Une nouvelle marche contre la porcherie à Taravao


TARAVAO, le 27 novembre 2018. Les membres du collectif hostile au projet d'installation d'un élevage de 1844 cochons sur le plateau de Taravao organisent une marche ce samedi.

Le collectif contre le projet d'élevage porcin organise une marche ce samedi 1er décembre. Le rendez-vous est donné à 8h30 dans le parking de Super U. Le départ est prévu à 9 heures avec un parcours allant jusqu'au rond-point de Carrefour Taravao et retour à Super u.

Après cette marche, le collectif ira remettre une lettre au maire de Taiarapu Est, Anthony Jamet, pour lui demander qu'il se prononce ainsi que ses conseillers sur le projet de porcherie. Le tavana de Taiarapu Est n'a en effet pas encore souhaité se prononcer sur ce dossier alors que le conseil municipal de Taiarapu Ouest, lui, n'a pas attendu pour donner sa position. Après avoir difficilement atteint le quorum, le conseil municipal s'était prononcé en juillet dernier par treize voix contre le projet d'élevage. Trois élus s'étaient abstenus.

L'élevage de la société civile d'exploitation agricole SCEA Polycultures, dirigée par Bruno Wan, comptera à terme 1844 animaux, ce qui le placera parmi les gros élevages porcins de la Polynésie française. « La production de viande porcine visée est d'environ 170 tonnes par an, soit environ 2000 carcasses par an », pouvait-on lire dans l'étude d'impact, qui est consultable à la mairie de Taiarapu Est ainsi qu'au service de l'urbanisme de Taravao.

Le site disposera de deux plates-formes. La première de 1000m2 accueillera le quai d’embarquement et le local du personnel et de réception. La seconde de 6400m2 accueillera les deux bâtiments d’élevage, le stockage de lisier et le stockage d'eau.

Cet élevage porcin sera situé sur le domaine Hiupe, en bas du plateau de Taravao à une altitude comprise entre 100 et 140 mètres. Ce domaine d'environ 268 hectares est aujourd'hui exploité en location par la SCEA. Le site d'implantation de l'élevage porcin représente une surface de moins d'un hectare.

Fin juillet, à la sortie d'une réunion organisée entre les deux mairies, le collectif et les éleveurs, Eric Coppenrath, vice-président du syndicat des éleveurs de porcs et élu de la chambre d'agriculture de Polynésie française, avait tenu à rassurer : "Une porcherie est une installation de première classe. Elle doit respecter un cahier des charges. Elle ne peut pas faire tout et n'importe quoi. Elle est obligée de prendre des mesures et de faire des constructions respectant les normes."


Rédigé par Mélanie Thomas le Mardi 27 Novembre 2018 à 11:12 | Lu 1358 fois