Le président a présenté hier l'alternative qui s'offre à nous, dans la persoective de Teahupo'o-2024 : Une tour en alu ou pas de JO et plus jamais de WSL. PHOTO : Paorai Raveino
Tahiti, le 10 décembre 2023 - Le gouvernement s'est déplacé ce dimanche à Vairao pour une réunion d'information à 14 heures avec les associations de Teahupoo, les élus de la commune de Taiarapu-Ouest en présence d'ingénieurs et de techniciens. Perçue comme une menace, les déclarations du président ont soulevé quelques irritations : “Sans la nouvelle tour, il n’y aura plus de WSL.”
D'entrée de jeu, alors que la réunion n’avait pas encore commencé, dimanche, le maire de Taiarapu-Ouest, Tetuanui Hamblin, a anticipé ouvertement toute déclaration officielle en annonçant que “les travaux vont bien démarrer ce lundi”, au grand étonnement de tout le monde. “Il faut que la tour soit à Teahupo’o, et non à Papara, ni à Lacanau”, a-t-il insisté en toute méconnaissance des détails techniques de la nouvelle construction qui ne devaient exposés que quelques minutes plus tard.
Du côté de l'association Vaiara o Teahupoo, la position est claire, selon sa présidente Cindy Otscenasek : “On ne veut pas de nouvelles fondations. Ils nous ont fait la démonstration qu'ils se sont trompés dans leurs calculs.” Malgré les explications techniques du président Brotherson, soutenus par les bureaux d'études et les élus de la commune de Taiarapu-Ouest, les représentants des associations de défense de l'environnement, à l'appui d’études techniques du service des phares et balises qui ont construit les plots de l’actuelle tour des juges, en bois, ont bel et bien maintenu leur opposition à la nouvelle construction.
D'entrée de jeu, alors que la réunion n’avait pas encore commencé, dimanche, le maire de Taiarapu-Ouest, Tetuanui Hamblin, a anticipé ouvertement toute déclaration officielle en annonçant que “les travaux vont bien démarrer ce lundi”, au grand étonnement de tout le monde. “Il faut que la tour soit à Teahupo’o, et non à Papara, ni à Lacanau”, a-t-il insisté en toute méconnaissance des détails techniques de la nouvelle construction qui ne devaient exposés que quelques minutes plus tard.
Du côté de l'association Vaiara o Teahupoo, la position est claire, selon sa présidente Cindy Otscenasek : “On ne veut pas de nouvelles fondations. Ils nous ont fait la démonstration qu'ils se sont trompés dans leurs calculs.” Malgré les explications techniques du président Brotherson, soutenus par les bureaux d'études et les élus de la commune de Taiarapu-Ouest, les représentants des associations de défense de l'environnement, à l'appui d’études techniques du service des phares et balises qui ont construit les plots de l’actuelle tour des juges, en bois, ont bel et bien maintenu leur opposition à la nouvelle construction.
Les surfeurs délaissés
Les discussions de plus de 4 heures ont maintenu la division d’opinions entre les pros et les antis tour en aluminium. Chaque partie est donc restée campée sur sa position. Pour le gouvernement, mais aussi pour les élus municipaux, la décision de maintenir la construction de la nouvelle tour est actée. La réunion de ce dimanche ayant eu lieu pour formaliser et officialiser cette décision, devant des opposants mis au pied du mur.
“Nous avons vraiment l’impression de ne pas être écoutés”, a déploré Lorenzo Avenenti, au nom des “surfeurs locaux et internationaux”. Il a d’ailleurs rappelé que “les grands surfeurs internationaux ont signé la pétition contre la tour en aluminium” et a laissé supposer qu’ils pourraient être amenés “à boycotter les Jeux olympiques” si leur appel d’était pas entendu.
Pas convaincu par les explications des experts, le surfeur de Havae s’indigne de la décision qui a été prise : “Ils ont tous des beaux discours, comme depuis toujours. Mais ils n’ont aucune connaissance sur le spot de surf de Teahupo’o.”
“Nous avons vraiment l’impression de ne pas être écoutés”, a déploré Lorenzo Avenenti, au nom des “surfeurs locaux et internationaux”. Il a d’ailleurs rappelé que “les grands surfeurs internationaux ont signé la pétition contre la tour en aluminium” et a laissé supposer qu’ils pourraient être amenés “à boycotter les Jeux olympiques” si leur appel d’était pas entendu.
Pas convaincu par les explications des experts, le surfeur de Havae s’indigne de la décision qui a été prise : “Ils ont tous des beaux discours, comme depuis toujours. Mais ils n’ont aucune connaissance sur le spot de surf de Teahupo’o.”
