La batterie géante Putu Uira de la Punaruu, ici en test de "bouclier thermique par rideau d'eau" lors des essais de protection incendie.
Tahiti, le 12 septembre 2022 – Pour la première fois de son histoire, l'île de Tahiti n'a été alimentée dimanche entre 13h17 et 14h25 qu'en énergie 100% renouvelable : 61% hydroélectrique et 39% photovoltaïque.
Il s'agissait du "dernier test emblématique" à effectuer sur sa nouvelle batterie géante Putu Uira de la Punaruu, avait annoncé EDT vendredi. Dans le cadre des tests de qualification de son générateur virtuel, l'alimentation en électricité de l'ensemble de Tahiti a été réalisée avec 100% d'énergies renouvelables pendant une heure ce dimanche. Une "première historique", pour EDT, et "un jour à marquer d'une pierre blanche pour la transition énergétique du Pays", a salué le Pays.
De 13h17 à 14h25
"Les essais des deux dernières semaines indiquent que l’outil Putu Uira est en pleine capacité de pilotage du système électrique de Tahiti, avec le concours de l’hydroélectricité et du photovoltaïque fatal, c’est-à-dire sans aucun recours à l’énergie thermique", avait annoncé le producteur d'électricité de l'île de Tahiti en fin de semaine dernière. L'essai nécessitait un bel ensoleillement et un débit suffisant dans les barrages hydroélectriques de la filiale d'EDT, Marama Nui. Il prévoyait initialement : 40 MW d'hydroélectrique (70%) pour 15 MW de photovoltaïque (30%). Une prouesse technique réalisable uniquement grâce à l'action régulatrice de la batterie Putu Uira sur le réseau électrique de Tahiti.
Lundi, EDT a annoncé la réussite du test d'alimentation. "De 13h17 à 14h25, les trois groupes thermiques de la Punaruu qui étaient en service ont été arrêtés un par un, de sorte que les 54 MW de consommation de Tahiti ont été produits par l’hydroélectricité (61%) et par le photovoltaïque (39%)", a précisé très exactement EDT dans un communiqué. Devant le nouveau P-dg d'EDT, Didier Pouzou, et le ministre en charge de l'Énergie, Yvonnick Raffin, les techniciens installés dans la salle de dispatching centrale Martin ont procédé à l'essai d'un fonctionnement qui pourrait se généraliser dans les mois à venir. "Dès l’entame de 2023, le fonctionnement avec un mix renouvelable très important (90%-95%, voire 100%) va devenir de plus en plus fréquent, en s’appuyant sur des outils de lissage des énergies fatales, permettant des prévisions améliorées des productions hydroélectrique et photovoltaïque, et donc une optimisation du placement de ces énergies renouvelables dans le mix énergétique de Tahiti", explique en effet EDT.
L'objectif de 75% d'EnR
Le Pays a salué lundi un grand pas vers l'objectif de mix énergétique à 75% de renouvelable à l’horizon 2030. Le ministère d'Yvonnick Raffin a rappelé que cette batterie Putu Uira permettra également bientôt de "réguler les 30 MW de production solaire supplémentaire, issus des futurs fermes solaires en 2024". La décarbonation de l'énergie est donc "désormais bien engagée" se satisfait le gouvernement.
Antoine Samoyeau
Il s'agissait du "dernier test emblématique" à effectuer sur sa nouvelle batterie géante Putu Uira de la Punaruu, avait annoncé EDT vendredi. Dans le cadre des tests de qualification de son générateur virtuel, l'alimentation en électricité de l'ensemble de Tahiti a été réalisée avec 100% d'énergies renouvelables pendant une heure ce dimanche. Une "première historique", pour EDT, et "un jour à marquer d'une pierre blanche pour la transition énergétique du Pays", a salué le Pays.
De 13h17 à 14h25
"Les essais des deux dernières semaines indiquent que l’outil Putu Uira est en pleine capacité de pilotage du système électrique de Tahiti, avec le concours de l’hydroélectricité et du photovoltaïque fatal, c’est-à-dire sans aucun recours à l’énergie thermique", avait annoncé le producteur d'électricité de l'île de Tahiti en fin de semaine dernière. L'essai nécessitait un bel ensoleillement et un débit suffisant dans les barrages hydroélectriques de la filiale d'EDT, Marama Nui. Il prévoyait initialement : 40 MW d'hydroélectrique (70%) pour 15 MW de photovoltaïque (30%). Une prouesse technique réalisable uniquement grâce à l'action régulatrice de la batterie Putu Uira sur le réseau électrique de Tahiti.
Lundi, EDT a annoncé la réussite du test d'alimentation. "De 13h17 à 14h25, les trois groupes thermiques de la Punaruu qui étaient en service ont été arrêtés un par un, de sorte que les 54 MW de consommation de Tahiti ont été produits par l’hydroélectricité (61%) et par le photovoltaïque (39%)", a précisé très exactement EDT dans un communiqué. Devant le nouveau P-dg d'EDT, Didier Pouzou, et le ministre en charge de l'Énergie, Yvonnick Raffin, les techniciens installés dans la salle de dispatching centrale Martin ont procédé à l'essai d'un fonctionnement qui pourrait se généraliser dans les mois à venir. "Dès l’entame de 2023, le fonctionnement avec un mix renouvelable très important (90%-95%, voire 100%) va devenir de plus en plus fréquent, en s’appuyant sur des outils de lissage des énergies fatales, permettant des prévisions améliorées des productions hydroélectrique et photovoltaïque, et donc une optimisation du placement de ces énergies renouvelables dans le mix énergétique de Tahiti", explique en effet EDT.
L'objectif de 75% d'EnR
Le Pays a salué lundi un grand pas vers l'objectif de mix énergétique à 75% de renouvelable à l’horizon 2030. Le ministère d'Yvonnick Raffin a rappelé que cette batterie Putu Uira permettra également bientôt de "réguler les 30 MW de production solaire supplémentaire, issus des futurs fermes solaires en 2024". La décarbonation de l'énergie est donc "désormais bien engagée" se satisfait le gouvernement.
Antoine Samoyeau