Elvina Wong-Foen, secrétaire de la fédération, Teiki Shan Khi Fan, trésorier adjoint, et Vatea Huri-Stanley, président.
PIRAE, le 4 juin 2016 - C'est officiel, ce samedi 4 juin la Fédération polynésienne de Car audio est née. Elle rassemble pour l'instant cinq associations et une centaine de pratiquants, mais devrait rapidement intégrer tous les propriétaires de ce que certains appellent une "voiture boom boom".
Les premiers membres de la Fédération polynésienne de Car audio (crédits photo à la fédération)
Bienvenue à la Fédération polynésienne de Car audio. Elle a été officiellement créée le samedi 4 juin 2016 et se destine à rassembler tous les pratiquants du Car audio, aussi appelée "Car bass" par les passionnés et "Voitures boom boom" par leurs détracteurs.
Les statuts de la fédération intègrent les différents travaux déjà effectués par le collection Passion Car audio, en particulier la charte de bonne conduite votée à Vaitupa en avril dernier. Cette dernière prévoit de limiter l'utilisation des car audio à des lieux spécifiques convenus avec les mairies, un ensemble de règles de sécurité pour les pratiquants et des précautions à prendre pour éviter les nuisances sonores.
Les statuts de la fédération intègrent les différents travaux déjà effectués par le collection Passion Car audio, en particulier la charte de bonne conduite votée à Vaitupa en avril dernier. Cette dernière prévoit de limiter l'utilisation des car audio à des lieux spécifiques convenus avec les mairies, un ensemble de règles de sécurité pour les pratiquants et des précautions à prendre pour éviter les nuisances sonores.
Le bureau au complet, qui regroupe des membres de chacune des cinq associations fondatrices
L'assemblée générale constitutive de la fédération a élu son bureau et son président, ce sera Vatea Huri-Stanley. Il était déjà vice-président de Tahiti Nui D'jeunes Zick, l'une des cinq associations que se rassemblent dans la structure. Il nous confie que la fédération "n'a pas encore compté le nombre de membres, je sais juste que dans mon association nous somme 15. Mais le but est de fédérer d'abord les associations, d'encourager la création d'autres association pour finir par rassembler tous les pratiquants du car audio. Maintenant que la Fédération polynésienne de Car audio existe, nous allons regarder comment mettre en place les licences." La fédération aimerait également être rattaché au ministère de la Jeunesse et des Sport, à l'instar des autres organisations sportives.
"Il faut faire des sacrifices"
Le président admet que c'est le projet de réglementation du Pays et du haut-commissariat – qui aurait pu aboutir à l'interdiction totale de la pratique – qui pousse la communauté à s'organiser. "Il faut faire des sacrifices" explique-t-il d'un air résigné. Mais l'effort est pour l'instant salutaire, puisque les textes visant à réglementer les installations sonores dans les voitures sont pour l'instant mis en suspens par le Pays.
Ce n'était pourtant pas gagné d'avance. Il y a encore quelques semaines, on entendait certains pratiquants de car audio grommeler qu'ils noieraient le quartier administratif de Papeete sous les décibels si leur passion venait à être interdite, cherchant le rapport de force. Mais c'est finalement une autre stratégie qui a été adoptée par la communauté, constituée de beaucoup plus d'humilité et d'autorégulation. Des passionnés à l'aise dans le labyrinthe de l'administration ont aussi apporté leur pierre à l'édifice en organisant des rencontres avec les différents ministères et les mairies pour leur présenter les propositions du collectif, devenu fédération. Des rencontres très constructives où la charte de bonne conduite et les pistes de travail évoquées par les passionnés ont permis de convaincre les décideurs.
Le dernier objectif de la fédération est d'organiser des événements pour ses membres et pour la population. Deux projets sont en préparation : le premier aura lieu le 12 juin, ce sera la sonorisation du concert de l'association de malvoyants Mata Horu. Ensuite, le 25 juin, un ambitieux projet est prévu pour la Fête de la musique, qui rassemblerait la communauté dans un format inédit… A condition de trouver une mairie pour fournir un espace loin des habitations !
"Il faut faire des sacrifices"
Le président admet que c'est le projet de réglementation du Pays et du haut-commissariat – qui aurait pu aboutir à l'interdiction totale de la pratique – qui pousse la communauté à s'organiser. "Il faut faire des sacrifices" explique-t-il d'un air résigné. Mais l'effort est pour l'instant salutaire, puisque les textes visant à réglementer les installations sonores dans les voitures sont pour l'instant mis en suspens par le Pays.
Ce n'était pourtant pas gagné d'avance. Il y a encore quelques semaines, on entendait certains pratiquants de car audio grommeler qu'ils noieraient le quartier administratif de Papeete sous les décibels si leur passion venait à être interdite, cherchant le rapport de force. Mais c'est finalement une autre stratégie qui a été adoptée par la communauté, constituée de beaucoup plus d'humilité et d'autorégulation. Des passionnés à l'aise dans le labyrinthe de l'administration ont aussi apporté leur pierre à l'édifice en organisant des rencontres avec les différents ministères et les mairies pour leur présenter les propositions du collectif, devenu fédération. Des rencontres très constructives où la charte de bonne conduite et les pistes de travail évoquées par les passionnés ont permis de convaincre les décideurs.
Le dernier objectif de la fédération est d'organiser des événements pour ses membres et pour la population. Deux projets sont en préparation : le premier aura lieu le 12 juin, ce sera la sonorisation du concert de l'association de malvoyants Mata Horu. Ensuite, le 25 juin, un ambitieux projet est prévu pour la Fête de la musique, qui rassemblerait la communauté dans un format inédit… A condition de trouver une mairie pour fournir un espace loin des habitations !