Tahiti, le 25 avril 2025 – Antony Géros veut créer une nouvelle commission d’enquête afin de “recueillir tous les éléments d’information relatifs aux enjeux géostratégiques, environnementaux, économiques et financiers de la Polynésie française et de sa zone économique exclusive”. Un “outil d’analyse et de contrôle parlementaire” nécessaire dans le contexte géopolitique actuel, selon le président de l’assemblée, et qui devrait permettre “l’établissement d’un dialogue de décolonisation”. 25 millions de francs seront dédiés aux travaux de cette commission.
L’heure n’est pas aux économies du côté de Tarahoi. Après le rétablissement des indemnités de déplacement pour les élus de Moorea-Maiao qui va coûter 4,2 millions par an à l’assemblée, Antony Géros veut créer une nouvelle commission d’enquête dont le budget est fixé à 25 millions de francs maximum. Et ce n’est pas anodin au regard du calendrier électoral avec les municipales qui approchent et quand on sait que pour une mission d’information, les crédits alloués sont plafonnés à deux millions de francs. Ces deux textes ont été transmis aux 57 représentants ce jeudi 24 avril.
Rappelant dans son exposé des motifs que la Polynésie française a été réinscrite sur la liste onusienne des territoires non autonomes le 17 mai 2013, Antony Géros explique que ce faisant, “elle occupe notamment une position stratégique majeure dans l’espace Indo-Pacifique”. Nos 5 millions de kilomètres carrés de zone économique exclusive (ZEE) sont par ailleurs “un atout géopolitique et économique considérable pour la France et, par extension, l’Union européenne”. Toujours droit dans ses bottes dans son combat pour faire accéder le Pays à sa pleine souveraineté, le patron de Tarahoi sème ses graines.
C’est ainsi qu’il remet en avant “la richesse potentielle de nos ressources terrestres, aériennes, marines et sub-marines – qu’il s’agisse de métaux rares, de ressources halieutiques, d’énergie océanique, de potentiel scientifique ou encore de capacités de projection et de surveillance – mérite une évaluation plus détaillée, objective et transparente possible” face aux “intérêts croissants de puissances étatiques et d’acteurs économiques internationaux”. Encore de quoi entretenir les tensions avec le président du Pays Moetai Brotherson qui préfèrerait qu’on lui “passe sur le corps” plutôt que d’exploiter les grands fonds marins de notre ZEE gorgés de nodules polymétalliques qui font des envieux.
Mais pour Antony Géros comme pour Oscar Temaru d’ailleurs, ces ressources naturelles représentent une manne financière non négligeable dans l’optique de constituer une République fédérale de Mā’ohi Nui qui, telle que présentée, nécessitera un financement important. Cette commission d’enquête devrait permettre de disposer d’un “état des lieux actualisé, indépendant et documenté sur la valeur géostratégique, économique et financière de notre territoire et de ses ressources”, justifie ainsi Tony Géros, “en lien avec les aspirations du peuple polynésien au développement durable, à la justice économique sociale et environnementale, mais aussi à l’établissement d’un dialogue de décolonisation juste et équitable avec la France”. Les 75 000 électeurs qui n’ont pas voté pour le parti indépendantiste il y a deux ans seront certainement ravis d’apprendre qu’ils aspirent à ce fameux dialogue réclamé à cor et à cri par le Tavini.
L’heure n’est pas aux économies du côté de Tarahoi. Après le rétablissement des indemnités de déplacement pour les élus de Moorea-Maiao qui va coûter 4,2 millions par an à l’assemblée, Antony Géros veut créer une nouvelle commission d’enquête dont le budget est fixé à 25 millions de francs maximum. Et ce n’est pas anodin au regard du calendrier électoral avec les municipales qui approchent et quand on sait que pour une mission d’information, les crédits alloués sont plafonnés à deux millions de francs. Ces deux textes ont été transmis aux 57 représentants ce jeudi 24 avril.
Rappelant dans son exposé des motifs que la Polynésie française a été réinscrite sur la liste onusienne des territoires non autonomes le 17 mai 2013, Antony Géros explique que ce faisant, “elle occupe notamment une position stratégique majeure dans l’espace Indo-Pacifique”. Nos 5 millions de kilomètres carrés de zone économique exclusive (ZEE) sont par ailleurs “un atout géopolitique et économique considérable pour la France et, par extension, l’Union européenne”. Toujours droit dans ses bottes dans son combat pour faire accéder le Pays à sa pleine souveraineté, le patron de Tarahoi sème ses graines.
C’est ainsi qu’il remet en avant “la richesse potentielle de nos ressources terrestres, aériennes, marines et sub-marines – qu’il s’agisse de métaux rares, de ressources halieutiques, d’énergie océanique, de potentiel scientifique ou encore de capacités de projection et de surveillance – mérite une évaluation plus détaillée, objective et transparente possible” face aux “intérêts croissants de puissances étatiques et d’acteurs économiques internationaux”. Encore de quoi entretenir les tensions avec le président du Pays Moetai Brotherson qui préfèrerait qu’on lui “passe sur le corps” plutôt que d’exploiter les grands fonds marins de notre ZEE gorgés de nodules polymétalliques qui font des envieux.
Mais pour Antony Géros comme pour Oscar Temaru d’ailleurs, ces ressources naturelles représentent une manne financière non négligeable dans l’optique de constituer une République fédérale de Mā’ohi Nui qui, telle que présentée, nécessitera un financement important. Cette commission d’enquête devrait permettre de disposer d’un “état des lieux actualisé, indépendant et documenté sur la valeur géostratégique, économique et financière de notre territoire et de ses ressources”, justifie ainsi Tony Géros, “en lien avec les aspirations du peuple polynésien au développement durable, à la justice économique sociale et environnementale, mais aussi à l’établissement d’un dialogue de décolonisation juste et équitable avec la France”. Les 75 000 électeurs qui n’ont pas voté pour le parti indépendantiste il y a deux ans seront certainement ravis d’apprendre qu’ils aspirent à ce fameux dialogue réclamé à cor et à cri par le Tavini.