Sept candidats se sont présentés, dont une “exceptionnelle” majorité de filles (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 17 mai 2024 – Un entretien en famille, c’est la nouveauté du processus de recrutement de la section d’excellence sportive, option surf, proposée depuis 2012 au lycée Tuianu Le Gayic de Papara. Parmi les sept candidats, une majorité de jeunes filles étaient au rendez-vous, ce vendredi matin, à Taharu’u, où les conditions de houle n’ont pas permis de tenir l’épreuve technique, reportée à fin mai.
Ce vendredi matin, sept candidats, cinq filles et deux garçons originaires de Tahiti et Moorea, se sont présentés aux sélections de la section d’excellence sportive, option surf, du lycée de Papara, organisées au centre technique de Popoti, à Taharu'u. Si les futurs élèves de seconde avaient les yeux rivés sur l’océan, pour commencer, ce n’est pas sur les vagues qu’ils ont dû faire leurs preuves, mais en salle, lors de deux entretiens, l’un individuel, l’autre accompagné d’un parent.
Ce vendredi matin, sept candidats, cinq filles et deux garçons originaires de Tahiti et Moorea, se sont présentés aux sélections de la section d’excellence sportive, option surf, du lycée de Papara, organisées au centre technique de Popoti, à Taharu'u. Si les futurs élèves de seconde avaient les yeux rivés sur l’océan, pour commencer, ce n’est pas sur les vagues qu’ils ont dû faire leurs preuves, mais en salle, lors de deux entretiens, l’un individuel, l’autre accompagné d’un parent.
Un entretien individuel et familial
Cette rencontre avec les familles fait partie des nouveautés du processus d’intégration de la promotion 2024-2025. “On veut bien identifier le projet de l’élève. C’est une section d’excellence sportive où il y a plus de 10 heures de surf par semaine, avec parfois des cours à rattraper, donc il y a tout un dispositif autour de cette section qui fait qu’on veut avoir un engagement réel des athlètes et des parents, en sachant que plus de la moitié des élèves de la section sont internes”, explique Nicolas Berthé, professeur d’EPS comptant parmi les trois coachs de la section surf, supervisée par Marilyn Sue-Ahnne, référente pédagogique.
Membre du jury, le proviseur du lycée de Papara, Christophe Tellier, a rappelé les ambitions de cette section d’excellence, à tous les niveaux. “Le projet initial consiste à associer la bipolarité d’un parcours scolaire de réussite et un progrès dans la pratique du surf. L’effort qui est conduit dans l’activité sportive va nourrir la capacité d’effort dans les apprentissages, et inversement. Ces entretiens, ils ont l’intérêt de pouvoir apprécier la capacité de l’élève à se motiver et à travailler en autonomie, accompagné par l’équipe pédagogique comme par sa famille.”
Membre du jury, le proviseur du lycée de Papara, Christophe Tellier, a rappelé les ambitions de cette section d’excellence, à tous les niveaux. “Le projet initial consiste à associer la bipolarité d’un parcours scolaire de réussite et un progrès dans la pratique du surf. L’effort qui est conduit dans l’activité sportive va nourrir la capacité d’effort dans les apprentissages, et inversement. Ces entretiens, ils ont l’intérêt de pouvoir apprécier la capacité de l’élève à se motiver et à travailler en autonomie, accompagné par l’équipe pédagogique comme par sa famille.”
Deux entretiens étaient au programme, l’un individuel, l’autre accompagné d’un parent.
Les candidates en force
Depuis 2012, plusieurs jeunes talents de la discipline sont passés par le dispositif, dont Matahi Drollet et les trois sœurs Fierro : Vahine, Heimiti et Kohai. Les performances locales et internationales des talentueuses jeunes femmes ont peut-être pesé sur la sélection de cette année, déjà considérée comme “exceptionnelle” par Nicolas Berthé, du fait qu’elle compte une majorité de candidates. “Ça va faire du bien à la section ! Nous aimerions avoir autant de filles que de garçons dans les deux groupes de niveaux.”
