Une formation en faveur du foot féminin


Les neuf stagiaires entourés d’Annie Tepava et Sébastien Marchenay, respectivement cheffe de projet et cadre technique à la FTF (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 13 mai 2024 - La Fédération tahitienne de football (FTF) et la Confédération du football d’Océanie (OFC) inaugurent un nouveau programme en faveur de l’encadrement du jeune public féminin : “This is how we football”. Après la zone urbaine en mars, cette semaine, neuf stagiaires du sud de Tahiti bénéficient d’une session délocalisée à Vairao.  
 
Une formation footballistique avec quasi exclusivement des femmes autour de la table et sur le terrain. Pendant deux jours à compter de ce lundi, neuf stagiaires en provenance des clubs de Taiarapu-Ouest, Taiarapu-Est, Teva i Uta et Papara bénéficient du programme “This is how we football”, financé par la FTF en partenariat avec l’OFC.
 
Ce nouveau dispositif a été lancé cette année avec une première session en mars au niveau de la zone urbaine de Tahiti. Cette deuxième session délocalisée à la Presqu’île, et gratuite pour les participants, s’inscrit dans une démarche de diffusion au plus grand nombre, en faveur de l’encadrement du jeune public féminin.
 

“Donner des outils d’encadrement”

Formée en Nouvelle-Zélande, Annie Tepava est en charge de cette diffusion en tant que cheffe de projet responsabilité sociale à la FTF. “Pendant deux jours, on va aborder des thématiques sociales et sportives en lien avec le football, qu’on va utiliser pour véhiculer des messages sociaux. On collabore avec des partenaires publics pour donner des outils d’accompagnement aux encadrants. Le Fare Tama Hau et la DPDJ [Délégation pour la prévention de la délinquance de la jeunesse, NDLR] interviennent le matin sur les changements corporels et émotionnels des adolescents, et sur la prévention des violences. Dans l’après-midi, ce sont des cadres de la FTF qui prennent le relais avec des exercices concrets en extérieur”, explique la jeune femme au sujet de ce programme qui cible les jeunes de 13 à 18 ans. 

À l’issue, les stagiaires recevront une attestation de formation. “Et les clubs qui veulent adhérer au programme auront un kit gratuit de matériel avec des ballons, des chasubles, des coupelles, tout ce qu’il faut pour appliquer les recommandations. Le but, c’est de motiver les jeunes filles à faire du sport, et de contribuer à développer le football féminin en particulier en formant des éducatrices, mais aussi des éducateurs”, précise Annie Tepava.
 
Cette formation est ouverte aux clubs, mais plus largement aux associations et aux paroisses. Une prochaine session est envisagée à Teva i Uta ou Papara entre septembre et octobre. Selon les demandes, les îles pourraient aussi bénéficier de ce programme.
 

Cette formation est gratuite pour les participants, qu’ils soient issus de clubs, d’associations ou de paroisses.

Paul et Pascale Pouvreau, membres de l’AS Teva i Uta : “Il faut élargir la mixité”

“Après quatre ans de mise en sommeil, on rouvre le club de Papeari avec notre présidente, Céline Haapuea. Nous allons des U7 jusqu’aux adultes. On veut aussi relancer le foot féminin, car nous avons de très bonnes joueuses sur la commune et nous voulons faire en sorte qu’elles puissent aller le plus loin possible. Il faut élargir la mixité au-delà du niveau U15 ! Les femmes peuvent être compétitrices, mais elles sont aussi là pour s’amuser et pour la passion du sport. On souhaite d’ailleurs développer le foot loisir.”

Vaitiare Cocheril, membre du Taiarapu Football Club : “On est peu de coachs féminines”

“Je suis éducatrice adjointe des U7 et U9 à l’école de foot. J’ai suivi plusieurs formations à la FTF, mais c’est une première pour moi à Vairao. On est peu de coachs féminines, donc ça me motive à montrer que même les mamans qui ont des enfants dans le club peuvent s’investir. Ce qui m’intéresse dans cette formation, c’est qu’elle cible les catégories féminines. Nous n’en avons pas dans notre club cette année, mais on projette d’en monter une, l’an prochain. Ça va nous permettre de savoir sur quels points on doit travailler.”
 

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Lundi 13 Mai 2024 à 18:52 | Lu 1900 fois