Une fresque grandeur nature à Taravao


Les élèves ont mis les derniers coups de pinceaux au projet, ce mercredi (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 22 mai 2024. Deux jours pour mettre en couleurs les 14 mètres du mur de façade du lycée agricole John Doom. C’est le défi relevé avec talent par les élèves de 1ère Sciences et technologies du design et des arts appliqués (STD2A) du lycée Samuel Raapoto de Arue, au terme de plusieurs mois de préparation.
 
Pendant deux jours, soit dix heures réparties entre mardi et mercredi, 18 élèves de 1ère Sciences et technologies du design et des arts appliqués (STD2A) du lycée Samuel Raapoto ont mis la touche finale à un projet commencé en janvier : la réalisation d’une fresque sur le mur d’enceinte d’un autre établissement protestant, le lycée agricole John Doom, à Taravao.
 
Les jeunes artistes ont eu carte blanche pour s’exprimer autour de trois axes en lien avec les filières de bac professionnel proposées sur place : Conduite de productions aquacoles ; Production industries pharmaceutique, alimentaire et cosmétique ; et Gestion des milieux naturels et de la faune. Réhaussés par des couleurs chatoyantes, les motifs mettent donc les produits du terroir et la culture à l’honneur. La parité n’est pas en reste avec des figures masculines et féminines.
 

Hommage aux trois filières, l’œuvre met en lumière le lycée agricole.

Des compétences à l’œuvre

“Ils m’ont proposé plusieurs planches de tendances, mais je les ai laissés faire, car je connais leurs qualités artistiques. C’est un bon exercice pour eux”, remarque le directeur du lycée John Doom, Jean-Pierre Sartore, précédemment à la tête du lycée Samuel Raapoto. “Nous avions déjà une fresque qui commençait à dater, mais surtout, les gens avaient du mal à nous identifier et à nous trouver. Maintenant, on ne peut plus nous louper !”, se réjouit-il.
 
Ce projet concret et ambitieux a permis aux élèves de travailler un large panel de compétences, comme l’explique leur professeur en arts appliqués, Christian Teanotoga. “On a commencé par la partie création pour transformer visuellement les différentes filières, en mixant les idées de chaque élève pour faire une composition. On a soumis les propositions au directeur du lycée John Doom. Puis on est passé à la partie production, avec le calcul des dimensions, les devis pour la peinture, la préparation des pochoirs pour gagner du temps sur place, etc. Les élèves sont très impliqués : ce sont les vacances, mais ils sont 18 sur 29 à avoir été volontaires pour ce projet, ainsi que deux parents.”
 
“Ça me rend heureux de savoir que je vais laisser une trace de ma créativité sur un mur”, confirme Manley Walencki, unique garçon de la classe, avec enthousiasme. Comme d’autres camarades passionnées, dont Poe Linaud, il rêve de faire carrière dans ce domaine spécifique du design. Une chose est sûre : située sur la route qui mène à Teahupo’o, cette œuvre ne passera pas inaperçue !
 

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Mercredi 22 Mai 2024 à 17:57 | Lu 1872 fois