il y a un problème et qu'il faut aussi prendre un peu soin de soi. On n'est pas là non plus pour vivre un calvaire", a soufflé Seguin, lors d'une vacation avec l'organisation mercredi midi.
"La vraie différence est au niveau des vagues, c'est l'océan qui dicte sa loi", a-t-il ajouté.
"C'est un peu la guerre dehors... C'est un petit peu la guerre, mais ça va ! Le bateau tient le coup, je tiens le coup", a juste dit Dalin (Apivia), joint mercredi matin par la direction de la course.
Le marin normand de 36 ans, qui participe à son premier tour du monde en solitaire, a même un peu plus creusé l'écart sur son poursuivant direct Thomas Ruyant (LinkedOut), lui aussi à la barre d'un bateau dernière génération, mais dont l'un des deux foils a dû être tronqué (appendices latéraux qui permettent à la coque de ne presque plus toucher l'eau).
Dalin navigue avec 259 milles nautiques (480 km) d'avance sur Ruyant, après avoir été le premier à se bagarrer contre des vents d'une grande force et des vagues particulièrement violents.
Ruyant a suivi.
"Cette nuit (mardi à mercredi) j'ai eu 45 noeuds (83 km/h) établis avec des rafales à 60 (111 km/h), une mer croisée et courte, c'était un peu chaud pendant deux heures", a expliqué Ruyant dans un moment plus paisible avec "des conditions plus maniables avec 30 noeuds (55 km/h) de vent".
Le skipper nordiste n'a pas caché son soulagement d'avoir traversé sans encombre lui aussi ces éléments déchaînés, typiques de l'Océan indien.
"Dernier phénomène costaud"
"Je suis bien content d'avoir passé ce dernier obstacle dans l'Océan Indien pour moi, on n'est pas à l'abri de plein de choses, mais c'était le dernier phénomène costaud avant d'arriver dans le Pacifique", a-t-il relevé.
"Ça fait dix jours qu'on est bien servis en météo en conditions pénibles, je suis content de savoir que dans la semaine qui vient, ça va être plus sympa".
Le duo de tête fait route vers le Cap Leeuwin (pointe sud de l'Australie), deuxième des trois caps mythiques de la circumnavigation, dont il pourrait franchir la longitude samedi ou dimanche.
Derrière eux, les marins sont aussi mis à rude épreuve car c'est un groupe d'une dizaine de concurrents secoué par les rude conditions météo.
Yannick Bestaven (Maître CoQ IV), quatrième au classement, rappelait mardi que l'océan Indien ne leur avait "pas fait de cadeau".
"Même manger est compliqué, il suffit d'un choc et toute la nourriture se retrouve dans le bateau donc il faut ramasser avec les mains, manger avec les mains par terre. Ça te fait constamment valdinguer d'un bord à l'autre du bateau. Tu n'as plus d'hygiène, tu n'as plus rien. C'est une vie de sanglier. C'est dur physiquement et moralement de vivre dans un tambour de machine à laver en carbone", avait-il raconté.
Mêmes galères pour Damien Seguin (Goupe Apicil), premier skipper handisport à faire le tour du monde, et classé septième, à 464 nm (870 km) de Dalin.
"Il y a des fois, t'arrives même pas à faire bouillir de l'eau, et là tu te dis qu'il y a un problème et qu'il faut aussi prendre un peu soin de soi. On n'est pas là non plus pour vivre un calvaire", a soufflé Seguin, lors d'une vacation avec l'organisation mercredi midi.
"La vraie différence est au niveau des vagues, c'est l'océan qui dicte sa loi", a-t-il ajouté.