Paris, France | AFP | mercredi 29/03/2017 - Manuel Valls a franchi le pas mercredi en annonçant qu'il voterait dès le premier tour de la présidentielle pour Emmanuel Macron, une décision qui a suscité un remerciement prudent du candidat d'En Marche! et l'indignation de son concurrent PS Benoît Hamon, qui a appelé à "sanctionner" l'ex-Premier ministre.
Après avoir "remercié" son ancien chef du gouvernement sur Europe 1, Emmanuel Macron, a toutefois assuré qu'il serait "le garant du renouvellement des visages, du renouvellement des pratiques". Et son équipe n'a pas tardé à réaffirmer qu'il "ne gouvernerait pas" avec M. Valls.
L'ancien Premier ministre, qui a progressivement rompu avec la candidature de Benoît Hamon depuis la primaire socialiste fin janvier, a justifié sa défection par la volonté de "ne vouloir prendre aucun risque pour la République" face au niveau élevé de la candidate du Front national Marine Le Pen, promise à une qualification au second tour selon les sondages.
"Donc je voterai pour Emmanuel Macron. Je prends mes responsabilités", a-t-il affirmé sur BFMTV/RMC.
"L'intérêt supérieur du pays, l'intérêt supérieur de la France, va au-delà des règles d'un parti, d'une primaire et d'une commission", a fait valoir le finaliste défait de la primaire socialiste pour justifier le reniement de son engagement, signé de sa main, à soutenir le vainqueur de la primaire.
Après le ralliement de Jean-Yves Le Drian, c'est un nouveau soutien de poids pour Emmanuel Macron parmi les socialistes. Mais pas aussi chaudement désiré que celui du ministre de la Défense.
"Ce ne sont pas les décisions des uns et des autres qui détermineront la majorité présidentielle ni mon gouvernement", avait affirmé M. Macron dès mardi lors d'une conférence de presse.
Pour l'ancien ministre de l'Economie, ce soutien traduit le fait que "les primaires n'étaient pas en situation de regrouper l'ensemble de la gauche" et que "les sociaux-démocrates et les femmes et les hommes de gauche responsables sont prêts à s'inscrire dans une démarche qui est la mienne", a-t-il analysé à chaud mercredi.
- Comportement 'minable' -
En baisse dans les sondages, autour de 10 à 11%, Benoît Hamon avait anticipé cette défection dès dimanche, en dénonçant à l'avance un "ralliement" en forme de tentative de "mise à mort".
A son QG mercredi, le candidat PS a lancé mercredi un "appel solennel" aux électeurs pour "sanctionner ceux qui se prêtent à ce jeu morbide".
"Je vous demande en même temps de tourner la page de cette vieille politique, de tourner le dos à ces politiciens qui ne croient plus en rien et qui vont là où le vent va, au mépris de toute conviction", a déclaré le candidat PS, en appelant à nouveau Jean-Luc Mélenchon et les communistes "à unir leurs forces aux siennes".
Devant ses proches réunis à huis clos mardi à l'Assemblée nationale, Manuel Valls avait laissé entrevoir sa décision.
C'est l'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, candidat battu à la primaire socialiste rallié à M. Hamon, qui a signé l'attaque la plus virulente. "Chacun sait désormais ce que vaut un engagement signé sur l'honneur d'un homme comme Manuel Valls: rien. Ce que vaut un homme sans honneur", a-t-il fustigé sur Twitter.
La députée PS Karine Berger a dénoncé un comportement "minable", quand son collègue Philippe Baumel a parlé d'"un dernier 49-3 médiatique pour casser la gauche".
"Qui a fait le choix de ne pas occuper une position centrale après la primaire, de ne pas rassembler toute la gauche progressiste?", s'est défendu Manuel Valls. "Qui dans le dernier débat (...) s'en est pris d'abord sur les questions d'argent, à Emmanuel Macron, plutôt qu'à Marine Le Pen ou François Fillon?", a-t-il critiqué.
"Ce n'est pas un ralliement. C'est une prise de position responsable", a encore affirmé mercredi l'ancien locataire de Matignon, en précisant qu'il ne participerait pas à la campagne Macron.
