Une journée de l’emploi au CFPA


Les métiers de la sécurité ont été plébiscités (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 12 septembre 2024 – Un “Ohipa day” s’est tenu jeudi, au centre de formation professionnelle des adultes (CFPA) de Taravao. Stagiaires et grand public ont bénéficié de la présence de 33 intervenants dans les domaines de l’entrepreneuriat et des forces armées.  


L’unité du CFPA de Taravao a ouvert ses portes au public, jeudi, pour la première édition du “Ohipa day”. La diversité était au rendez-vous avec 33 intervenants mobilisés sous forme d’entretiens individuels et de conférences.
 
“C’est une première pour nous. Cette année, nous avons organisé deux matinées de l’entrepreneuriat, mais ici, on a ouvert à des services du Pays et de l’État pour permettre aux habitants de Taravao et des environs de venir s’informer selon leur projet professionnel, que ce soit dans le domaine de l’entrepreneuriat ou du recrutement dans les forces armées. C’est un peu notre Fare Ora à nous”, a remarqué le directeur général du CFPA, Jean-Michel Blanchemanche.
 

Conférence de la Sofidep pour les futurs entrepreneurs.

Stagiaires et grand public


Les stagiaires du CFPA de Taravao ont été les premiers bénéficiaires. Pour certaines filières de formation, c’était aussi un exercice pratique, comme nous l’a précisé la responsable du site, Mihiarii Wohler : “Les stagiaires Serveurs en restauration, qui sont arrivés lundi, sont plongés dans le bain directement ! Ils s’occupent de nos intervenants, pendant que d’autres stagiaires s’affairent en cuisine. On leur a prévu une pause pour qu’ils puissent quand même profiter de la journée.”
 
Ces portes ouvertes en faveur de l’emploi ont aussi contribué à faire connaître le CFPA du plateau de Taravao, qui totalise une dizaine de formations pour 144 stagiaires en 2024.
 

Vainui, 34 ans, de Taravao : “Faire ma patente pour exercer”

“Je suis une ancienne stagiaire Assistante de vie aux familles. Je viens de finir ma formation de sept mois, le 9 septembre. Je suis venue avec une collègue pour me renseigner, pour pouvoir faire ma patente pour exercer mon métier. J’ai déjà des opportunités deux jours par semaine, grâce à ma formatrice, et je cherche à faire plus en attendant de pouvoir passer le concours d’aide-soignante, l’année prochaine. Avant, j’étais dans la restauration, et j’aidais mon cousin tétraplégique, qui m’a encouragée à me former dans ce domaine, car il sentait que c’était fait pour moi.”

Ridgie, 30 ans, de Tautira : “Créer et gérer une entreprise”

“J’ai envie de me lancer à mon compte dans l’entretien des espaces verts. Je suis venu me renseigner pour savoir comment créer une entreprise et quelles aides existent. Ça va m’aider à bien faire les choses et à réfléchir à mon projet. J’ai rencontré le Service de l’emploi et la DGAE. On m’a parlé des modalités de gestion administrative et comptable. Je maîtrise déjà le travail en lui-même, mais je pense me former sur cette partie. Le matériel est cher, donc les aides, ça peut aussi aider à se lancer. C’est difficile de trouver du travail : quel que soit le métier, on demande des niveaux de diplôme ou d’années d’expérience exagérés, donc autant être un leader plutôt qu’un suiveur.”

Vaihere et Matahiarii, 22 et 19 ans, de Toahotu et Papeari : “Le RSMA et l’armée de Terre”

“Nous sommes venus entre cousins. On était chacun intéressé par le RSMA et l’armée de Terre. On a pu poser toutes nos questions et récupérer un dossier pour le RSMA. Les formations qui nous intéressent, ce sont celles d’agent magasinier et dans l’information-communication. C’est bien pratique de tout trouver ici, au lieu d’aller à Arue. Ça nous a donné envie d’aller plus loin, parce que c’est difficile de trouver un travail sans formation.”

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Vendredi 13 Septembre 2024 à 16:52 | Lu 1701 fois