Ultime décision
Alors que les travaux pour la construction de la nouvelle tour des juges des Jeux olympiques doivent démarer aujourd'hui, une réunion était organisée hier à la marie de Vairao pour rassurer les élus et les opposants à ce chantier prévu sur le récif de Teahupo'o. © Paorai Raveino
Devant l’insistance de Cindy Otscenasek, présidente de Vaiara o Teahupoo, à vouloir reprendre les discussions sur le fait d’utiliser les fondations actuelles, le président a préféré trancher, après 2 heures 30 de débat, en déclarant que “si on repart dans ces discussions, il n’y aura plus de JO, et il n’y aura plus de WSL” avant de poursuivre sur un calendrier qu’il est tenu de respecter : “C’est très simple. C’est factuel : si nous ne démarrons pas ces travaux cette semaine, on ne tiendra pas les délais pour le test-event de la WSL prévus au 13 mai 2024. Et il n’y aura plus de WSL non plus, ce qui nous a été confirmé d’ailleurs par Andrew Stark” de l’organisation internationale de la compétition de surf. “On ne sera pas non plus dans les temps pour les JO”, a-t-il précisé.
En outre, comme il l’a souligné, “cette nouvelle tour permettra au Pays de s’engager avec la WSL dans le cadre d’une convention quinquennale de partenariat”. Un accord déjà discuté au lendemain de sa nomination à la tête du gouvernement. Dès lors, il a été reconnu que la tour en bois n’était plus aux normes de sécurité.
À ce sujet et pour répondre aux associations, le président a déclaré que “pendant des années le Pays a opéré en fermant les yeux sur les normes”. Comme il a également précisé, “le comité des Jeux olympiques a exprimé ses besoins, traduits dans un cahier des charges par le maître d’ouvrage qui est l’IJSPF. Ce cahier des charges s’est traduit par une tour en aluminium, parce qu’on est arrivé à un point où en faisant des études, on a conclu qu’on ne pouvait pas utiliser les installations existantes. Il s’agit bien de normes de la Polynésie, et non celle des JO”.
Les jeux sont donc faits, et la pilule a eu du mal à passer ce dimanche. À la sortie de réunion en début de soirée, les associations ont bien montré qu’elles n’étaient pas en accord avec ce qui a été décidé, mais se sont toutefois engagées à ne pas bloquer le démarrage des travaux.
Le président a renouvelé auprès des opposants son invitation à participer aux réflexions et aux discussions sur le démarrage et le suivi des travaux, mais aussi sur l’après-JO. Il a notamment interpellé sur le devenir du domaine Rose sur lequel seront implantées des infrastructures légères et provisoires pour l’organisation des Jeux. Il s’est d’ailleurs posé la question de savoir si le domaine allait revenir à son état d’origine de “tarodière”. À ce stade, rien n’est moins sûr.
En outre, comme il l’a souligné, “cette nouvelle tour permettra au Pays de s’engager avec la WSL dans le cadre d’une convention quinquennale de partenariat”. Un accord déjà discuté au lendemain de sa nomination à la tête du gouvernement. Dès lors, il a été reconnu que la tour en bois n’était plus aux normes de sécurité.
À ce sujet et pour répondre aux associations, le président a déclaré que “pendant des années le Pays a opéré en fermant les yeux sur les normes”. Comme il a également précisé, “le comité des Jeux olympiques a exprimé ses besoins, traduits dans un cahier des charges par le maître d’ouvrage qui est l’IJSPF. Ce cahier des charges s’est traduit par une tour en aluminium, parce qu’on est arrivé à un point où en faisant des études, on a conclu qu’on ne pouvait pas utiliser les installations existantes. Il s’agit bien de normes de la Polynésie, et non celle des JO”.
Les jeux sont donc faits, et la pilule a eu du mal à passer ce dimanche. À la sortie de réunion en début de soirée, les associations ont bien montré qu’elles n’étaient pas en accord avec ce qui a été décidé, mais se sont toutefois engagées à ne pas bloquer le démarrage des travaux.
Le président a renouvelé auprès des opposants son invitation à participer aux réflexions et aux discussions sur le démarrage et le suivi des travaux, mais aussi sur l’après-JO. Il a notamment interpellé sur le devenir du domaine Rose sur lequel seront implantées des infrastructures légères et provisoires pour l’organisation des Jeux. Il s’est d’ailleurs posé la question de savoir si le domaine allait revenir à son état d’origine de “tarodière”. À ce stade, rien n’est moins sûr.