Relever les infractions, une tâche particulièrement difficile sur un océan en mouvement
Lors du Faati Moorea qui s’est déroulé le samedi 22 juin, pas moins de quatre pirogues V6 de la catégorie sénior ont été disqualifiées par la fédération tahitienne de va’a : Edt Va’a, Paddling Connection, Team Vakaspirit et Aremoana Hoe. Edt Va’a a été disqualifiée pour une question liée au départ (retard), idem pour Aremoana Hoe. Paddling Connection et Team Vakaspirit ont été disqualifiées pour des questions liées à l’effectif (« prêt non signé, rameur non listé »).
Deux autres V6, Taatira No Aimeho Nui et Honouru, ont quant à elles écopé de 5 minutes de pénalité pour « fiche commissaire non rendue », comme Edt Va’a sur la deuxième étape de la Tahiti Nui Va’a. La fédération et les comités organisateurs des courses auraient-ils finalement décidé de serrer la vis ? On sait que sur certaines organisations, par exemple la Moloka’i Hoe à Hawai’i, le règlement est respecté et les sanctions strictement appliquées, notamment par rapport au protocole de départ.
Deux autres V6, Taatira No Aimeho Nui et Honouru, ont quant à elles écopé de 5 minutes de pénalité pour « fiche commissaire non rendue », comme Edt Va’a sur la deuxième étape de la Tahiti Nui Va’a. La fédération et les comités organisateurs des courses auraient-ils finalement décidé de serrer la vis ? On sait que sur certaines organisations, par exemple la Moloka’i Hoe à Hawai’i, le règlement est respecté et les sanctions strictement appliquées, notamment par rapport au protocole de départ.
Un départ des plus cahotiques lors de la deuxième étape d'Hawaiki Nui Va'a 2018
Qui décide de l’application des sanctions ?
Certaines courses sont directement organisées par la fédération, comme le Faati Moorea, d’autres par des comités d’organisation. Toutes s’appuient sur un directeur de course. Sur Hawaiki Nui Va’a 2018, Alfred Mata était le directeur de course mais c’est la présidente du comité de jury (Elise Maamaatuaiahutapu) qui avait décidé de l’application des sanctions, ou de la non-application dans ce cas de figure.
L’application des sanctions ne peut être décidée par le directeur de course mais par un « comité de jury » composé de membres de la fédération (trois à quatre personnes dont le président) et de membres du comité organisateur (cinq, six ou sept personnes pouvant inclure également un président de club) pour un total de neuf à onze personnes, un chiffre forcément impair.
Un protocole doit être suivi. Par exemple, les réclamations doivent être présentées au maximum 20 minutes après l’arrivée du dernier va’a. « C’est ce protocole non-suivi et une problématique complexe liée à des vagues de bateaux générées par un bateau autre que le bateau suiveur du club incriminé qui avait débouché sur la non application de sanctions lors de la dernière Hawaiki Nui Va’a. » nous a dit à ce sujet Rodolphe Apuarii, le président de la fédération tahitienne de va’a.
Même schéma pour la Tahiti Nui Va’a : un directeur de course, Patrick Taaroa qui transmet ses doléances à un président du comité de jury, - lui-même dans ce cas, secondé par Jean Pierre Barff -, qui ont, avec les autres membres du comité de jury, dans ce cas-là décidé d’appliquer les sanctions. Ironie de l’histoire ? Décision courageuse qui fera date ? Patrick Taaroa, Jean Pierre Barff et le reste des membres du comité de jury décident lors de la récente Tahiti Nui Va’a de sanctionner le club organisateur, Edt Va’a, pour une fiche commissaire non rendue dans les temps.
Certaines courses sont directement organisées par la fédération, comme le Faati Moorea, d’autres par des comités d’organisation. Toutes s’appuient sur un directeur de course. Sur Hawaiki Nui Va’a 2018, Alfred Mata était le directeur de course mais c’est la présidente du comité de jury (Elise Maamaatuaiahutapu) qui avait décidé de l’application des sanctions, ou de la non-application dans ce cas de figure.
L’application des sanctions ne peut être décidée par le directeur de course mais par un « comité de jury » composé de membres de la fédération (trois à quatre personnes dont le président) et de membres du comité organisateur (cinq, six ou sept personnes pouvant inclure également un président de club) pour un total de neuf à onze personnes, un chiffre forcément impair.
Un protocole doit être suivi. Par exemple, les réclamations doivent être présentées au maximum 20 minutes après l’arrivée du dernier va’a. « C’est ce protocole non-suivi et une problématique complexe liée à des vagues de bateaux générées par un bateau autre que le bateau suiveur du club incriminé qui avait débouché sur la non application de sanctions lors de la dernière Hawaiki Nui Va’a. » nous a dit à ce sujet Rodolphe Apuarii, le président de la fédération tahitienne de va’a.
