WASHINGTON, 1 février 2012 (AFP) - Les dépôts dans le cerveau d'une sorte de protéine liée à Alzheimer augmentent à tous les âges chez les sujets sains, mais les personnes avec les concentrations les plus élevées ont de moins bonnes performances aux tests d'aptitudes mentales, selon une étude publiée mercredi.
Cette recherche a mesuré l'accumulation de bêta-amyloïde, une peptide, à l'aide d'un scanner du cerveau de 137 adultes de 30 à 89 ans neurologiquement sains.
Les chercheurs du "Center for Vital Longevity" à l'Université du Texas ont constaté que la concentration de cette peptide dans les tissus cérébraux augmentait tout au long de la vie.
Dès 60 ans, 20% des personnes saines de l'étude avaient des accumulations particulièrement élevées de cette peptide dont l'agrégation dans le cerveau est une caractéristique de la maladie d'Alzheimer.
"Nous avons observé que, chez les sujets dont le cerveau avait des concentrations élevées de bêta-amyloïde, les performances intellectuelles souffraient de certaines carences, même si tous ces individus avaient des formations supérieures et obtenaient des scores normaux aux tests d'aptitude mentale", souligne le Dr Karen Rodrigue, principal auteur de l'étude.
Mais les résultats étaient plus faibles dans les tests de rapidité mentale, de mémorisation et de raisonnement chez les sujets dont le cerveau avait les plus grandes accumulations de bêta-amyloïde, précise-t-elle dans cette communication parue dans la version en ligne de la revue Neurology.
La recherche indique que cette peptide, lorsqu'elle est présente en plus grande quantité dans le cerveau, a des effets détectables très tôt sur les fonctions mentales d'adultes jouissant apparemment d'une bonne santé cognitive.
Ce constat montre la nécessité de mieux comprendre la phase pré-clinique de la maladie d'Alzheimer telle que récemment définie par la médecine, selon laquelle des dépôts de bêta-amyloïde n'affectent pas les capacités mentales d'adultes sains pendant assez longtemps, juge le Dr Rodrigue.
"Les résultats de notre étude révèlent que des effets néfastes subtiles se produisent tôt", ajoute le Dr Denise Park, co-auteur de ces travaux.
Selon elle, "ces résultats sont importants car ils montrent que le fait de faire un scanner du cerveau dès les premiers signes de très légères insuffisances cognitives pourrait être essentiel pour déterminer le risque d'Alzheimer à l'avenir".
Cette recherche a également montré que certains septuagénaires et octogénaires avaient des dépôts de bêta-amyloïde très faibles voire inférieurs à des sujets d'âge moyen ou plus jeunes.
"Ceci sera une autre voie de recherche pour déterminer les facteurs génétiques ou autres expliquant pourquoi ces personnes peuvent préserver leurs capacités intellectuelles à des âges avancés", note la Dr Park.
Alzheimer est une maladie incurable qui provoque la perte progressive et irréversible des facultés intellectuelles.
Près de 36 millions de personnes souffraient d'Alzheimer dans le monde en 2010 selon l'organisation "Alzheimer’s Disease International".
js/gde/eg
Cette recherche a mesuré l'accumulation de bêta-amyloïde, une peptide, à l'aide d'un scanner du cerveau de 137 adultes de 30 à 89 ans neurologiquement sains.
Les chercheurs du "Center for Vital Longevity" à l'Université du Texas ont constaté que la concentration de cette peptide dans les tissus cérébraux augmentait tout au long de la vie.
Dès 60 ans, 20% des personnes saines de l'étude avaient des accumulations particulièrement élevées de cette peptide dont l'agrégation dans le cerveau est une caractéristique de la maladie d'Alzheimer.
"Nous avons observé que, chez les sujets dont le cerveau avait des concentrations élevées de bêta-amyloïde, les performances intellectuelles souffraient de certaines carences, même si tous ces individus avaient des formations supérieures et obtenaient des scores normaux aux tests d'aptitude mentale", souligne le Dr Karen Rodrigue, principal auteur de l'étude.
Mais les résultats étaient plus faibles dans les tests de rapidité mentale, de mémorisation et de raisonnement chez les sujets dont le cerveau avait les plus grandes accumulations de bêta-amyloïde, précise-t-elle dans cette communication parue dans la version en ligne de la revue Neurology.
La recherche indique que cette peptide, lorsqu'elle est présente en plus grande quantité dans le cerveau, a des effets détectables très tôt sur les fonctions mentales d'adultes jouissant apparemment d'une bonne santé cognitive.
Ce constat montre la nécessité de mieux comprendre la phase pré-clinique de la maladie d'Alzheimer telle que récemment définie par la médecine, selon laquelle des dépôts de bêta-amyloïde n'affectent pas les capacités mentales d'adultes sains pendant assez longtemps, juge le Dr Rodrigue.
"Les résultats de notre étude révèlent que des effets néfastes subtiles se produisent tôt", ajoute le Dr Denise Park, co-auteur de ces travaux.
Selon elle, "ces résultats sont importants car ils montrent que le fait de faire un scanner du cerveau dès les premiers signes de très légères insuffisances cognitives pourrait être essentiel pour déterminer le risque d'Alzheimer à l'avenir".
Cette recherche a également montré que certains septuagénaires et octogénaires avaient des dépôts de bêta-amyloïde très faibles voire inférieurs à des sujets d'âge moyen ou plus jeunes.
"Ceci sera une autre voie de recherche pour déterminer les facteurs génétiques ou autres expliquant pourquoi ces personnes peuvent préserver leurs capacités intellectuelles à des âges avancés", note la Dr Park.
Alzheimer est une maladie incurable qui provoque la perte progressive et irréversible des facultés intellectuelles.
Près de 36 millions de personnes souffraient d'Alzheimer dans le monde en 2010 selon l'organisation "Alzheimer’s Disease International".
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