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Une fillette atteinte de tuberculose à Mahina


Pour dépister une tuberculose deux examens sont prescrits : un test cutané et une radio des poumons
Pour dépister une tuberculose deux examens sont prescrits : un test cutané et une radio des poumons
MAHINA, le 27 juin 2016. Une fillette, en classe de CP, est atteinte de tuberculose. Une réunion d'informations est organisée ce mardi soir à la mairie de Mahina pour les parents d'élèves scolarisés dans la même classe que la petite fille.

Jeudi dernier, la confirmation est tombée. Une fillette, en classe de CP à Mahina, est bien atteinte de la tuberculose. Elle était sous surveillance depuis plusieurs mois déjà puisque son oncle avait été diagnostiqué positif à la tuberculose en fin d'année dernière. L'enquête qui avait été faite dans l'entourage de cet homme a révélé que huit autres personnes avaient été contaminées par le bacille de Koch.

A chaque fois, autour de chaque cas répertorié, un dépistage de toutes les personnes en contact prolongé est effectué. Les premiers examens de la fillette montraient qu'elle n'était pas touchée par la maladie de son oncle.
Mais la toux de la fillette a commencé à inquiéter. Hospitalisée, les examens ont révélé qu'elle souffrait bien de la tuberculose. Cette maladie se transmet simplement parce que les proches respirent les microbes du malade dans l'air ambiant. "Il faut vivre près d'une personne atteinte de façon prolongée et dans un espace fermé pour risquer d'être contaminé" précise le directeur de la santé par intérim François Laudon.

En dépit de la vaccination de tous les nouveaux nés dans le Pays, la tuberculose n'a jamais pu être enrayée. La vaccination est en fait peu efficace et ne protège réellement que la moitié des personnes. Elle reste néanmoins obligatoire en Polynésie française à la naissance (pas en France), car elle permet d'éviter dans 80% des cas les formes graves de la maladie pendant l'enfance.

Comme le prévoit le protocole, une enquête va être réalisée dans la classe de la fillette. Vendredi, le bureau de veille sanitaire, la mairie de Mahina et la direction de l'école se sont réunis. Ce mardi soir, une réunion d'information est organisée à la mairie de Mahina pour les parents d'élèves scolarisés dans la classe de la fillette. Ceux-ci ont été avertis par courrier. L'objectif : expliquer ce qu'est la maladie, comment elle se transmet et quels sont les symptômes.
Vendredi, tous les enfants de cette classe devront se rendre au dispensaire de Mahina. "On va examiner la classe", explique François Laudon. "Les enfants devront venir au dispensaire pour faire un test IDR (Il s’agit d’une intradermoréaction (IDR) à la tuberculine. On injecte une goutte de tuberculine sous la peau au niveau de l’avant-bras. Après 72 heures, on peut savoir si le patient a été en présence du bacille de Koch, NDLR)." Les résultats seront donc connus le 4 juillet. En plus de ce test, tous les enfants de cette classe se verront prescrire une radio du thorax. "Les résultats définitifs seront connus d'ici une à deux semaines", indique François Laudon.

Deux à trois infirmières viendront renforcer l'équipe vendredi au dispensaire de Mahina pour pouvoir pratiquer le test sur tous les enfants qui se présenteront. "Si certains enfants ne viennent pas, nous irons à leur domicile pour qu'ils puissent être examinés", ajoute le directeur de la santé par intérim.
La tuberculose est une maladie qui se soigne mais qui nécessite un traitement qui dure dans le temps : prise d’antibiotiques impérative tous les jours pendant six mois, sans jamais l’interrompre sous peine de perte d’efficacité.
Chaque année, une cinquantaine de cas de tuberculose est recensée sur le territoire. La tuberculose reste une maladie récurrente en Polynésie française, par manque de moyens de prévention réellement efficaces déployés sur le territoire. Enfin, les proches des malades qui doivent être suivis médicalement pendant trois à six mois, car potentiellement contaminés par le bacille, adhèrent peu aux lourds protocoles de dépistage et de traitement proposés. L'an dernier, quatre enquêtes avaient eu lieu dans le cadre scolaire après des cas de tuberculose mais aucune contamination dans le milieu scolaire n'a été recensée.


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C'est en moyenne le nombre de cas de tuberculose détectés chaque année en Polynésie française. Avec 20 cas pour 100 000 habitants, l'incidence de cette maladie reste élevée sur le territoire. Elle est deux fois et demie plus élevée qu'en France métropolitaine.

Tuberculose : les symptômes

Toux importante qui dure plus de trois semaines, parfois accompagnée de crachats, fièvre légère ; une grande fatigue, une perte d'appétit, des sueurs nocturnes et une perte de poids. Les personnes les plus fragiles sont les enfants, les personnes âgées et celles dont la résistance physique est amoindrie par d'autres maladies ou par leur mode de vie (diabète, alcoolisme par exemple).

Rédigé par Mélanie Thomas le Lundi 27 Juin 2016 à 19:10 | Lu 10566 fois