Thomas COEX / AFP
Créteil, France | AFP | jeudi 18/08/2022 - Plus de dix ans après les faits, quatre policiers ont été condamnés jeudi par le tribunal de Créteil à six mois de prison avec sursis pour des violences en 2012 sur un homme qui tentait de calmer un différend entre deux personnes, à Vincennes.
Cette peine est légèrement supérieure à celle réclamée fin juin par le parquet, qui avait requis cinq mois d'emprisonnement avec sursis contre ces fonctionnaires, alors membres de la Brigade anti-criminalité (BAC), et aujourd'hui gradés ou retraités. La procureure avait motivé ce quantum en tenant compte de l'ancienneté des faits.
Le tribunal de Créteil a reconnu les policiers coupables de violences volontaires et a retenu les circonstances aggravantes des violences en réunion et avec usage d'arme. Cette condamnation ne sera pas inscrite au bulletin n°2 de leur casier judiciaire.
Un autre des policiers, stagiaire et n'appartenant pas à la BAC en 2012, qui était jugé pour violences sur le frère de la victime, a été relaxé.
Le 17 mars 2012, Brice appelle la police pour les prévenir d'un conflit : un ami, qui s'était vivement disputé avec sa compagne, est menacé par un commerçant qui brandit un couteau. Il passe aussi un coup de fil à son aîné, Franck.
Les deux frères racontent avoir essayé de maîtriser la situation en attendant l'arrivée de policiers, suivis d'une équipe de la BAC en renfort.
Tout a basculé, selon eux, quand l'un des agents a donné "un coup de poing" à leur ami, décrit Franck. "En deux secondes", lui et son frère, 34 et 31 ans, sont menottés.
"On a fait en sorte que mes doigts touchent mes avant-bras", dit encore Franck. Des constatations médicales feront état d'un arrachement osseux et d'une vertèbre cassée. Vingt-et-un jours d'ITT pour Franck, deux pour Brice.
Les quatre policiers condamnés le sont pour les violences commises à l'encontre de Franck.
Ce 17 mars 2012, les frères avaient ensuite été démenottés, sans suite judiciaire.
Pour les policiers, à qui l'accusation reprochait aussi des coups de tonfa et une clef d'étranglement, les deux frères étaient virulents.
L'un des policiers, à qui est reproché d'avoir donné des coups de matraque télescopique, avait affirmé à la barre "ne pas avoir eu l'information" que la situation avait déjà été maîtrisée. Il avait plaidé avoir agi "dans l'urgence" en pensant "intervenir pour des violences sur une femme avec un porteur de couteau".
Cette peine est légèrement supérieure à celle réclamée fin juin par le parquet, qui avait requis cinq mois d'emprisonnement avec sursis contre ces fonctionnaires, alors membres de la Brigade anti-criminalité (BAC), et aujourd'hui gradés ou retraités. La procureure avait motivé ce quantum en tenant compte de l'ancienneté des faits.
Le tribunal de Créteil a reconnu les policiers coupables de violences volontaires et a retenu les circonstances aggravantes des violences en réunion et avec usage d'arme. Cette condamnation ne sera pas inscrite au bulletin n°2 de leur casier judiciaire.
Un autre des policiers, stagiaire et n'appartenant pas à la BAC en 2012, qui était jugé pour violences sur le frère de la victime, a été relaxé.
Le 17 mars 2012, Brice appelle la police pour les prévenir d'un conflit : un ami, qui s'était vivement disputé avec sa compagne, est menacé par un commerçant qui brandit un couteau. Il passe aussi un coup de fil à son aîné, Franck.
Les deux frères racontent avoir essayé de maîtriser la situation en attendant l'arrivée de policiers, suivis d'une équipe de la BAC en renfort.
Tout a basculé, selon eux, quand l'un des agents a donné "un coup de poing" à leur ami, décrit Franck. "En deux secondes", lui et son frère, 34 et 31 ans, sont menottés.
"On a fait en sorte que mes doigts touchent mes avant-bras", dit encore Franck. Des constatations médicales feront état d'un arrachement osseux et d'une vertèbre cassée. Vingt-et-un jours d'ITT pour Franck, deux pour Brice.
Les quatre policiers condamnés le sont pour les violences commises à l'encontre de Franck.
Ce 17 mars 2012, les frères avaient ensuite été démenottés, sans suite judiciaire.
Pour les policiers, à qui l'accusation reprochait aussi des coups de tonfa et une clef d'étranglement, les deux frères étaient virulents.
L'un des policiers, à qui est reproché d'avoir donné des coups de matraque télescopique, avait affirmé à la barre "ne pas avoir eu l'information" que la situation avait déjà été maîtrisée. Il avait plaidé avoir agi "dans l'urgence" en pensant "intervenir pour des violences sur une femme avec un porteur de couteau".