Le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis, critiqué pour l'absence de sanctions contre les socialistes soutenant Macron, a appelé "au calme", en se disant "triste".
Après avoir "remercié" son ancien chef du gouvernement sur Europe 1, Emmanuel Macron, a toutefois assuré qu'il serait "le garant du renouvellement des visages, du renouvellement des pratiques". Et son équipe n'a pas tardé à réaffirmer qu'il "ne gouvernerait pas" avec M. Valls.
L'ancien Premier ministre, qui a progressivement rompu avec la candidature de Benoît Hamon depuis la primaire socialiste fin janvier, a justifié sa défection par la volonté de "ne vouloir prendre aucun risque pour la République" face au niveau élevé de la candidate du Front national Marine Le Pen, promise à une qualification au second tour selon les sondages.
"Donc je voterai pour Emmanuel Macron. Je prends mes responsabilités", a-t-il affirmé sur BFMTV/RMC.
"L'intérêt supérieur du pays, l'intérêt supérieur de la France, va au-delà des règles d'un parti, d'une primaire et d'une commission", a fait valoir le finaliste défait de la primaire socialiste pour justifier le reniement de son engagement, signé de sa main, à soutenir le vainqueur de la primaire.
Après le ralliement de Jean-Yves Le Drian, c'est un nouveau soutien de poids pour Emmanuel Macron parmi les socialistes. Mais pas aussi chaudement désiré que celui du ministre de la Défense.
"Ce ne sont pas les décisions des uns et des autres qui détermineront la majorité présidentielle ni mon gouvernement", avait affirmé M. Macron dès mardi lors d'une conférence de presse.
Pour l'ancien ministre de l'Economie, ce soutien traduit le fait que "les primaires n'étaient pas en situation de regrouper l'ensemble de la gauche" et que "les sociaux-démocrates et les femmes et les hommes de gauche responsables sont prêts à s'inscrire dans une démarche qui est la mienne", a-t-il analysé à chaud mercredi.
- Comportement 'minable' -
En baisse dans les sondages, autour de 10 à 11%, Benoît Hamon avait anticipé cette défection dès dimanche, en dénonçant à l'avance un "ralliement" en forme de tentative de "mise à mort".
A son QG mercredi, le candidat PS a lancé mercredi un "appel solennel" aux électeurs pour "sanctionner ceux qui se prêtent à ce jeu morbide".
"Je vous demande en même temps de tourner la page de cette vieille politique, de tourner le dos à ces politiciens qui ne croient plus en rien et qui vont là où le vent va, au mépris de toute conviction", a déclaré le candidat PS, en appelant à nouveau Jean-Luc Mélenchon et les communistes "à unir leurs forces aux siennes".
Devant ses proches réunis à huis clos mardi à l'Assemblée nationale, Manuel Valls avait laissé entrevoir sa décision.
C'est l'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, candidat battu à la primaire socialiste rallié à M. Hamon, qui a signé l'attaque la plus virulente. "Chacun sait désormais ce que vaut un engagement signé sur l'honneur d'un homme comme Manuel Valls: rien. Ce que vaut un homme sans honneur", a-t-il fustigé sur Twitter.
La députée PS Karine Berger a dénoncé un comportement "minable", quand son collègue Philippe Baumel a parlé d'"un dernier 49-3 médiatique pour casser la gauche".
"Qui a fait le choix de ne pas occuper une position centrale après la primaire, de ne pas rassembler toute la gauche progressiste?", s'est défendu Manuel Valls. "Qui dans le dernier débat (...) s'en est pris d'abord sur les questions d'argent, à Emmanuel Macron, plutôt qu'à Marine Le Pen ou François Fillon?", a-t-il critiqué.
"Ce n'est pas un ralliement. C'est une prise de position responsable", a encore affirmé mercredi l'ancien locataire de Matignon, en précisant qu'il ne participerait pas à la campagne Macron.
Le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis, critiqué pour l'absence de sanctions contre les socialistes soutenant Macron, a appelé "au calme", en se disant "triste".