Une journée hommage à Teraupo’o, résistant de Raiatea


Tahiti, le 8 décembre 2024 - Vendredi, l’assemblée de la Polynésie a rendu hommage au combattant résistant de Raiatea, Teraupo’o. Une série de conférences a été donnée dans le hall qui accueillait en plus une exposition situant l’homme dans le contexte historique du XIXe siècle marqué par l’expansion coloniale française.

Anthony Geros, président de l’assemblée de la Polynésie française, a inauguré vendredi l’événement intitulé “Résistance à Raiatea : Teraupo’o, héros ou martyr ?” dont il était à l’initiative. Ce n’est pas seulement un hommage, mais une célébration de notre histoire collective et des luttes passées, a-t-il souligné en introduction. Le courage et la détermination” de cet homme, le combat de la dignité et de la vérité sont ceux de notre peuple, a-t-il ajouté.
 
Cet événement avait pour objectif de mettre en lumière la résistance dans les Îles Sous-le-Vent face à l’annexion française, en explorant le rôle historique de Teraupo’o, figure centrale de cette période. Il s’inscrit dans une démarche de valorisation du patrimoine historique polynésien et de sensibilisation à une période déterminante de l’histoire des Îles Sous-le-Vent, permettant de mieux comprendre l’impact de ces événements sur la mémoire collective et le rôle historique du chef Teraupo’o.
 
Vendredi deux conférences ont été données en matinée, tandis qu’une exposition intitulée “Teraupo’o, héros ou martyr ?” était ouverte au public pour le week-end. C’est le docteur en histoire Vaki Gleizal qui a animé la première conférence qui s’est tenue dans l’hémicycle de l’assemblée introduisant les thèmes abordés et résumé les panneaux de l'exposition. Le deuxième intervenant, Albert Guilloux-Chevalier, membre de l’association A Nui Taputapuātea a pris le relais pour approfondir le sujet avec une présentation intitulée “Teraupo’o et la guerre des Îles Sous-le-Vent (1887-1897)”.
 
Hapaitahaa a Etau, dit Teraupo’o, est né vers 1855 à Avera sur la côte est de Raiatea dans les décennies qui ont suivi la guerre franco-tahitienne (1844-1847). L’homme est mal connu, il est certainement un héros, peut-être un martyr qui a souffert et qui est mort pour défendre sa cause en 1918. Il est considéré par certains comme l’ancêtre de la lutte contre la colonisation française. Nous avons voulu, dans cette exposition à défaut d’approcher l’homme grâce à de nouvelle sources, expliquer son époque et, par l’iconographie, en illustrer le foisonnement, a expliqué Vaki Gleyzal qui a travaillé pour ce faire avec l’historien Jean-Marc Regnault.

Pour (re)vivre l’événement

Il est possible d’accéder à une version numérique de l’exposition ainsi qu’au replay intégral de la conférence sur la page dédiée du site internet de l’assemblée.
 
 

Rédigé par Delphine Barrais le Dimanche 8 Décembre 2024 à 11:33 | Lu 1263 fois