Tom MASSON / AFP

Bourgoin-Jallieu, France | AFP | jeudi 13/03/2025 - Une décision "juste" selon les parties civiles, "conforme" aux faits pour la défense: Valentin, 17 ans, a été condamné jeudi par le tribunal pour enfants de Bourgoin-Jallieu à 12 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat de ses parents en 2023, en Isère.
"La décision est conforme aux faits qui ont été commis", a réagi devant la presse l'avocat de Valentin, Me Gautier Abram, félicitant le tribunal d'avoir pris en compte l'état de santé mentale dans lequel se trouvait le jeune homme à l'époque.
"En réalité, il n'était pas lui-même au moment des faits, il était peut-être lui-même avant, il était peut-être lui-même après, mais pas au moment des faits", a-t-il souligné, précisant que son client ne ferait pas appel.
Cette peine, assortie de sept ans de suivi socio-judiciaire, est légèrement en deçà des réquisitions du parquet qui avait demandé 13 ans de réclusion criminelle, soit la peine maximale en tenant compte de l'altération du discernement de l'adolescent au moment des faits.
Le frère de Valentin, ses deux demi-soeurs, un oncle paternel et sa grand-mère maternelle étaient parties civiles dans ce procès qui s'est déroulé sur trois jours à huis clos.
"C'est une belle justice, on aimerait cette justice à chaque fois. Là, elle a été rendue avec calme, en prenant son temps, mais même le verdict est à la mesure de l'attente", a indiqué Me Arcadio, avocat de l'oncle de l'adolescent.
Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2023, Valentin alors âgé de 15 ans avait tué avec une carabine sa mère et son père, puis mis le feu à la maison familiale, située dans le village de Châteauvilain en Isère, avant de prendre la fuite avec une voiture de ses parents.
Dans les décombres de la bâtisse incendiée, les corps de ses parents avaient été retrouvés presque entièrement calcinés, portant des plaies par arme à feu au niveau du crâne.
Il avait été interpellé six jours après les faits, à Montpellier, alors qu'il tentait de fuir vers l'Espagne.
- "Reconstruction familiale" -
Lors de l'instruction, Valentin avait reconnu avoir prémédité son geste plusieurs jours à l'avance, expliquant que son acte avait pour but de "changer de vie".
Devant le tribunal, l'adolescent a raconté avoir agi dans une "grande souffrance psychique", souffrance qu'il a évalué à "9 sur une échelle de 10", a rapporté à l'AFP Me Arcadio.
"Aujourd'hui, il a une autre souffrance. Cette autre souffrance, elle porte un nom, ça s'appelle le remords", a précisé l'avocat.
Les experts ont estimé que Valentin souffrait d'un trouble autistique, associé à une dépression avec des symptômes psychotiques au moment des faits. Il avait aussi été déscolarisé. Tout comme sa mère, l'adolescent avait des problèmes de santé qui, selon lui et des membres de sa famille, étaient liés pour les deux à la maladie de Lyme.
Le double meurtre avait provoqué l'émoi dans le petit village de 800 habitants où la famille vivait sans histoire, dans une ferme.
Valentin vivait avec son père, un ingénieur de 58 ans, sa mère âgée de 52 ans et qui travaillait à domicile. Son frère aîné âgé de 17 ans au moment des faits, vivait à Lyon pour ses études et avait quitté la maison familiale la veille du drame après y avoir passé le weekend.
L'avocate de la grand-mère de Valentin, Me Sophie Jonquet, a dit avoir plaidé pour une "justice restauratrice" et la "réconciliation" de la famille, décrivant une audience qui cherchait autre chose qu'"uniquement une répression".
La grand-mère est "satisfaite" de la décision, a rapporté à la presse Me Jonquet. "Elle répond à ce que nous nous étions fixés en début d'audience, c'est-à-dire une décision juste et qui permettra la reconstruction familiale à terme".
"La décision est conforme aux faits qui ont été commis", a réagi devant la presse l'avocat de Valentin, Me Gautier Abram, félicitant le tribunal d'avoir pris en compte l'état de santé mentale dans lequel se trouvait le jeune homme à l'époque.
"En réalité, il n'était pas lui-même au moment des faits, il était peut-être lui-même avant, il était peut-être lui-même après, mais pas au moment des faits", a-t-il souligné, précisant que son client ne ferait pas appel.
Cette peine, assortie de sept ans de suivi socio-judiciaire, est légèrement en deçà des réquisitions du parquet qui avait demandé 13 ans de réclusion criminelle, soit la peine maximale en tenant compte de l'altération du discernement de l'adolescent au moment des faits.
Le frère de Valentin, ses deux demi-soeurs, un oncle paternel et sa grand-mère maternelle étaient parties civiles dans ce procès qui s'est déroulé sur trois jours à huis clos.
"C'est une belle justice, on aimerait cette justice à chaque fois. Là, elle a été rendue avec calme, en prenant son temps, mais même le verdict est à la mesure de l'attente", a indiqué Me Arcadio, avocat de l'oncle de l'adolescent.
Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2023, Valentin alors âgé de 15 ans avait tué avec une carabine sa mère et son père, puis mis le feu à la maison familiale, située dans le village de Châteauvilain en Isère, avant de prendre la fuite avec une voiture de ses parents.
Dans les décombres de la bâtisse incendiée, les corps de ses parents avaient été retrouvés presque entièrement calcinés, portant des plaies par arme à feu au niveau du crâne.
Il avait été interpellé six jours après les faits, à Montpellier, alors qu'il tentait de fuir vers l'Espagne.
- "Reconstruction familiale" -
Lors de l'instruction, Valentin avait reconnu avoir prémédité son geste plusieurs jours à l'avance, expliquant que son acte avait pour but de "changer de vie".
Devant le tribunal, l'adolescent a raconté avoir agi dans une "grande souffrance psychique", souffrance qu'il a évalué à "9 sur une échelle de 10", a rapporté à l'AFP Me Arcadio.
"Aujourd'hui, il a une autre souffrance. Cette autre souffrance, elle porte un nom, ça s'appelle le remords", a précisé l'avocat.
Les experts ont estimé que Valentin souffrait d'un trouble autistique, associé à une dépression avec des symptômes psychotiques au moment des faits. Il avait aussi été déscolarisé. Tout comme sa mère, l'adolescent avait des problèmes de santé qui, selon lui et des membres de sa famille, étaient liés pour les deux à la maladie de Lyme.
Le double meurtre avait provoqué l'émoi dans le petit village de 800 habitants où la famille vivait sans histoire, dans une ferme.
Valentin vivait avec son père, un ingénieur de 58 ans, sa mère âgée de 52 ans et qui travaillait à domicile. Son frère aîné âgé de 17 ans au moment des faits, vivait à Lyon pour ses études et avait quitté la maison familiale la veille du drame après y avoir passé le weekend.
L'avocate de la grand-mère de Valentin, Me Sophie Jonquet, a dit avoir plaidé pour une "justice restauratrice" et la "réconciliation" de la famille, décrivant une audience qui cherchait autre chose qu'"uniquement une répression".
La grand-mère est "satisfaite" de la décision, a rapporté à la presse Me Jonquet. "Elle répond à ce que nous nous étions fixés en début d'audience, c'est-à-dire une décision juste et qui permettra la reconstruction familiale à terme".