Concernant les débouchés, ils rejoignent les objectifs de la section. “Le projet est toujours double avec le surf et les études. Avoir son bac, c’est un bagage utile pour l’avenir, même pour ceux qui décident de se lancer sur le circuit sportif. D’autres vont préférer s’orienter vers des études supérieures. L’an dernier, beaucoup de nos élèves sont partis en Staps [Sciences et techniques des activités physiques et sportives, NDRL], ici ou à Bordeaux”, conclut le coach.
Concernant les débouchés, ils rejoignent les objectifs de la section. “Le projet est toujours double avec le surf et les études. Avoir son bac, c’est un bagage utile pour l’avenir, même pour ceux qui décident de se lancer sur le circuit sportif. D’autres vont préférer s’orienter vers des études supérieures. L’an dernier, beaucoup de nos élèves sont partis en Staps [Sciences et techniques des activités physiques et sportives, NDRL], ici ou à Bordeaux”, conclut le coach.
Report de l’épreuve technique
Malgré un premier report, les conditions de houle n’étaient toujours pas favorables ce vendredi matin, à Papara, en plus d’une candidate malade et d’un autre blessé. L’épreuve technique se tiendra donc au retour des vacances scolaires, fin mai. Pour finir de convaincre l’équipe pédagogique, les élèves se jetteront à l’eau pour montrer leur potentiel.
L’épreuve technique a été reportée, mais certains candidats n’ont pas résisté à l’envie de se jeter à l’eau.
Matairuatea, 14 ans, et Moerii Tere, de Papeari : “Travailler en équipe et gagner en autonomie”
Matairuatea : “Je surfe pratiquement tous les jours et je connais bien le spot de Papara. J’aimerais intégrer la section surf pour me préparer à faire des compétitions en maîtrisant les règles et techniques de base. J’espère pouvoir rencontrer plein d’autres personnes pour travailler en équipe, mais je sais qu’il va aussi falloir gagner en autonomie.”
Moerii : “C’est son choix et on le soutient depuis deux ans. Allier le sport et les études, je pense que ça peut lui donner une motivation supplémentaire, même s’ils n’ont pas d’horaires aménagés, donc il va falloir apprendre à travailler en autonomie pour rattraper les cours. Il y a ce côté à prendre en compte, où il va falloir prendre en maturité et être responsable. Mais je lui fais confiance !”
Moerii : “C’est son choix et on le soutient depuis deux ans. Allier le sport et les études, je pense que ça peut lui donner une motivation supplémentaire, même s’ils n’ont pas d’horaires aménagés, donc il va falloir apprendre à travailler en autonomie pour rattraper les cours. Il y a ce côté à prendre en compte, où il va falloir prendre en maturité et être responsable. Mais je lui fais confiance !”
Temiti, 15 ans, et Alain Sun, de Vairao : “C’est une chance pour ces jeunes”
Temiti : “J’ai été beaucoup surfer ces dernières semaines pour me préparer. Je surfe depuis l’âge de 10 ans, surtout à Vairao et Faaone. C’est un sport que j’aime beaucoup et j’ai envie de progresser. J’ai déjà participé à plusieurs compétitions. Je ne me vois pas devenir surfeuse professionnelle, mais j’aimerais bien travailler dans le domaine du sport, plus tard.”
Alain : “Ma fille vient de passer l’entretien du brevet blanc, pour lequel elle avait choisi les Jeux olympiques comme sujet, donc c’était un bon entrainement. On a aussi été surfer et nager, et elle fait beaucoup de basket. J’espère que tout le monde sera pris : c’est une chance pour ces jeunes ! À l’époque, si on avait eu cette possibilité, on aurait moins fait l’école buissonnière.”
Alain : “Ma fille vient de passer l’entretien du brevet blanc, pour lequel elle avait choisi les Jeux olympiques comme sujet, donc c’était un bon entrainement. On a aussi été surfer et nager, et elle fait beaucoup de basket. J’espère que tout le monde sera pris : c’est une chance pour ces jeunes ! À l’époque, si on avait eu cette possibilité, on aurait moins fait l’école buissonnière.”