Lors des épisodes pluvieux, les eaux de ruissellement peuvent être chargées en bactéries : il faut particulièrement redouter la leptospirose dans ces cas-là et ne pas marcher pieds nus dans l'eau et la boue.
PAPEETE, le 16 janvier 2015. Après l'épidémie de dengue démarrée en février 2013 et dont sort enfin cette semaine la Polynésie française, après une épidémie de chikungunya toujours en cours, mais en décroissance continue dans tous les archipels polynésiens, vient la saison de l'alerte à la leptospirose ! Au total six cas ont été signalés par les autorités sanitaires depuis début janvier 2015. Le bulletin hebdomadaire de veille sanitaire publié ce vendredi indique sobrement que le "risque d'épidémie est majeur en période de pluie" et fait appel à la vigilance de tous. Il est conseillé de ne pas patauger dans la boue ou les eaux sales, particulièrement aux embouchures des rivières ou dans les caniveaux, après les épisodes pluvieux.
La leptospirose est une maladie bactérienne qui survient par contact direct de l'homme avec des urines d'animaux (cochons, rats…), elle reste très présente dans les territoires ultramarins sous des climats chauds et humides. Lors des épisodes pluvieux, en raison du ruissellement des eaux pluviales, le risque de contamination est fortement accru. En Polynésie française, on comptabilise chaque année une centaine de cas confirmés de leptospirose. Sur ces 100 patients : 60 à 80 sont hospitalisés, 20 à 30 peuvent se retrouver en réanimation en raison de complications (rénales ou hépatiques le plus souvent) particulièrement chez des patients pour lesquels le diagnostic a été tardif. En 2014, deux patients atteints par cette bactérie en étaient morts. La vigilance s'impose car, comme souvent les symptômes initiaux de la leptospirose : fièvre élevée et céphalée peuvent s'assimiler à d'autres maladies comme la dengue et le chikungunya.
Pour ce qui est du chikungunya, l'épidémie en cours en Polynésie française est en phase de décroissance sur l'ensemble des archipels, plus fortement marquée sur Tahiti et Moorea. Toutefois, un 15e décès dû au virus a été confirmé concernant un octogénaire de Raiatea. Au total 61 600 personnes ont consulté leur médecin pour un cas suspect de chikungunya depuis mi octobre 2014 en Polynésie française.. Les chiffres des consultations montrent également une baisse aux Îles sous le Vent et aux Tuamotu-Gambier. Dans les Tuamotu-Gambier, 36 des 50 îles habitées ont été touchées par l'épidémie. Pour l'instant, en revanche aux Marquises et aux Australes, la circulation du virus persiste (encore 150 consultations par semaine aux Australes et 450 aux Marquises pour la 2e semaine du mois de janvier 2015). Par ailleurs, le nombre de consultations pour des formes post-aiguës continue à progresser sur le territoire. Ces consultations secondaires toucheraient en Polynésie près de 50% des personnes atteintes du chikungunya.
Bonne nouvelle en revanche pour la dengue. La 2e semaine du mois de janvier 2015 est la première dont le nombre de cas se situe en dessous du seuil épidémique ! Il n'y a que deux cas confirmés (sérotype dengue 1) au cours de 2e semaine de janvier et jusqu'ici aucune hospitalisation déclarée. L'épidémie de dengue sévissait en Polynésie française depuis février 2013. Il aura fallu quasiment deux ans et l'apparition de nouveaux virus dus aux moustiques, le zika et le chikungunya, pour voir enfin celui-ci perdre réellement du terrain.
Pour lire le Bulletin de veille sanitaire de cette semaine au complet, CLIQUER ICI
La leptospirose est une maladie bactérienne qui survient par contact direct de l'homme avec des urines d'animaux (cochons, rats…), elle reste très présente dans les territoires ultramarins sous des climats chauds et humides. Lors des épisodes pluvieux, en raison du ruissellement des eaux pluviales, le risque de contamination est fortement accru. En Polynésie française, on comptabilise chaque année une centaine de cas confirmés de leptospirose. Sur ces 100 patients : 60 à 80 sont hospitalisés, 20 à 30 peuvent se retrouver en réanimation en raison de complications (rénales ou hépatiques le plus souvent) particulièrement chez des patients pour lesquels le diagnostic a été tardif. En 2014, deux patients atteints par cette bactérie en étaient morts. La vigilance s'impose car, comme souvent les symptômes initiaux de la leptospirose : fièvre élevée et céphalée peuvent s'assimiler à d'autres maladies comme la dengue et le chikungunya.
Pour ce qui est du chikungunya, l'épidémie en cours en Polynésie française est en phase de décroissance sur l'ensemble des archipels, plus fortement marquée sur Tahiti et Moorea. Toutefois, un 15e décès dû au virus a été confirmé concernant un octogénaire de Raiatea. Au total 61 600 personnes ont consulté leur médecin pour un cas suspect de chikungunya depuis mi octobre 2014 en Polynésie française.. Les chiffres des consultations montrent également une baisse aux Îles sous le Vent et aux Tuamotu-Gambier. Dans les Tuamotu-Gambier, 36 des 50 îles habitées ont été touchées par l'épidémie. Pour l'instant, en revanche aux Marquises et aux Australes, la circulation du virus persiste (encore 150 consultations par semaine aux Australes et 450 aux Marquises pour la 2e semaine du mois de janvier 2015). Par ailleurs, le nombre de consultations pour des formes post-aiguës continue à progresser sur le territoire. Ces consultations secondaires toucheraient en Polynésie près de 50% des personnes atteintes du chikungunya.
Bonne nouvelle en revanche pour la dengue. La 2e semaine du mois de janvier 2015 est la première dont le nombre de cas se situe en dessous du seuil épidémique ! Il n'y a que deux cas confirmés (sérotype dengue 1) au cours de 2e semaine de janvier et jusqu'ici aucune hospitalisation déclarée. L'épidémie de dengue sévissait en Polynésie française depuis février 2013. Il aura fallu quasiment deux ans et l'apparition de nouveaux virus dus aux moustiques, le zika et le chikungunya, pour voir enfin celui-ci perdre réellement du terrain.
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