Papeete, le 13 juin 2018 –La Journée nationale des sapeurs-pompiers aura lieu à Tahiti, ce samedi 16 juin 2018 place Vaiete de 9h à 12h. A l'occasion de cet événement, la rédaction de Tahiti infos a rencontré des pompiers qui ont accepté de parler de leur profession.
Vaite Samg-Mouit, 43 ans est la première femme sapeur-pompier professionnel en Polynésie française. Fière de son métier, elle a accepté de nous parler de son expérience en caserne.
Vingt-trois ans de caserne, Vaite Samg-Mouit en parle avec le sourire. "Après avoir été pompier volontaire pendant trois ans, je suis devenue pompier permanent en septembre 1998", se rappelle-t-elle avec fierté. "Je suis la première femme à être devenu sapeur-pompier professionnel en Polynésie française". Aujourd'hui chef de garde adjointe et chef d'agrès, c’est-à-dire qu'elle peut commander un groupe de pompier et conduire un camion, le mot d'ordre de Vaite est d'être exemplaire. "Je n'ai jamais eu de problèmes à m'intégrer aux hommes. Mon ancien chef de corps Patrick Tehuiotua avait instauré une discipline dans la caserne. Il a toujours veillé à ce que le respect, la rigueur et l'entraide soient les maitres mots chez les pompiers de Punaauia. Je ne me suis jamais sentie discriminée et j'ai toujours fait comme les autres pompiers. Aujourd'hui,c'est toujours le cas avec mon chef de corps actuel. J'applique et je fais appliquer ce qu'on m'a appris", raconte Vaite.
Elle s'est engagée en tant que pompier volontaire à l'âge de 20 ans parce qu'elle voulait faire quelque chose pour sa communauté : "Je voulais faire des interventions, porter secours aux personnes autour de moi, me rendre utile à ma communauté. Tout le monde me disait que pompier c'était un métier d'hommes. Je me suis engagée en tant que volontaire et puis le temps a passé et j'aimais ce métier. J'ai décidé de devenir professionnelle. Il n'y avait pas de femmes professionnelles alors je me suis dit pourquoi pas. C'était un défi, je serais une femme qui fait un métier d'homme comme eux".
Elle devient pompier permanent puis commence par une formation initiale, puis passe le PSE 1 et PSE 2, de secourisme devient chef d'agrès et enchaîne les formations de secours routier, incendie. Elle devient formatrice incendie. En 2013, elle passe une formation de chef de garde. "Mon mari, ma famille et mes amis sont fiers de moi, fiers du métier que j'exerce" sourit-elle.
Vaite Samg-Mouit, 43 ans est la première femme sapeur-pompier professionnel en Polynésie française. Fière de son métier, elle a accepté de nous parler de son expérience en caserne.
Vingt-trois ans de caserne, Vaite Samg-Mouit en parle avec le sourire. "Après avoir été pompier volontaire pendant trois ans, je suis devenue pompier permanent en septembre 1998", se rappelle-t-elle avec fierté. "Je suis la première femme à être devenu sapeur-pompier professionnel en Polynésie française". Aujourd'hui chef de garde adjointe et chef d'agrès, c’est-à-dire qu'elle peut commander un groupe de pompier et conduire un camion, le mot d'ordre de Vaite est d'être exemplaire. "Je n'ai jamais eu de problèmes à m'intégrer aux hommes. Mon ancien chef de corps Patrick Tehuiotua avait instauré une discipline dans la caserne. Il a toujours veillé à ce que le respect, la rigueur et l'entraide soient les maitres mots chez les pompiers de Punaauia. Je ne me suis jamais sentie discriminée et j'ai toujours fait comme les autres pompiers. Aujourd'hui,c'est toujours le cas avec mon chef de corps actuel. J'applique et je fais appliquer ce qu'on m'a appris", raconte Vaite.
Elle s'est engagée en tant que pompier volontaire à l'âge de 20 ans parce qu'elle voulait faire quelque chose pour sa communauté : "Je voulais faire des interventions, porter secours aux personnes autour de moi, me rendre utile à ma communauté. Tout le monde me disait que pompier c'était un métier d'hommes. Je me suis engagée en tant que volontaire et puis le temps a passé et j'aimais ce métier. J'ai décidé de devenir professionnelle. Il n'y avait pas de femmes professionnelles alors je me suis dit pourquoi pas. C'était un défi, je serais une femme qui fait un métier d'homme comme eux".
