Va'a vitesse - Championnat du monde : " On les attend de pied ferme "

La fédération tahitienne de va'a a organisé samedi une session chrono afin de jauger le niveau de nos athlètes à un mois des 18e championnats du monde de va'a vitesse qui se dérouleront à Pirae du 16 au 26 juillet. Nous avons pu faire le point avec le coach et le capitaine de la sélection élite cadette, une catégorie où la concurrence avec la Nouvelle Zélande risque d'être très forte.


Ambiance et cohésion sont au rendez-vous
A un moins d’un mois du lancement des 18e championnats du monde de va’a vitesse, la fédération tahitienne de va’a, présidée par Rodolphe Apuarii, a voulu jauger le niveau de nos athlètes. Nous avons pu interviewer le coach et le capitaine de la sélection de Tahiti de la catégorie cadette, une catégorie où les Néozélandaises sont très fortes.
 
Les chronos sont satisfaisants et la cohésion semble au rendez-vous, ce qui est de bon augure pour cette grande fête du va’a qui s’annonce. Ne ratez pas la cérémonie d’ouverture prévue le 15 juillet à la mairie de Pirae car elle s’annonce grandiose. Pas moins de 33 délégations devraient y participer. SB

Jean Marie Tavi, coach de la sélection cadette
Jean Marie Tavi, le coach :
 
Comment s’est passée la matinée ?
 
« On a passé une bonne matinée. La fédé voulait voir le niveau, on est venus pour ça. Pour le moment, ça va. D’après la fédé, les chronos sont bons, tant mieux, cela veut dire que les entrainements ont payé. On sait que les étrangers ne dorment pas, comme on dit, donc on s’entraine dur. L’objectif, c’est de ramener les médailles d’or. »
 
Quelques mots sur votre effectif ?
 
« On habite tous Faa’a. La plupart des parents se connaissent. Dans la catégorie V6 cadette, nous avons quatre filles de notre club Fare Ihi Va’a. Il y en a une autre de Faa’a et une autre de Punaauia. Personnellement, si je suis là, c’est par rapport à mes enfants. Ils sont en junior garçon. Mes nièces ont ensuite suivi, elles sont devenues mamans, mais je suis resté, ça m’a plu. Il y a une bonne ambiance. La cohésion, c’est important. On va tout faire pour ramener les médailles d’or. »
 
Au niveau des femmes, la concurrence est rude ?
 
« On peut dire qu’on a pris une grosse claque il y a deux ans. Cette année, on est chez nous, c’est un peu normal de mettre les bouchées doubles. On s’entraine donc deux fois plus. Cela paye. On s’entraine avec les moyens du bord, on est un petit club. On est arrivés jusque là, tant mieux. Les parents nous aident, le président du club est derrière nous. J’ai hâte de voir les Néozélandaises, elles ont déjà annoncé qu’elles venaient pour gagner. On les attend de pied ferme. J’ai hâte de voir le combat qui va se faire sur l’eau. » Propos recueillis par SB                      

Vaihau Tetauupu, 17 ans, capitaine de la sélection
Vaihau Tetauupu, 17 ans, capitaine :
 
Comment se passe votre préparation ?
 
« Les entrainements ont été durs, surtout qu’il faut s’adapter, avec l’école, la famille mais ça va on y arrive. On s’entraine tous les jours, sauf le dimanche. On a commencé à s’entrainer de manière plus intensive il y a un mois. On se voit tous les jours à 16H30 jusqu’à 18H30 environ. Cela se passe bien, l’entente est au rendez-vous. Il faut qu’on s’entende, sinon il n’y aura pas de cohésion ! »
 
Vous avez une certaine expérience ?
 
« Oui, on a chacune notre place sur la pirogue en fonction de notre puissance, certaines sont devant en fa’ahoro, cela se fait naturellement. J’avoue que cela a été dur pendant les sélectives mais on a eu une surprise la semaine dernière puisqu’on nous a annoncé qu’on montait en élite en Tauati, donc cela nous pousse à gagner la première place. Bon c’est sûr que l’on redoute la Nouvelle Zélande mais c’est notre sport, notre patrimoine, on envie de gagner. »
 
Pourquoi sont-elles aussi redoutables ?
 
« Je ne sais pas. Elles s’entrainent tout le temps. Je crois que l’eau est moins salée là-bas donc la pirogue s’enfonce plus donc quand elles arrivent ici elles sont avantagées. De notre côté, on a plus de vagues donc on sait mieux les gérer qu’elles. Après, il s’agit de courte distance, c’est le côté athlétique qui va jouer. C’est court mais intense. On s’entraine en fractionné, une minute de série, une minute de repos et ainsi de suite. »
 
Un dernier mot, un remerciement ?
 
« Voir tous ces pays participer, cela va être impressionnant, surtout que cela va être notre premier championnat du monde. On est déjà fières d’être arrivées ici. Je tiens à remercier mes copines car sans elles, on ne serait pas là. On a pas fait tout ce chemin pour rien, du coup on essaye de tout donner pour le jour J. Venez nous encourager lors de la cérémonie d’ouverture le 15 juillet ! Les supporters, ça aide à avancer alors venez nombreux ! » Propos recueillis par SB

La manifestation sportive se déroulera du 16 au 26 juillet

Rédigé par () le Dimanche 17 Juin 2018 à 12:33 | Lu 518 fois