Depuis plusieurs mois les archipels de la Polynésie française subissent une sécheresse plus ou moins sévère que le déficit pluviométrique observé depuis le début de la saison chaude 2013-2014 semble aggraver.
En ce début de saison chaude, la zone de convergence du Pacifique Sud (ZCPS) a été peu présente sur la Polynésie française. Cette zone, surtout active en saison chaude sur la Polynésie française, favorise le développement des nuages qui génèrent des pluies continues sur les côtes nord et ouest des îles hautes. Son absence est l’une des causes du déficit pluviométrique qui sévit sur le pays.
Autre cause, l’anticyclone de Pâques, en moyenne présent sur le centre de la Polynésie française, a été anormalement puissant au cours des mois de novembre et décembre, inhibant l’apparition de nuages pouvant apporter des pluies importantes et continues sur le territoire. En liaison avec ce fort anticyclone de Pâques, les températures de surface de l’océan ont été légèrement plus froides que la normale. De manière générale, la circulation atmosphérique et océanique observée sur la Polynésie française a été peu favorable à la formation de nuages à fort développement vertical.
Une saison des pluies aux abonnés absents
Les mois de novembre et de décembre ont été particulièrement secs pour une grande majorité de nos archipels. Seuls les Tuamotu du nord, à l’instar de la station météorologique de Takaroa, ont mesuré un net excédent de pluviométrie. En effet, si à Takaroa on a noté un excédent de +68,3% sur les autres îles les déficits pluviométriques se sont échelonnés de -26,5% à Rikitea jusqu’à -74,8% à Faa’a. Cette absence de pluviométrie fait suite à une saison fraîche 2013 qui a été peu pluviométrique.
Sur Tahiti et Moorea, îles les plus peuplées, les cumuls de précipitations relevés par les observateurs météorologiques et bénévoles accusent un fort déficit pluviométrique sur les côtes nord-ouest et ouest avec un déficit moyen de -70%, déficit qui est de -50% sur les côtes est, sud-est et sud (voir carte ci-dessous). Cette situation ne favorise pas l’alimentation des réserves en eau et doit alerter la population à faire attention à sa consommation en eau.
Une sécheresse remarquable sur la Société et exceptionnelle sur les Australes
Cette situation particulière observée sur le territoire semble plus accentuée sur l’archipel de la Société et des Australes. Selon les critères définis par Météo-France en Polynésie française, ces deux archipels ont atteint les stades de sécheresse modérée à sévère.
Cette situation de sécheresse prédomine le climat des Australes depuis plus d’un an. Pour la station de Tubuai, l’année 2013 a été un record de sécheresse, justifiant ainsi le caractère exceptionnel de cette sécheresse. Pour la station de Rapa l’année 2013 est la deuxième année la plus sèche depuis que la station réalise des observations météorologiques. Il faut remonter à 1991 pour retrouver des caractéristiques climatiques similaires.
Bilan des précipitations pour novembre et décembre 2013
► Les valeurs, exprimées en pourcentage, représentent l’écart entre la valeur totale mesurée en novembre et décembre 2013 et la normale 1981-2010.
En ce début de saison chaude, la zone de convergence du Pacifique Sud (ZCPS) a été peu présente sur la Polynésie française. Cette zone, surtout active en saison chaude sur la Polynésie française, favorise le développement des nuages qui génèrent des pluies continues sur les côtes nord et ouest des îles hautes. Son absence est l’une des causes du déficit pluviométrique qui sévit sur le pays.
Autre cause, l’anticyclone de Pâques, en moyenne présent sur le centre de la Polynésie française, a été anormalement puissant au cours des mois de novembre et décembre, inhibant l’apparition de nuages pouvant apporter des pluies importantes et continues sur le territoire. En liaison avec ce fort anticyclone de Pâques, les températures de surface de l’océan ont été légèrement plus froides que la normale. De manière générale, la circulation atmosphérique et océanique observée sur la Polynésie française a été peu favorable à la formation de nuages à fort développement vertical.