Même schéma pour la Tahiti Nui Va’a : un directeur de course, Patrick Taaroa qui transmet ses doléances à un président du comité de jury, - lui-même dans ce cas, secondé par Jean Pierre Barff -, qui ont, avec les autres membres du comité de jury, dans ce cas-là décidé d’appliquer les sanctions. Ironie de l’histoire ? Décision courageuse qui fera date ? Patrick Taaroa, Jean Pierre Barff et le reste des membres du comité de jury décident lors de la récente Tahiti Nui Va’a de sanctionner le club organisateur, Edt Va’a, pour une fiche commissaire non rendue dans les temps.
Un progrès dans le respect des couloirs de sécurité lors de la dernière Tahiti Nui Va'a
Plus de sanctions à l’avenir ?
De nombreux problèmes sont liés aux vagues générées par les bateaux, sur les courses V6 comme les courses V1, et ces problèmes ont un impact réel sur les classements. Lors de la dernière Tahiti Nui Va’a, il y a eu un net progrès dans le respect des couloirs de sécurité entre bateaux et va’a, bateaux médias inclus. Les organisations essayent de mettre en place un système visant à prendre en « flagrant délit » avec photo à l’appui, les contrevenants. « Il s’agit surtout du respect des autres compétiteurs » nous a précisé Rodolphe Apuarii.
Alfred Mata, le directeur de course d’Hawaiki Nui Va’a 2018, avait demandé avant la course avec insistance aux capitaines de bateaux œuvrant pour l’organisation (les « officiels ») de remplir cette tâche.
Certains mettent en avant le fait que nous ne sommes pas aux Etats Unis et que les courses perdraient en magie si on éloignait trop les bateaux suiveurs, que l’alignement à Huahine est compliqué en raison du courant…Les couloirs de sécurité à respecter rendent également plus difficile la prise de photos et d’images, or on connaît l’importance d’une bonne communication pour la promotion de la discipline.
Mais l’exemple de la Tahiti Nui Va’a 2019 a pourtant été, semble-t-il, probant. Vus les frais engagés par les « gros » comme par les « petits » clubs, se diriger vers une application plus « carrée » du règlement semble inéluctable et elle va dans le même sens que l’aspect sécurité, respect de l’environnement même si elle restera compliquée, vu que la course se déroule sur l’océan et non dans un stade. SB
De nombreux problèmes sont liés aux vagues générées par les bateaux, sur les courses V6 comme les courses V1, et ces problèmes ont un impact réel sur les classements. Lors de la dernière Tahiti Nui Va’a, il y a eu un net progrès dans le respect des couloirs de sécurité entre bateaux et va’a, bateaux médias inclus. Les organisations essayent de mettre en place un système visant à prendre en « flagrant délit » avec photo à l’appui, les contrevenants. « Il s’agit surtout du respect des autres compétiteurs » nous a précisé Rodolphe Apuarii.
Alfred Mata, le directeur de course d’Hawaiki Nui Va’a 2018, avait demandé avant la course avec insistance aux capitaines de bateaux œuvrant pour l’organisation (les « officiels ») de remplir cette tâche.
Certains mettent en avant le fait que nous ne sommes pas aux Etats Unis et que les courses perdraient en magie si on éloignait trop les bateaux suiveurs, que l’alignement à Huahine est compliqué en raison du courant…Les couloirs de sécurité à respecter rendent également plus difficile la prise de photos et d’images, or on connaît l’importance d’une bonne communication pour la promotion de la discipline.
Mais l’exemple de la Tahiti Nui Va’a 2019 a pourtant été, semble-t-il, probant. Vus les frais engagés par les « gros » comme par les « petits » clubs, se diriger vers une application plus « carrée » du règlement semble inéluctable et elle va dans le même sens que l’aspect sécurité, respect de l’environnement même si elle restera compliquée, vu que la course se déroule sur l’océan et non dans un stade. SB
Toujours difficile de "disqualifier" une pirogue qui vient de parcourir 130 km en plein océan...
Quelques définitions…
Fédération tahitienne de va’a : Entité qui regroupe les associations sportives que sont les clubs de va’a
Comité organisateur de la course : Association organisatrice de l’évènement sportif
Directeur de course : Chargé du bon déroulement de la course
Comité de jury : Décidant de l’application des sanctions, il est composé de membres de la fédération tahitienne de va’a et de membres du comité organisateur.
Officiel : Relève les infractions
Commissaires de course : Chargés également de relever les infractions
Fédération tahitienne de va’a : Entité qui regroupe les associations sportives que sont les clubs de va’a
Comité organisateur de la course : Association organisatrice de l’évènement sportif
Directeur de course : Chargé du bon déroulement de la course
Comité de jury : Décidant de l’application des sanctions, il est composé de membres de la fédération tahitienne de va’a et de membres du comité organisateur.
Officiel : Relève les infractions
Commissaires de course : Chargés également de relever les infractions
Les départs sont toujours délicats à gérer, ici lors du récent Trophée de l'Amiral
Les bateaux suiveurs génèrent des vagues, ils ont donc l'obligation de respecter une distance de sécurité de 25 mètres
Pas moins de quatre pirogues disqualifiées lors du Faati Moorea de samedi