Va’a V6 – Hawaiki Nui 2014 : à vos marques…


PIRAE, le 29 octobre 2014. La 23ème édition de la grande course annuelle Hawaiki Nui Va’a est sur les ‘startings blocs’. Il s’agit de l’événement sportif de l’année, une course en haute mer sans changement sur trois étapes. Le parcours reste le même : une première étape de 45 km entre Huahine et Raiatea prévue le 5 novembre, une 2ème étape en lagon de 26 km entre Raiatea et Taha’a prévue le 6 novembre et une 3ème étape de 58 km entre Taha’a et Bora Bora, la ‘perle du Pacifique’, prévue le 7 novembre.
 
Le nombre de pirogues engagées est de 110 : 76 en sénior hommes, 9 en vétéran hommes, 11 en junior, 13 en senior dames et 1 en vétéran dames. Les favoris de la catégorie reine sont au rendez-vous : le tenant du titre Paddling Connection mais également les trois ténors avec deux pirogues Shell Va’a, deux pirogues Edt Va’a et une pirogue Team Opt.
 
A surveiller également l’équipage d’Air Tahiti en grande forme ou encore ceux d’Hinaraurea de Raiatea, Matairea de Huahine qui pourraient jouer les ‘trouble fête’. 7 clubs sont venus de l’extérieur. Il s’agit de Va’a Hui, Ckcl Canoe Kayak et Team Handy-Vision qui sont venus de France, la célèbre Mellow Johnny’s de Hawaii, le club Nac des Etats Unis et les deux pirogues Team Hawaii chez les sénior dames.
 
Pour la première fois un contrôle anti-dopage va être effectué par les autorités compétentes. La cellule qui va s’en occuper est autonome par rapport au comité organisateur.
 
La dotation financière proposée par les deux sponsors principaux Vini et Powerade est de 1 200 000 pour le 1er, 780 000 pour le 2ème et 490 000 pour le 3ème, 340 000 pour le 4ème, 250 000 pour le 5ème et 100 000 pour le 6ème, 7ème, 8ème, 9ème et 10ème.
 
Cette événement sportif et culturel majeur se fait sous l’égide de la fédération tahitienne de va’a et sa présidente Doris hart, sous le haut patronage de l’état, du Pays, de son président Edouard Fritch et de celui du ministre de la jeunesse et des sports René Temeharo. Différentes communes sont également impliquées : Raromatai, Uturoa, Taha’a et Bora Bora.
 
Pour la première fois une équipe mixte handi-valide va participer, venue de France : il s’agit du Team Handi-Vision.
 

Doris Hart la présidente de la fédération tahitienne de va’a :
 
« (…) Certes l‘esprit du va’a demeure inchangé depuis que nos ‘tupuna’ (ancêtres) ont appris à faire ‘danser’ les va’a sur la houle au rythme tantôt frénétique, tantôt souple du ‘faahoro’ (le meneur) alors que le ‘peperu’ donne le cap. Cependant, la technique s’est diversifiée : au ‘huti paari’ des anciens s’ajoutent le ‘huti pee’ et la maîtrise de la glisse des nouveaux. Ils ont développé le ‘feeling’, une aptitude d’adaptation aux conditions et aux évolutions… »

Tutu Maamaatuaiahutapu, présidente du comité organisateur :

Contrairement à Moloka’i, les bateaux suivent la course d’Hawaiki Nui ?
 
« C’est ce qui fait le charme de cette course mais on fait appel à tous les capitaines de faire très attention de ne pas mettre plus de 9 personnes à bord d’un poti marara. Il faut venir s’identifier auprès du comité. La gendarmerie sera là. Les contrevenants seront verbalisés. »
 
Et pour le chikungunya ?
 
« Un document de prévention va être remis directement aux associations ainsi qu’un monoï pour se protéger. Je remercie l’état et le ministre de la santé et celui des sports qui ont bien confirmé que la course serait maintenue. Ils faut cependant que tout le monde joue le jeu pour informer et se protéger en se couvrant, en mettant le monoï anti-moustiques. »
 
Comme tous les ans, l’environnement est évoqué ?
 
« C’est un cauchemar pour le comité. Après le départ à l’arrière c’est plein de bouteilles en plastic, on n’arrête pas de faire la police sur l’eau, on rappelle aux clubs, aux piroguiers de garder leurs bouteilles à l’intérieur de la pirogue ou de les faire récupérer par leur bateau accompagnateur. »
 
Le contrôle anti-dopage ?
 
« C’est confirmé, il y en aura. Une cellule a été mise en place en relation avec la fédé de va’a, c’est la fédé qui va gérer cette partie là, ce que je sais c’est qu’ils seront présents à Raiatea, Taha’a et Bora Bora. Les clubs sont ainsi prévenus. »
 
Cela représente quoi pour toi d’avoir repris le flambeau d’une course créée par ton père Edouard ?
 
« Je ne voulais pas reprendre. Cela faisait des années que je travaillais avec lui dans le milieu du va’a, j’étais secrétaire de la fédération tahitienne de va’a. C’est une promesse que je lui ai faite dans un moment difficile lors de son départ en 2007. C’est un milieu d’hommes, de ‘dinosaures’, c’est assez difficile mais on essaie de maintenir cette promesse, c’est surtout pour lui. (émotion). » SB

Rédigé par SB le Mercredi 29 Octobre 2014 à 14:05 | Lu 599 fois