Elle devient pompier permanent puis commence par une formation initiale, puis passe le PSE 1 et PSE 2, de secourisme devient chef d'agrès et enchaîne les formations de secours routier, incendie. Elle devient formatrice incendie. En 2013, elle passe une formation de chef de garde. "Mon mari, ma famille et mes amis sont fiers de moi, fiers du métier que j'exerce" sourit-elle.
Savoir s'adapter en fonction du type d'intervention
Avec le temps, son collègue et elle-même se rendent compte de l'atout d'avoir une femme dans l'équipe. "Nous nous adaptons en fonction des interventions, mais il est vrai qu'être une femme permet d'approcher plus facilement les femmes enceintes, les victimes d'agression ou les enfants. Quand il s'agit d'hommes ivres ou d'intervenir lors de bagarres, je laisse les hommes gérer et moi je conduis le véhicule." Selon elle, "une femme peut apporter une autre approche lors d'une intervention. Nous manquons de femmes dans les casernes. J'encourage les filles qui veulent devenir pompiers à se lancer d'abord en tant que pompier volontaire pour tâter le terrain, puis en tant que pompier professionnel si effectivement le métier leur plaît. Il faut plus de femmes chez les pompiers permanents".
Avec 20 ans d'expérience de pompier professionnel à son actif, elle veut former la relève : "J'aime beaucoup mon métier. J'adore mon planning. J'essaie d'apporter mes connaissances aux nouveaux que ce soit les permanents comme les volontaires. C'est à nous de leur inculquer la discipline et les valeurs du métier. J'ai vu pas mal de volontaires venir pour l'uniforme. Ce n'est pas ça être pompier."
Avec 20 ans d'expérience de pompier professionnel à son actif, elle veut former la relève : "J'aime beaucoup mon métier. J'adore mon planning. J'essaie d'apporter mes connaissances aux nouveaux que ce soit les permanents comme les volontaires. C'est à nous de leur inculquer la discipline et les valeurs du métier. J'ai vu pas mal de volontaires venir pour l'uniforme. Ce n'est pas ça être pompier."
Comment devenir pompier professionnel ?
Selon elle pour être un bon pompier il faut avoir une bonne condition physique, être motivé et passionné de son métier. Un pompier doit être exemplaire, avoir de la discipline, savoir travailler en équipe et avoir le cœur bien accroché.
"Je recommande vivement aux jeunes veulent devenir pompier de commencer soit par les jeunes sapeurs-pompiers soit par les pompiers volontaires. Cela permet d'avoir un aperçu de ce qu'est le métier et de se faire la main. Si après ils sont sûrs que ça leur plaît et qu'ils sont aptes physiquement, alors je les encourage à passer les concours."
Pour devenir pompiers professionnels, les candidats doivent passer des épreuves écrites puis des épreuves physiques et un examen oral. Chaque étape est éliminatoire.
"Je recommande vivement aux jeunes veulent devenir pompier de commencer soit par les jeunes sapeurs-pompiers soit par les pompiers volontaires. Cela permet d'avoir un aperçu de ce qu'est le métier et de se faire la main. Si après ils sont sûrs que ça leur plaît et qu'ils sont aptes physiquement, alors je les encourage à passer les concours."
Pour devenir pompiers professionnels, les candidats doivent passer des épreuves écrites puis des épreuves physiques et un examen oral. Chaque étape est éliminatoire.
Une journée type
Les pompiers font des gardes de midi. Le matin, vers 7 heures, la relève vient remplacer l'équipe qui assurait la garde de nuit. Entre 8 et 9 heures les pompiers commencent leur journée avec le sport collectif suivi des corvées et du nettoyage de la caserne. Ensuite, entre 10 heures et midi, ils font soit de l'instruction, en salle soit des manœuvres à l'extérieur. À midi c'est l'heure du déjeuner puis une heure de repos. En fin l'après-midi, ils font l'entretien des véhicules et le nettoyage de la caserne pour qu'elle soit propre pour la garde de nuit. En plus de cette journée planifiée, les interventions viennent se superposer à l'emploi du temps. "Généralement nous faisons huit interventions de secours-vie. C'est beaucoup, parfois ça peut aller jusqu'à 10 et exceptionnellement jusqu'à 15. Nous travaillons systématiquement en équipe et nous devons prioriser les interventions. Nous ne pouvons pas mobiliser une ambulance pour un bobo. Les gens oublient trop souvent cela",
explique Vaite.
Elle conclut : "Pompier c'est un beau métier. J'aime mon travail et je suis fière d'être sapeur-pompier professionnel."
explique Vaite.
Elle conclut : "Pompier c'est un beau métier. J'aime mon travail et je suis fière d'être sapeur-pompier professionnel."