Une saison des pluies aux abonnés absents
Les mois de novembre et de décembre ont été particulièrement secs pour une grande majorité de nos archipels. Seuls les Tuamotu du nord, à l’instar de la station météorologique de Takaroa, ont mesuré un net excédent de pluviométrie. En effet, si à Takaroa on a noté un excédent de +68,3% sur les autres îles les déficits pluviométriques se sont échelonnés de -26,5% à Rikitea jusqu’à -74,8% à Faa’a. Cette absence de pluviométrie fait suite à une saison fraîche 2013 qui a été peu pluviométrique.
Sur Tahiti et Moorea, îles les plus peuplées, les cumuls de précipitations relevés par les observateurs météorologiques et bénévoles accusent un fort déficit pluviométrique sur les côtes nord-ouest et ouest avec un déficit moyen de -70%, déficit qui est de -50% sur les côtes est, sud-est et sud (voir carte ci-dessous). Cette situation ne favorise pas l’alimentation des réserves en eau et doit alerter la population à faire attention à sa consommation en eau.
Une sécheresse remarquable sur la Société et exceptionnelle sur les Australes
Cette situation particulière observée sur le territoire semble plus accentuée sur l’archipel de la Société et des Australes. Selon les critères définis par Météo-France en Polynésie française, ces deux archipels ont atteint les stades de sécheresse modérée à sévère.
Cette situation de sécheresse prédomine le climat des Australes depuis plus d’un an. Pour la station de Tubuai, l’année 2013 a été un record de sécheresse, justifiant ainsi le caractère exceptionnel de cette sécheresse. Pour la station de Rapa l’année 2013 est la deuxième année la plus sèche depuis que la station réalise des observations météorologiques. Il faut remonter à 1991 pour retrouver des caractéristiques climatiques similaires.
Bilan des précipitations pour novembre et décembre 2013
► Les valeurs, exprimées en pourcentage, représentent l’écart entre la valeur totale mesurée en novembre et décembre 2013 et la normale 1981-2010.
Un risque cyclonique qui reste faible
Les conditions océaniques et atmosphériques sur le Pacifique centrale sont actuellement normales au regard du phénomène ENSO. Ces conditions ENSO sont peu favorables à la formation de cyclone sur la Polynésie française. Le risque de voir évoluer un cyclone sur les eaux polynésiennes reste donc faible.
Prévision des précipitations pour les 3 prochains mois – février, mars et avril 2014.
Le contexte de grande échelle proposée par les différents modèles de prévision saisonnière favorise une poursuite du déficit pluviométrique sur la Polynésie française. Bien que les indicateurs atmosphériques semblent annoncer une activité de la ZCPS pour la première décade de février, des conditions moins humides sont attendues pour les 3 prochains mois sur les Marquises, l’archipel de la Société, les Tuamotu du nord et les Gambier et dans une moindre mesure sur les Australes et les Tuamotu du sud.
Les conditions océaniques et atmosphériques sur le Pacifique centrale sont actuellement normales au regard du phénomène ENSO. Ces conditions ENSO sont peu favorables à la formation de cyclone sur la Polynésie française. Le risque de voir évoluer un cyclone sur les eaux polynésiennes reste donc faible.
Prévision des précipitations pour les 3 prochains mois – février, mars et avril 2014.
Le contexte de grande échelle proposée par les différents modèles de prévision saisonnière favorise une poursuite du déficit pluviométrique sur la Polynésie française. Bien que les indicateurs atmosphériques semblent annoncer une activité de la ZCPS pour la première décade de février, des conditions moins humides sont attendues pour les 3 prochains mois sur les Marquises, l’archipel de la Société, les Tuamotu du nord et les Gambier et dans une moindre mesure sur les Australes et les Tuamotu du sud.