Le 6 février 2015. L’assemblée annuelle de la FIV, la fédération internationale de va’a vient de se dérouler en Australie en présence de Charles Villierme et de celle de Doris Hart, la présidente de la fédération tahitienne de va’a. Le premier acte a vu la destitution du président de la FIV Charles Villierme, le second, le lendemain, l’attribution de l’organisation des championnats du monde de 2018 à la Polynésie Française. Doris Hart, que nous avons également interviewé, s’est abstenue lors de ce vote de destitution.
C’est la Néozélandaise Lara Collins qui a été nommée présidente par intérim jusqu’au vote prévu l’année prochaine. L’Australien Mark Forbes a été nommé vice président et Doris Hart vice présidente. Suite à l’annonce de cette destitution, nous avons voulu donner la parole à Charles Villierme.
C’est la Néozélandaise Lara Collins qui a été nommée présidente par intérim jusqu’au vote prévu l’année prochaine. L’Australien Mark Forbes a été nommé vice président et Doris Hart vice présidente. Suite à l’annonce de cette destitution, nous avons voulu donner la parole à Charles Villierme.
Charles Villierme au micro de Tahiti Infos :
Que s’est-il passé lors de la dernière assemblée de la fédération internationale de va’a ?
« Il y a eu un ‘putsch’ organisé par le représentant de l’Angleterre - qui ne développe même pas le va’a dans son propre pays et qui réside au Canada -, par la représentante du Canada et celle de la Nouvelle Zélande pour me destituer, soi disant pour la mauvaise gestion de la FIV. Ils ont trouvé des arguments…je ne sais pas…La procédure qu’ils ont entamée n’est pas constitutionnelle, elle n’existe pas dans la charte de la fédération internationale. Personne n’a demandé à ce que cela soit ajouté à l’ordre du jour, il y a donc pour moi vice de forme. »
« 8 pays ont voté cette motion de censure sur 22 que comporte la fédération. La décision a été prise par l’assemblée générale avec 8 pays qui ont voté pour, 5 abstentions dont Tahiti et 1 contre, la Nouvelle Calédonie. J’ai contacté les 9 pays absents, ils sont tous derrière moi car il fallait attendre l’année prochaine pour l’élection du bureau de la FIV comme c’est prévu par les statuts. »
Quels sont les enjeux derrière cette destitution ?
« Voilà la question qu’aucun journaliste m’a posée. Merci à Tahiti Infos. Ils savent que si on va aux élections, ils sont battus, ils sont en train de faire de la FIV une société internationale de va’a. Il fallait donc me dégager. Cela faisait deux ans que j’étais toujours contre cette proposition. Ils savaient que, tant que j’étais en place, ils n’y seraient pas parvenus. Les membres de l’exécutif seront rémunérés et les présidents des fédérations nationales seront comme des actionnaires bénévoles. »
« Aujourd’hui, le buisness est en train de rentrer dans la fédération internationale, le fédération étant relativement jeune, ils veulent se l’accaparer et je regrette que la fédération tahitienne de va’a n’ait pas compris cela. C’était sa 2ème réunion à la FIV, elle n’était pas au courant de ce qui avait été fait par ses prédécesseurs, elle est en train d’écrire sa propre histoire, en s’abstenant. J’ai posé la question aux membres : A quel moment a-t-on voté le passage de fédération à celui de corporation ? Personne n’a répondu. »
Que comptez vous faire ?
« Il y 8 pays qui ont voté pour ma destitution mais il y a 9 autres qui me considèrent toujours comme président, jusqu’à l’élection de l’année prochaine, en raison de ce vice de procédure. La charte de la FIV a été bafouée. Ils ont refusé la procuration que j’avais de l’Allemagne, soi disant car elle n’avait pas payé sa cotisation et le lendemain ils avaient retrouvé le payement. Selon la ‘une’ d’un journal de la place, c’est comme si j’avais détourné des fonds. Tous les budgets ont été approuvés en assemblée générale, en congrès, par les présidents de fédération. S’ils ont approuvé, c’est qu’ils ont étudié les choses. Les explications ont été fournies et aujourd’hui ils veulent casser tout ça. Je suis écœuré mais je vais me battre. » SB
Que s’est-il passé lors de la dernière assemblée de la fédération internationale de va’a ?
« Il y a eu un ‘putsch’ organisé par le représentant de l’Angleterre - qui ne développe même pas le va’a dans son propre pays et qui réside au Canada -, par la représentante du Canada et celle de la Nouvelle Zélande pour me destituer, soi disant pour la mauvaise gestion de la FIV. Ils ont trouvé des arguments…je ne sais pas…La procédure qu’ils ont entamée n’est pas constitutionnelle, elle n’existe pas dans la charte de la fédération internationale. Personne n’a demandé à ce que cela soit ajouté à l’ordre du jour, il y a donc pour moi vice de forme. »
« 8 pays ont voté cette motion de censure sur 22 que comporte la fédération. La décision a été prise par l’assemblée générale avec 8 pays qui ont voté pour, 5 abstentions dont Tahiti et 1 contre, la Nouvelle Calédonie. J’ai contacté les 9 pays absents, ils sont tous derrière moi car il fallait attendre l’année prochaine pour l’élection du bureau de la FIV comme c’est prévu par les statuts. »
Quels sont les enjeux derrière cette destitution ?
« Voilà la question qu’aucun journaliste m’a posée. Merci à Tahiti Infos. Ils savent que si on va aux élections, ils sont battus, ils sont en train de faire de la FIV une société internationale de va’a. Il fallait donc me dégager. Cela faisait deux ans que j’étais toujours contre cette proposition. Ils savaient que, tant que j’étais en place, ils n’y seraient pas parvenus. Les membres de l’exécutif seront rémunérés et les présidents des fédérations nationales seront comme des actionnaires bénévoles. »
« Aujourd’hui, le buisness est en train de rentrer dans la fédération internationale, le fédération étant relativement jeune, ils veulent se l’accaparer et je regrette que la fédération tahitienne de va’a n’ait pas compris cela. C’était sa 2ème réunion à la FIV, elle n’était pas au courant de ce qui avait été fait par ses prédécesseurs, elle est en train d’écrire sa propre histoire, en s’abstenant. J’ai posé la question aux membres : A quel moment a-t-on voté le passage de fédération à celui de corporation ? Personne n’a répondu. »
Que comptez vous faire ?
« Il y 8 pays qui ont voté pour ma destitution mais il y a 9 autres qui me considèrent toujours comme président, jusqu’à l’élection de l’année prochaine, en raison de ce vice de procédure. La charte de la FIV a été bafouée. Ils ont refusé la procuration que j’avais de l’Allemagne, soi disant car elle n’avait pas payé sa cotisation et le lendemain ils avaient retrouvé le payement. Selon la ‘une’ d’un journal de la place, c’est comme si j’avais détourné des fonds. Tous les budgets ont été approuvés en assemblée générale, en congrès, par les présidents de fédération. S’ils ont approuvé, c’est qu’ils ont étudié les choses. Les explications ont été fournies et aujourd’hui ils veulent casser tout ça. Je suis écœuré mais je vais me battre. » SB